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Soins post-réanimation

Conférencier: Dr Sanjeev Pratap

Médecin urgentiste et de soins intensifs, évaluateur NABH et professeur MIOT International, Tamilnadu

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Description

Les soins post-réanimation constituent une phase cruciale après une réanimation cardio-pulmonaire (RCP) réussie. Ils visent à optimiser les résultats pour les patients ayant subi un arrêt cardiaque. Ils impliquent une surveillance et une prise en charge rigoureuses afin de prévenir les lésions cérébrales secondaires, les complications systémiques et les dysfonctionnements organiques. Le maintien d'une oxygénation adéquate, de la stabilité hémodynamique et de la fonction neurologique est essentiel. L'hypothermie thérapeutique ou la gestion ciblée de la température peuvent être utilisées pour atténuer les lésions neurologiques et améliorer les taux de survie. L'évaluation continue du rythme cardiaque, de la pression artérielle et de la saturation en oxygène guide les interventions visant à stabiliser l'état du patient. Les soins post-réanimation englobent également la prise en charge de la cause sous-jacente de l'arrêt cardiaque, comme l'infarctus du myocarde ou les déséquilibres électrolytiques, par des interventions médicales appropriées. Une collaboration multidisciplinaire entre urgentistes, intensivistes, cardiologues et neurologues est essentielle pour une prise en charge post-réanimation complète.

Résumé Écouter

  • Les soins post-réanimation ciblent le syndrome post-arrêt cardiaque, qui inclut la pathologie sous-jacente non résolue, les lésions cérébrales anoxiques, la dysfonction myocardique et l'ischémie/reperfusion systémique. L'identification et le traitement de la cause sous-jacente de l'arrêt sont critiques, en suivant le mnémonique des « H et T ».
  • Les lésions cérébrales anoxiques résultant d'une diminution du débit sanguin cérébral pendant l'arrêt, pouvant entraîner un dysfonctionnement neurocognitif, des crises convulsives et une myoclonie. La fièvre, l'hypo/hyperglycémie et l'hyperoxie peuvent aggraver les lésions cérébrales ; la prévention des lésions cérébrales secondaires est donc cruciale.
  • La dysfonction myocardique, se présentant souvent sous forme d'hypokinésie globale et de diminution de la fraction d'éjection, est fréquente même avec un débit coronarien normal. La tachycardie et l'hypertension initiales peuvent évoluer vers une hypotension, nécessitant une surveillance étroite de la pression artérielle.
  • L'ischémie et la reperfusion systémiques entraînent une libération de lactate, des médiateurs inflammatoires et une hyperkaliémie potentielle, mimant un sepsis. La prise en charge post-arrêt cardiaque implique l'identification et le traitement de la cause sous-jacente, la gestion des voies aériennes, de la respiration et de la circulation.
  • La gestion ciblée de la température (GCT) entre 32 et 36 °C vise à réduire la demande cérébrale en oxygène et à atténuer les lésions de reperfusion. Les frissons doivent être contrôlés par une sédation et une paralysie, ce qui nécessite une surveillance EEG pour la détection des crises convulsives.
  • Des examens tels que les radiographies thoraciques, les échocardiographies et les ECG sont essentiels pour évaluer l'état pulmonaire, la fonction cardiaque et une ischémie potentielle. Envisager des lignes artérielles pour la surveillance en temps réel de la pression artérielle, en ciblant une PAM supérieure à 65 mmHg.
  • Pendant le réchauffement, le maintien d'un équilibre électrolytique, en particulier du potassium, est très important à surveiller de près, et il faut éviter l'hyperthermie. Après avoir atteint la normothermie, la neuro-pronostication impliquant un examen clinique, une IRM, un EEG et des biomarqueurs comme l'énolase neuronale spécifique permet d'évaluer la récupération neurologique.

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