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Mythes sur la cigarette électronique : le sevrage tabagique

Conférencier: Dr Rakesh Gupta

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Description

Les mythes entourant les cigarettes électroniques et leur rôle dans le sevrage tabagique peuvent induire en erreur les personnes qui tentent d'arrêter de fumer. Un mythe courant est que les cigarettes électroniques produisent de la vapeur d'eau inoffensive. En réalité, elles émettent des aérosols contenant des substances chimiques nocives et des particules fines. Les cigarettes électroniques ne sont pas totalement sûres. Bien qu'elles soient peut-être moins nocives que les cigarettes traditionnelles, elles ne sont pas sans risque. Certains pensent que les cigarettes électroniques sont aussi efficaces que les aides au sevrage tabagique approuvées par la FDA, comme les substituts nicotiniques ou les médicaments sur ordonnance. Les recherches suggèrent des résultats mitigés. Des inquiétudes persistent quant au fait que les cigarettes électroniques pourraient servir de passerelle vers le tabagisme traditionnel, en particulier chez les jeunes. Toutes les cigarettes électroniques ne sont pas sans nicotine. Beaucoup en contiennent, ce qui crée une forte dépendance. Les cigarettes électroniques peuvent contribuer à réduire le tabagisme, mais les preuves de leur efficacité pour aider les personnes à arrêter complètement de fumer ne sont pas concluantes. Les aérosols des cigarettes électroniques ne sont pas inoffensifs, et l'exposition peut néanmoins présenter des risques, en particulier pour les populations vulnérables comme les enfants et les femmes enceintes. L’utilisation de cigarettes électroniques contenant de la nicotine peut entraîner une dépendance, ce qui rend plus difficile l’arrêt total de la nicotine.

Résumé Écouter

  • Les cigarettes électroniques fonctionnent grâce à une batterie, un microprocesseur, un système de chauffage et un capteur détectant l'inhalation, vaporisant ainsi une solution nicotinique. Ces dispositifs ont connu une popularité fulgurante depuis 2010, notamment après l'arrivée de marques comme Juul, et ont également gagné en popularité auprès des non-fumeurs et des adolescents, soulevant des inquiétudes quant à la dépendance à la nicotine et à la santé publique.
  • De nombreuses idées fausses entourent les cigarettes électroniques, notamment la croyance qu'elles sont inoffensives. Or, les vapeurs contiennent des substances nocives comme des métaux lourds et des nitrosamines, qui peuvent augmenter la fréquence cardiaque, la pression artérielle et entraîner des problèmes cardiovasculaires et une réduction de la fonction pulmonaire. L'affirmation selon laquelle les cigarettes électroniques sont 95 % moins nocives a été largement réfutée en raison de la méthodologie douteuse de l'étude et des sources de financement liées à l'industrie du tabac.
  • Un autre mythe dangereux est que les cigarettes électroniques permettent d'arrêter de fumer. Des preuves démontrent qu'elles peuvent augmenter l'envie de fumer des cigarettes traditionnelles et peuvent entraîner une chute. La double consommation, où les individus alternent entre cigarettes électroniques et cigarettes traditionnelles en fonction du prix, compromet également les efforts d'abandon du tabac. Les organismes de réglementation comme la FDA ou la DCGI doivent approuver les produits commercialisés à des fins thérapeutiques, ce dont les cigarettes électroniques sont actuellement dépourvues.
  • L'idée que les enfants qui utilisent des cigarettes électroniques ne fumeraient pas autrement est également fausse. L'utilisation de cigarettes électroniques sert souvent de porte d'entrée au tabagisme traditionnel chez les adolescents et les jeunes adultes. L'industrie de la cigarette électronique cible les enfants et les non-fumeurs grâce à des arômes sélectionnés, des emballages et des designs ressemblant à des jouets et à des objets du quotidien, malgré les réglementations qui l'interdisent dans de nombreux pays.
  • La promotion de la réduction des méfaits par PMI (Philip Morris International) concernant l'industrie de la cigarette électronique doit également être remise en question. L'abandon du tabac doit signifier l'abandon de toutes les formes de nicotine, et non son remplacement par un autre produit addictif. Le terme « réduction des méfaits » est utilisé à mauvais escient car les cigarettes électroniques peuvent avoir de graves effets indésirables, notamment sur le développement fœtal, et contenir des substances liées au cancer et aux maladies cardiovasculaires.
  • En fin de compte, une sensibilisation du public est nécessaire pour lutter contre les mythes entourant les cigarettes électroniques. La promotion des cigarettes électroniques comme dispositifs de réduction des méfaits ou d'aide à l'arrêt du tabac est trompeuse, et une application stricte des réglementations comme la PECAT 2019 est essentielle pour prévenir l'adoption généralisée et protéger la santé publique. Les pays doivent rester vigilants face au nombre croissant d'adolescents et de jeunes adultes succombant à l'utilisation de cigarettes électroniques.

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