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Transplantation rénale VS dialyse – Avantages et inconvénients de chaque méthode

Conférencier: Dr B. Vijay Kiran

Néphrologue consultant principal, Institut asiatique de néphrologie et d'urologie, Siliguri

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Description

La transplantation rénale est une intervention chirurgicale qui consiste à implanter un rein sain, provenant d'un donneur vivant ou décédé, chez une personne dont les reins ne fonctionnent plus correctement. L'uretère (canal urinaire) du nouveau rein est relié à la vessie, et les vaisseaux sanguins du nouveau rein sont reliés aux vaisseaux sanguins de la partie inférieure de l'abdomen, juste au-dessus d'une jambe. Sauf complications, les reins du patient sont laissés en place. La transplantation rénale permet une vie plus active, la libération de la dialyse et l'absence de restrictions alimentaires et hydriques. La dialyse est un traitement de l'insuffisance rénale qui permet d'éliminer les déchets et l'excès de liquide du sang. Il existe deux types de dialyse : l'hémodialyse et la dialyse péritonéale. Lors de l'hémodialyse, le sang est pompé hors du corps vers un rein artificiel, filtré, puis réinjecté dans l'organisme. Lors de la dialyse péritonéale, la paroi interne de l'abdomen agit comme un filtre naturel et les déchets sont éliminés grâce à un liquide nettoyant appelé dialysat, qui entre et sort de l'abdomen par cycles.

Résumé

  • Le traitement de suppléance rénale (TSR), comprenant la dialyse et la transplantation rénale, est essentiel au maintien de l'homéostasie en cas de détérioration de la fonction rénale. Le diabète, très répandu en Inde, entraîne souvent des complications microvasculaires comme la néphropathie diabétique, une cause majeure d'insuffisance rénale. L'hypertension, associée au diabète, accélère la glomérulosclérose et les lésions rénales. L'insuffisance rénale chronique (IRC), qui remplace le terme « insuffisance rénale chronique », touche environ 101 % des Indiens, soulignant le besoin croissant de TRR.
  • L'insuffisance rénale terminale (IRT) nécessite une TRR. L'IRC se définit par une atteinte rénale durant plus de trois mois, caractérisée par des anomalies structurelles (par exemple, calculs rénaux), des anomalies biochimiques (par exemple, protéinurie) ou une diminution du débit de filtration glomérulaire (DFG). L'IRC est classée en cinq stades selon le DFG et l'albuminurie, l'IRT étant caractérisée par un DFG inférieur à 10. Les symptômes de l'IRT incluent des symptômes urémiques tels que perte d'appétit, nausées, démangeaisons, anémie, sarcopénie et encéphalopathie.
  • L'hémodialyse, une technique de réanimation respiratoire courante, consiste à filtrer le sang de manière externe. Elle nécessite au moins trois séances par semaine, à vie. Ce procédé utilise un dialyseur, un rein artificiel doté de micropores, pour éliminer les déchets par osmose. Un cathéter veineux jugulaire interne temporaire ou un cathéter tunnelisé permanent (permacath) permet un accès vasculaire. Les fistules artérioveineuses, créées en connectant une artère à une veine, offrent un accès permanent.
  • La dialyse péritonéale (DPCA) est une alternative qui consiste à instiller le dialysat dans la cavité péritonéale. La membrane péritonéale agit comme une membrane semi-perméable, permettant la diffusion des déchets. La DPCA offre des avantages tels que le traitement à domicile, la réduction des problèmes de transport et la stabilité de la pression artérielle, ce qui la rend adaptée aux patients fragiles, aux enfants et aux personnes qui privilégient leur mode de vie. Les cycles d'instillation, d'équilibration et de drainage sont répétés quotidiennement.
  • La transplantation rénale est considérée comme la thérapie de rémission rénale optimale. Le rein transplanté est placé antérieurement dans l'abdomen, conservant ainsi les reins d'origine. Un traitement immunosuppresseur est nécessaire à vie pour prévenir le rejet. Bien que coûteuse initialement, la transplantation est plus rentable à long terme que la dialyse. Les contre-indications absolues incluent les problèmes psychiatriques affectant l'observance du traitement. Les contre-indications relatives, comme le VIH, le VHC, le VHB ou les donneurs incompatibles, sont souvent surmontables grâce aux progrès de la médecine.
  • L'hémodialyse peut entraîner des complications telles qu'une hypotension, des réactions au dialyseur et des problèmes liés à l'héparine. Les variations électrolytiques peuvent entraîner des arythmies. Les transfusions sanguines comportent des risques d'infections virales. La dialyse péritonéale présente un risque de péritonite et d'infections du cathéter, nécessitant un traitement agressif ou le retrait du cathéter. La filtration par hémodialyse est supérieure à l'hémodialyse car elle élimine davantage de molécules moyennes que la forme standard, ce qui peut entraîner plusieurs problèmes, comme l'amylose.
  • Le traitement rénal idéal doit dépendre du confort du patient, de son espérance de vie et de la disponibilité des ressources. La transplantation rénale permet une vie normale, une fonction sexuelle et même une grossesse, malgré une immunosuppression. Une transplantation préventive, réalisée avant la dialyse, peut améliorer les résultats. Le choix du moment est crucial : une transplantation précoce donne de meilleurs résultats, sauf en cas de maladie auto-immune active, où un retard est justifié. Le dépistage de l'IRC chez les personnes à haut risque permet une intervention précoce et prévient ainsi la progression vers l'IRT.

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