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Gestion de la ventilation pendant le sevrage

Conférencier: Dr Ankur Gupta

Consultant intensiviste, chef des urgences et des soins intensifs, hôpitaux Apollo, Indore.

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Description

La gestion du respirateur pendant le sevrage est une phase cruciale de la prise en charge du patient. Elle vise à réduire progressivement l'assistance respiratoire à mesure que le patient retrouve sa force respiratoire. Elle implique une surveillance attentive des paramètres respiratoires et de la capacité du patient à respirer de manière autonome. Les cliniciens doivent ajuster les réglages du respirateur afin de favoriser la respiration spontanée tout en prévenant la fatigue respiratoire. Des évaluations régulières garantissent que le patient maintient des échanges gazeux adéquats et une stabilité globale. Un sevrage réussi nécessite une approche multidisciplinaire et intégrée.

Résumé Écouter

  • Le service ventilatoire est un processus continu comportant deux éléments clés : la libération du ventilateur, signifiant l'indépendance du patient par rapport à l'assistance mécanique, et l'extubation/décanulation, le retrait efficace du tube endotrachéal ou de trachéostomie. La distinction entre ces étapes est cruciale pour la prise en charge du patient.
  • Pour initier le sevrage, la pathologie principale ayant nécessité l'intubation doit être résolue ou significativement améliorée. Le patient doit être hémodynamiquement stable, idéalement avec un support vasopresseur minimal ou nul. L'état neurologique joue un rôle vital ; le patient doit être consciencieux et suivre les ordres, ou au moins être capable de protéger ses voies aériennes en toussant efficacement les sécrétions.
  • Les paramètres ventilatoires guident également les décisions de sevrage, ciblant une FiO2 inférieure à 50 %, une PEEP entre 5 et 8, et des niveaux de PCO2 appropriés qui n'induisent pas d'acide respiratoire. L'équilibre métabolique et électrolytique doit également être pris en compte. Le processus implique des tests d'éveil spontané (TES) et des tests de respiration spontanée (TRS).
  • Pendant les TRS, la fréquence respiratoire, la fréquence cardiaque, la pression artérielle et la saturation en oxygène doivent être étroitement surveillées. Une augmentation de plus de 50 % de la fréquence respiratoire par rapport à la valeur initiale, ou une augmentation de la fréquence cardiaque supérieure à 20 %, nécessite une réévaluation. Des signes d'agitation, de diaphorèse ou d'inconfort général indiquent un échec potentiel. La durée optimale d'un TRS est d'environ une heure.
  • Le test de fuite du ballonnet aide à prédire le stridor post-extubation en mesurant la réduction du volume courant après dégonflement du ballonnet. L'indice de respiration rapide et superficielle (IRRS), calculé comme la fréquence respiratoire divisée par le volume courant en litres, offre un paramètre objectif mais doit être utilisé étroitement avec une évaluation clinique.
  • Le sevrage est classé en sevrage simple, difficile (jusqu'à 7 jours ou 3 TRS infructueux), et prolongé (au-delà de 7 jours). La ventilation non invasive (VNI) peut faciliter le sevrage dans la BPCO et l'insuffisance cardiaque. La minimisation de la résistance des voies aériennes, le maintien de niveaux de PCO2 adaptés chez les patients atteints de BPCO et la correction des déséquilibres électrolytiques sous-jacents sont cruciaux pour un secours réussi.
  • Un soutien psychologique, incluant l'interaction familiale, la musicothérapie et le maintien d'un cycle de veille-sommeil, améliore significativement le bien-être du patient pendant un sevrage prolongé. Certains médicaments peuvent être envisagés après consultation d'un médecin ou d'un psychiatre.

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