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Nodules thyroïdiens chez l’enfant : quand s’inquiéter ?

Conférencier: Dr Rahul Reddy

Consultante en endocrinologie pédiatrique à l'hôpital Ankura, Hyderabad

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Description

Les nodules thyroïdiens sont moins fréquents chez l'enfant que chez l'adulte, mais présentent un risque plus élevé de malignité. La plupart des nodules sont bénins, souvent liés à une carence en iode, à une inflammation ou à la formation de kystes. Cependant, les signes avant-coureurs qui doivent alerter sont une croissance rapide, une raideur, un enrouement, des difficultés à avaler ou un gonflement des ganglions lymphatiques. Des antécédents familiaux de cancer de la thyroïde ou une exposition aux radiations augmentent également le risque. L'évaluation comprend une échographie et, si nécessaire, une biopsie par aspiration à l'aiguille fine. Un diagnostic et une prise en charge précoces sont essentiels pour un traitement efficace. Un suivi régulier et une consultation avec un endocrinologue pédiatrique garantissent une intervention rapide et de meilleurs résultats pour les enfants atteints.

Résumé Écouter

  • Les nodules thyroïdiens chez l'enfant, bien que rares, présentent un risque de malignité plus élevé que chez l'adulte, rendant leur identification précise cruciale. Les recommandations de l'American Thyroid Association (ATA) et de l'European Thyroid Association (ETA) fournissant des cadres d'évaluation et de prise en charge, soulignent l'importance des personnels et familiaux pour identifier les syndromes héréditaires potentiels associés à un risque accru de cancer de la thyroïde.
  • L'évaluation initiale comprend un examen physique complet, notant la taille, la consistance du nodule et tout symptôme associé à une raucité ou une lymphadénopathie. L'échographie est la méthode d'imagerie de référence, évaluant les caractéristiques du nodule pour déterminer le risque de malignité. Les caractéristiques échographiques clés comprennent la définition des bords, la forme, la présence de microcalcifications, l'échogénicité et la vascularisation, conduisant à une classification Tyra pour catégoriser le niveau de suspicion.
  • L'étape suivante est la mesure de la TSH ; si elle est supprimée, une scintigraphie permet de déterminer si le nodule est autonome. L'aspiration à l'aiguille fine (AAF) est cruciale pour les nodules suspects, permettant un examen histopathologique utilisant le système de Bethesda. La classification de Bethesda guide la prise en charge ultérieure, allant de la surveillance pour les nodules bénins à l'intervention chirurgicale pour les nodules suspects ou malins.
  • Les recommandations de l'ATA préconisent l'AAF pour tous les nodules solides/partiellement solides > 1 cm, ou plus petits présentant des caractéristiques suspectes. Elles mettent en évidence des signes échographiques spécifiques (hypoéchogénicité, bords irréguliers, hypervascularisation, microcalcifications, anomalies ganglionnaires) comme étant à haut risque. Une échographie cervicale complète des ganglions lymphatiques est recommandée, et l'AAF doit être guidée par échographie.
  • Les options chirurgicales varient en fonction du diagnostic. Les nodules bénins avec compression ou problèmes esthétiques peuvent justifier une intervention chirurgicale. Les nodules autonomes nécessitent souvent une hémi-thyroïdectomie pour un diagnostic et un traitement définitifs. Un cancer différencié de la thyroïde confirmé nécessite une thyroïdectomie totale et éventuellement une dissection ganglionnaire, guidée par les résultats préopératoires et peropératoires.
  • La prise en charge postopératoire comprend un traitement par lévothyroxine, la surveillance des taux de TSH et de thyroglobuline. Un traitement par I-131 peut être indiqué en cas de maladie persistante ou de métastases à distance. Bien que le cancer de la thyroïde pédiatrique se présente souvent à un stade avancé, le pronostic reste favorable, avec des taux de survie élevés en raison de la nature bien différenciée et de la sensibilité à l'iode radioactif.
  • Une approche multidisciplinaire impliquant des radiologues, des pathologistes, des chirurgiens et des endocrinologues est essentielle pour des soins optimaux. L'AAF est un outil de diagnostic clé, permettant une stratification du risque et des décisions de prise en charge appropriées. Bien que les nodules bénins soient fréquents, l'objectif est d'exclure la malignité, de minimiser les surtraitements et de traiter efficacement les patients à haut risque en fonction des recommandations actuelles et d'une évaluation individualisée.

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