1,08 CME

Colite ulcéreuse : diagnostic et prise en charge

Conférencier: Dr Gopi Srikanth

Gastro-entérologue consultant, hôpitaux Yashoda, Hyderabad

Connectez-vous pour commencer

Description

Le diagnostic de rectocolite hémorragique repose sur une combinaison d'évaluation clinique, d'examens de laboratoire, d'imagerie et d'examen endoscopique du côlon. Les principaux examens diagnostiques comprennent l'analyse des selles pour exclure une infection, des analyses sanguines pour la recherche de marqueurs inflammatoires comme la protéine C-réactive et la calprotectine fécale, et une coloscopie avec biopsie pour visualiser le côlon et confirmer le diagnostic. Des examens d'imagerie comme la tomodensitométrie ou l'IRM peuvent être utilisés pour évaluer la gravité de la maladie et les complications telles qu'un mégacôlon toxique ou une perforation. La prise en charge de la rectocolite hémorragique repose sur une approche progressive, commençant par des anti-inflammatoires comme les aminosalicylates pour les formes légères à modérées. Des immunosuppresseurs tels que les corticoïdes, les thiopurines ou les agents biologiques (par exemple, les anti-TNF) sont utilisés pour les formes modérées à sévères ou en cas d'échec du traitement de première intention. Une surveillance régulière de l'activité de la maladie par l'évaluation des symptômes, des analyses sanguines et une évaluation endoscopique est essentielle à la prise en charge et à la prévention des complications.

Résumé Écouter

  • Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) sont des maladies auto-immunes affectant le tube digestif, principalement classées en rectocolite hémorragique (RCH), maladie de Crohn et colite indéterminée. La physiopathologie implique une prédisposition génétique, des facteurs environnementaux et une altération du microbiote intestinal, conduisant à une dérégulation immunitaire et à des ulcérations intestinales. Les régimes alimentaires occidentalisés, riches en aliments transformés, en graisses saturées et en sucres, augmentent le risque de MICI.
  • Le diagnostic de la RCH est multiforme, reposant sur une évaluation clinique, des tests de laboratoire, l'imagerie, l'endoscopie et l'histopathologie. Il n'existe pas de test unique « étalon-or ». Les causes infectieuses doivent être exclues. La classification de Montréal catégorise l'étendue de la maladie (E1, E2, E3) en fonction des résultats de la coloscopie. Les caractéristiques histologiques comprennent la distorsion de l'architecture des cryptes et de la plasmocytose basale.
  • La sévérité de la RCH est réalisée à l'aide des critères de Truelove et Witts et du score de Mayo, qui prennent en compte la fréquence des selles, les troubles rectaux, les résultats de l'endoscopie et l'évaluation globale du médecin. L'imagerie est réservée aux cas graves pour éliminer un mégacôlon toxique ou une perforation. Les taux de calprotectine fécale permettent de surveiller l'activité de la maladie de manière non invasive. La différenciation de la maladie de Crohn est essentielle pour les décisions thérapeutiques.
  • Le traitement de la RCH suit une approche thérapeutique séquentielle, commençant par les aminosalicylates pour les formes légères. La mésalamine est un aminosalicylate couramment utilisé, disponible par voie orale et rectale. Le budésonide MMX est une alternative avec moins d'effets secondaires systémiques que les corticoïdes systémiques. L'azathioprine et la mercaptopurine sont des thiopurines utilisées comme immunosuppresseurs.
  • Pour les patients non répondants aux traitements initiaux, des agents anti-TNF (infliximab, adalimumab) ou d'autres agents biologiques ciblant les cytokines (ustekinumab) sont envisagés. Le tofacitinib, un inhibiteur de JAK, est une option orale. Le vedolizumab cible les intégrines, correspondant à la migration des lymphocytes. L'ozanimod, un modulateur du récepteur de la sphingosine-1-phosphate, est à l'étude. La vaccination contre les hépatites A et B, le pneumocoque et la grippe est recommandée.
  • La chirurgie, impliquant une colectomie totale et une anastomose iléo-anale en bourse (AIA), est une option pour les cas graves non répondants au traitement médical. La rectocolite hémorragique aiguë sévère est une urgence médicale déterminée à l'aide des critères de Truelove et Witts. Le traitement comprend des corticoïdes IV et des antibiotiques, en particulier les anti-motilité et les AINS. Les patients sont surveillés pour évaluer leur réponse à l'aide des critères d'Oxford, avec un traitement de sauvetage (chirurgie, agents biologiques, ciclosporine, tofacitinib) pour les non-répondeurs. Une surveillance coloscopique est essentielle en raison du risque accumulé de cancer colorectal.

Commentaires