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Anémie ferriprive en pédiatrie

Conférencier: Dr Sunil Jatana

Anciens élèves - Collège de médecine des forces armées

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Description

L'anémie ferriprive en pédiatrie est une affection fréquente caractérisée par un taux de fer insuffisant, entraînant une diminution de la production d'hémoglobine et une réduction de la capacité de transport d'oxygène dans le sang. Elle se manifeste généralement par des symptômes tels que fatigue, pâleur, irritabilité et troubles de l'alimentation. Les facteurs de risque incluent une naissance prématurée, un faible poids de naissance, un apport alimentaire insuffisant et des périodes de croissance rapide. Le diagnostic est confirmé par des analyses de laboratoire révélant de faibles taux d'hémoglobine, d'hématocrite et de ferritine sérique. La prise en charge comprend des modifications alimentaires pour augmenter la consommation d'aliments riches en fer et une supplémentation en fer, avec une surveillance étroite de la réponse hématologique et des effets secondaires potentiels tels que les troubles gastro-intestinaux. Un dépistage et un traitement précoces sont essentiels pour prévenir les retards cognitifs et de développement.

Résumé Écouter

  • L'anémie ferriprive est un trouble nutritionnel répandu à l'échelle mondiale, particulièrement dans les pays en développement, affectant un pourcentage significatif d'enfants. Des enquêtes en Inde ont révélé des taux élevés d'anémie, une proportion considérable d'enfants présentant des formes légères à sévères. L'anémie est définie par des taux d'hémoglobine inférieurs à des seuils spécifiques en fonction de l'âge, avec une augmentation préoccupante de la prévalence lors de récentes enquêtes dans de nombreux États indiens.
  • Le fer joue un rôle crucial dans l'organisme, principalement dans la formation de l'hémoglobine pour le transport de l'oxygène. Le foie sert d'organe de stockage principal du fer, avec un cycle quotidien de circulation du fer facilité par le système réticulo-endothélial. L'absorption du fer alimentaire dans le duodénum est essentielle pour compenser les pertes quotidiennes de fer et maintenir un bilan ferrique positif.
  • Les besoins en fer varient selon l'âge, les nourrissons nécessitant un apport suffisant en fer, surtout après six mois lorsque le lait maternel seul est insuffisant. De faibles réserves de fer à la naissance, une naissance prématurée ou une perte de sang périnatale peuvent augmenter le risque de carence en fer. Un clampage tardif du cordon ombilical à la naissance est recommandé pour améliorer le statut ferrique et réduire le risque de carence précoce en fer.
  • Les causes de l'anémie ferriprive comprennent un apport alimentaire insuffisant, une consommation excessive de lait de vache, une perte de sang (par exemple, par des maladies du nez ou des problèmes intestinaux) et des infections helminthiques. La progression de la carence en fer implique une diminution des réserves de fer tissulaire, une diminution des taux de ferritine sérique et de fer, et une altération de la synthèse de l'hémoglobine.
  • Les manifestations cliniques de l'anémie ferriprive peuvent aller de l'asymptomatique à une capacité d'exercice réduite, de la fatigue, de la pica (consommation d'éléments non alimentaires) et une possible exacerbation des apnées et des convulsions fébriles. Le diagnostic implique un historique complet, un examen clinique et des investigations de laboratoire, notamment une numération formule sanguine complète, des études du fer sérique et une analyse de frottis sanguin périphérique.
  • Le diagnostic différentiel comprend les thalassémies alpha et bêta, les hémoglobinopathies, l'anémie inflammatoire et l'intoxication au plomb. Le traitement consiste principalement en une supplémentation orale en fer à 3-6 mg/kg de fer élémentaire, poursuivie pendant deux à trois mois après la normalisation des valeurs sanguines. Des conseils diététiques pour augmenter la consommation d'aliments riches en fer et un traitement vermifuge (albendazole) sont également recommandés.
  • En cas de mauvaise réponse au fer oral, il convient de prendre en compte des facteurs tels que la mauvaise observance, la malabsorption, les carences vitaminiques concomitantes, une perte de sang continue, une inflammation ou un diagnostic erroné. Les aliments riches en fer comprennent les légumes verts à feuilles, la volaille, la viande rouge, le poisson, les légumineuses, les graines, le chocolat noir, les noix et les fruits secs. La transfusion sanguine est rarement nécessaire, généralement réservée en cas d'insuffisance cardiaque ou de perte de sang importante.

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