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Hypertension pulmonaire : une approche basée sur des cas

Conférencier: Dr MV Ramachandra

Pneumologue consultant, hôpitaux Kauvery.

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Description

L'hypertension pulmonaire est une maladie évolutive et invalidante caractérisée par une élévation de la pression artérielle pulmonaire, entraînant une altération du fonctionnement du cœur et des poumons. Cette approche basée sur des cas individuels se concentre sur les cas individuels des patients afin de comprendre les diverses causes, les manifestations cliniques et les stratégies de prise en charge de l'hypertension pulmonaire. Des outils diagnostiques tels que l'échocardiographie, le cathétérisme cardiaque droit et les épreuves fonctionnelles respiratoires jouent un rôle crucial dans l'établissement du diagnostic et la détermination de la gravité de l'hypertension pulmonaire. Un suivi et une surveillance réguliers des patients sont essentiels pour évaluer la réponse au traitement, ajuster le traitement si nécessaire et gérer les complications potentielles associées à l'hypertension pulmonaire. Les soins de support, notamment l'entraînement physique, l'oxygénothérapie et le soutien psychologique, jouent un rôle crucial dans l'amélioration de la qualité de vie des patients souffrant d'hypertension pulmonaire. Les discussions de cas mettent également l'accent sur l'approche multidisciplinaire impliquant pneumologues, cardiologues, rhumatologues, obstétriciens et autres spécialistes afin de fournir une prise en charge globale des patients souffrant d'hypertension pulmonaire. Les approches thérapeutiques de l'hypertension pulmonaire comprennent les vasodilatateurs, les diurétiques, l'anticoagulation et, dans les cas avancés, la transplantation pulmonaire. La prise en charge au cas par cas consiste à adapter le traitement à la cause sous-jacente spécifique, à évaluer la gravité de la maladie et à prendre en compte des facteurs individuels tels que l'âge, les comorbidités et la réponse au traitement. La recherche et les avancées dans la compréhension de l'hypertension pulmonaire ont conduit au développement de thérapies ciblées, telles que les antagonistes des récepteurs de l'endothéline, les inhibiteurs de la phosphodiestérase-5 et les analogues de la prostacycline, offrant ainsi de nouvelles options thérapeutiques.

Résumé Écouter

  • La pression artérielle pulmonaire moyenne est normalement de 14 plus ou moins 3, et l'hypertension pulmonaire est définie comme une pression artérielle pulmonaire moyenne supérieure à 20, selon les directives actuelles de la Société européenne de pneumologie. Cette mesure est idéalement obtenue par le cathétérisme cardiaque droit, considéré comme la méthode de référence, bien qu'il ne soit pas systématiquement pratiqué chez tous les patients. L'hypertension pulmonaire est classée en cinq groupes, le groupe 1 étant spécifiquement appelé « hypertension artérielle pulmonaire » et incluant les formes idiopathiques, héréditaires, induites par des médicaments/toxines, et les affections associées telles que les maladies du tissu conjonctif, le VIH, l'hypertension portaile, les cardiopathies congénitales (spécifiquement les types à shunt), la maladie veino-occlusive pulmonaire et l'hypertension pulmonaire persistante du nouveau-né.
  • L'hypertension pulmonaire du groupe 2 est provoquée par des maladies cardiaques gauches (post-capillaires), notamment les valvulopathies et les affections cardiaques acquises entraînant une obstruction. Le groupe 3 comprend les maladies pulmonaires telles que la BPCO, les maladies interstitielles pulmonaires (MIP) et les affections provoquant une hypoxie sans maladie pulmonaire, comme l'apnée du sommeil. Le groupe 4 correspond à l'hypertension pulmonaire due à une thromboembolie chronique ou à des tumeurs de l'artère pulmonaire, tandis que le groupe 5 englobe des causes diverses telles que les troubles hématologiques, les maladies systémiques et des affections comme la sarcoïdose ou la médiastinite fibrosante.
  • Le diagnostic de l'hypertension pulmonaire implique la reconnaissance des symptômes tels que l'essoufflement, la toux, les douleurs thoraciques, l'enrouement et l'hémoptysie. L'examen clinique peut révéler des souffles, des frémissements et des signes de maladies du tissu conjonctif. Des signes tels que la cyanose et les œdèmes périphériques peuvent être présents. Les investigations sont essentielles au diagnostic.
  • Les examens diagnostiques comprennent les épreuves fonctionnelles respiratoires (EFR), l'oxymétrie nocturne pour l'apnée du sommeil, les gaz du sang artériel (GSA), l'ECG, l'échocardiographie avec éventuellement une IRM cardiaque, et des analyses de sang pour les maladies du tissu conjonctif et des études génétiques. L'imagerie commence par des radiographies thoraciques, qui peuvent montrer une cardiomégalie ou des signes d'embolie pulmonaire comme le signe de Westermark et la bosse de Hampton. Les scanners et les angiographies pulmonaires par scanner (APSC) fournissent des détails supplémentaires, et les scintigraphies VQ sont utiles pour détecter une thromboembolie chronique.
  • L'échocardiographie indique la taille et la fonction du ventricule droit, et la vitesse du jet de régurgitation tricuspide (TRJ), indiquant une hypertension pulmonaire. Le scanner thoracique peut révéler des maladies pulmonaires ou des anomalies cardiaques congénitales associées à une hypertension pulmonaire, et permet de mesurer le diamètre de l'artère pulmonaire par rapport à l'aorte. Les scintigraphies VQ sont particulièrement utiles pour détecter un déséquilibre VQ dans la maladie thromboembolique chronique, même au niveau sous-segmentaire. Le cathétérisme cardiaque droit est l'outil de diagnostic définitif, utilisé pour mesurer les pressions pulmonaires et la pression de coin pulmonaire.

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