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Troubles de la motilité : diagnostic et prise en charge

Conférencier: Dr Sriram Srikakulapu

Médecin consultant en gastro-entérologie, hôpitaux Yashoda

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Description

Identifiez les symptômes tels que la dysphagie, les ballonnements et les troubles du transit intestinal, indicateurs de troubles de la motilité. Évaluez les mouvements du tube digestif pour diagnostiquer précisément les troubles de la motilité. Une technologie innovante permet d'étudier l'ensemble du transit gastro-intestinal de manière non invasive. Une prise en charge personnalisée peut inclure des ajustements alimentaires, des médicaments ou des interventions chirurgicales en fonction de la cause sous-jacente. Traitez des affections comme l'achalasie ou les spasmes œsophagiens grâce à des thérapies ciblées. Des modifications alimentaires, des médicaments et, dans les cas graves, une électrostimulation gastrique peuvent être envisagés. Des traitements ciblés traitent des problèmes comme la pseudo-obstruction ou l'inertie colique. La collaboration entre gastro-entérologues, diététiciens et chirurgiens garantit une prise en charge complète. L'éducation permet de responsabiliser les personnes atteintes de troubles de la motilité et de favoriser leur participation active à leur prise en charge.

Résumé Écouter

  • L'œsophage est un tube musculaire dépendant de la cavité buccale à l'estomac, d'environ 25 cm de long, dont la motilité est caractérisée par le péristaltisme, divisé en types primaire, secondaire et tertiaire. Les niveaux supérieurs contiennent du muscle squelettique tandis que les deux niveaux inférieurs sont constitués de muscles lisses. Le péristaltisme primaire est déclenché par la déglutition, le secondaire par la présence d'aliments, et les contractions tertiaires sont non péristaltiques et sans rôle physiologique.
  • Les troubles de la motilité œsophagienne peuvent être primaires (achalasie du cardia, œsophage en noix de casse-noisette, spasme œsophagien diffus, etc.) ou secondaires (sclérodermie, diabète sucré, consommation d'alcool, troubles psychiatriques, etc.). Le diagnostic repose sur la manométrie haute résolution, qui mesure les variations de pression à différents niveaux de l'œsophage en temps réel à l'aide d'une sonde à canaux multiples.
  • Les clés de la manométrie comprennent la pression de relaxation termes intégrés (PRI) indiquant la relaxation du sphincter œsophagien inférieur, le point de décélération contractile, la latence distale et l'intégrale contractile distale (ICD) qui représente la vigueur de la contraction œsophagienne. Le degré de contraction œsophagienne est classé comme défaillant (ICD<100), faible (100-450), normal (450-8000) ou hypercontractile (ICD>8000).
  • L'achalasie du cardia, un trouble de la motilité fréquente, se caractérise par une altération de la relaxation du sphincter œsophagien inférieur et une apéristalsie, résultant d'une dégénérescence des cellules ganglionnaires. L'épidémiologie montre une incidence égale chez les hommes et les femmes âgés de 30 à 60 ans. Elle peut être associée au syndrome AAA (achalasie, alacrimie, maladie d'Addison). La pathogenèse est liée aux cellules T cytotoxiques endommageant les cellules ganglionnaires.
  • Les signes cliniques de l'achalasie comprennent la dysphagie, les régurgitations, la perte de poids, les douleurs thoraciques et les brûlures d'estomac. Le diagnostic comprend une endoscopie, un transit baryté œsophagien et une manométrie haute résolution. Le transit baryté montre une dilatation œsophagienne et une image en bec de perroquet. La manométrie classe l'achalasie en types 1, 2 et 3 en fonction des schémas de péristaltisme.
  • Les options thérapeutiques de l'achalasie comprennent des approches médicales (bloqueurs des canaux calciques, nitrates), endoscopiques (injections de toxine botulique, dilatation pneumatique, POEM) et chirurgicales (myotomie de Heller). La dilatation pneumatique consiste à ouvrir de force le sphincter œsophagien inférieur à l'aide d'un ballonnet, mais comporte un risque de perforation. La myotomie de Heller est une procédure laparoscopique avec de bons résultats mais des complications potentielles telles que le RGO et les symptômes.
  • La POEM (myotomie endoscopique perorale) est une technique mini-invasive impliquant une dissection sous-muqueuse et une myotomie. Elle présente des taux de réussite élevés mais peut entraîner un RGO. Les traitements pharmacologiques, tels que les bloqueurs des canaux calciques et les nitrates, procurent un soulagement temporaire mais ont une efficacité limitée et des effets secondaires potentiels.

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