2.12 CME

Cholestase intrahépatique pendant la grossesse : aperçu et mise à jour

Conférencier: Dr Krishi Gowdra

Spécialiste en obstétrique et gynécologie, hôpital Zulekha

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Description

La cholestase intrahépatique de la grossesse (CIG) est une maladie hépatique qui survient spécifiquement pendant la grossesse, généralement au troisième trimestre. Elle se caractérise par une altération du flux biliaire dans le foie, entraînant une accumulation d'acides biliaires dans le sang. Bien que la cause exacte ne soit pas entièrement élucidée, des changements hormonaux pendant la grossesse, des facteurs génétiques et des influences environnementales pourraient contribuer au développement de la CIG.

Les symptômes de la PIC comprennent des démangeaisons intenses, notamment au niveau des mains et des pieds, souvent plus prononcées la nuit. D'autres symptômes peuvent inclure des urines foncées, des selles pâles et un ictère.

La PIC présente des risques potentiels pour la mère et le fœtus. Une augmentation des taux d'acides biliaires dans le sang maternel peut être associée à des complications de la grossesse, telles qu'une naissance prématurée, une détresse fœtale et une mortinaissance. Par conséquent, un dépistage précoce et une prise en charge adaptée sont essentiels.

Résumé Écouter

  • La cholestase obstétricale (CO), également connue sous le nom de cholestase intra-hépatique de la grossesse (CIHG), est un trouble hépatique spécifique à la grossesse, affectant environ 1 % des grossesses. Elle implique une altération du flux biliaire, entraînant une élévation des acides biliaires dans le sang. La génétique, les influences hormonales (œstrogènes et progestérone) et les facteurs environnementaux (déficit en sélénium) contribuent à cette affection.
  • Le principal symptôme est le prurit (démangeaisons), souvent généralisé mais parfois plus prononcé sur les paumes des mains et les plantes des pieds, s'aggravant généralement la nuit. Les patients peuvent également ressentir une douleur dans le quadrant supérieur droit, des nausées, de la fatigue et des urines foncées, ainsi qu'une anxiété associée et d'éventuels problèmes de santé mentale. L'examen physique peut révéler des marques de grattage, mais souvent il manque d'autres signes spécifiques.
  • Le diagnostic implique l'exclusion d'autres causes de prurit fréquentes pendant la grossesse. Des taux sériques élevés d'acides biliaires (supérieurs à 10 micromoles/L, selon le laboratoire) et, dans une moindre mesure, des enzymes hépatiques élevées (SGOT/SGPT) étayent le diagnostic. Les tests de routine pour exclure les étiologies virales ou auto-immunes ne sont plus prévus comme nécessaires par les lignes directrices actuelles, sauf en cas de symptômes atypiques.
  • Une CO non traitée présente des risques pour le fœtus, notamment un risque d'accumulation de décès fœtal soudain, principalement dû à des arythmies provoquées par les acides biliaires affectant le cœur fœtal. Les autres risques comprennent une coloration méconiale du liquide amniotique, une naissance prématurée et une admission en unité de soins intensifs néonatals (USIN). Les risques maternels comprennent une augmentation des chances de diabète gestationnel et de prééclampsie.
  • L'acide ursodésoxycholique (UDCA) est le traitement principal, visant à réduire les taux d'acides biliaires et à améliorer le prurit. La posologie commence à 10-15 mg/kg/jour et peut augmenter, bien qu'elle n'élimine pas les risques fœtaux. Les émollients topiques et les antihistaminiques (comme la chlorphéniramine) peuvent soulager les démangeaisons.
  • La surveillance fœtale est cruciale, bien que les échographies standards et les études Doppler ne puissent pas prévenir les morts-nés. Il est recommandé de surveiller les mouvements fœtaux. Le moment de l'accouchement dépend de la gravité ; les cas bénins peuvent être accouchés à terme, tandis que les cas graves justifient souvent un accouchement plus précoce (34-37 semaines). Les corticoïdes prénatals doivent être envisagés si l'accouchement a lieu avant 37 semaines.
  • Un suivi post-partum est essentiel pour confirmer la résolution des symptômes et la normalisation de la fonction hépatique. Des anomalies persistantes nécessitent une consultation auprès d'un hépatologue. Le risque de récidive lors des grossesses suivantes est élevé (60 à 90 %). Des tests de la fonction hépatique de base doivent être proposés lors des grossesses futures.
  • En ce qui concerne la contraception, la plupart des méthodes sont sûres ; cependant, les pilules contraceptives orales combinées sont généralement évitées en raison de leurs effets potentiels sur la fonction hépatique. Les méthodes progestatives seules sont généralement privilégiées. Il est essentiel d'avoir un suivi biologique approprié.

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