0,89 CME

Pneumonie sous ventilation assistée

Conférencier: Dr V Rakesh

Chef de service, spécialiste en soins intensifs et ECMO, hôpitaux Gemcare, Hyderabad

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Description

La pneumonie sous ventilation assistée (PAVA) est une infection grave et potentiellement mortelle qui survient chez les personnes sous ventilation mécanique à l'hôpital. Les patients sous respirateur présentent souvent un risque accru en raison de la nature invasive de l'équipement et de l'altération de la fonction respiratoire. La PAVA résulte de la colonisation des voies respiratoires par des bactéries nocives, ce qui peut entraîner une inflammation et une infection. Des mesures préventives, telles que le maintien d'une bonne hygiène, la surélévation de la tête du lit et la réduction de la durée de la ventilation, sont essentielles pour atténuer le risque de PAVA. Un diagnostic précoce et un traitement antibiotique approprié sont essentiels pour prendre en charge la PAVA et prévenir d'autres complications chez les patients gravement malades. Les professionnels de santé surveillent étroitement les patients sous respirateur afin d'identifier et de traiter rapidement les signes de pneumonie, soulignant l'importance des pratiques de contrôle des infections en soins intensifs.

Résumé Écouter

  • La pneumonie associée à la ventilation mécanique (PAV) est définie comme une pneumonie se développant chez des patients plus de 48 heures après l'intubation et la ventilation mécanique. Elle représente un problème majeur en soins intensifs, étant donné que l'infection nosocomiale la plus fréquente chez les patients ventilés. Son incidence varie de 9 à 28 %, avec un taux de mortalité allant de 27 à 76 %. La PAV augmente la durée du séjour en soins intensifs d'environ 4 jours et peut multiplier par 2 à 10 la mortalité, notamment dans les stades précoces.
  • La pathogenèse du PAV implique une colonisation bactérienne, souvent due à des soins bucco-dentaires inadéquats, et une aspiration pulmonaire de sécrétions contaminées. Des facteurs tels que l'intubation endotrachéale contournent les barrières naturelles, conduisant à une accumulation de sécrétions autour du ballonnet du tube et à une aspiration ultérieure. La colonisation gastrique, souvent due à une suppression acide, augmente également le risque d'aspiration et de PAV.
  • Les facteurs de risque de PAV comprennent des facteurs liés à l'hôte tels que la BPCO, l'obésité et l'altération de la conscience, ainsi que des facteurs liés au dispositif tels que la ventilation mécanique prolongée et les sondes nasogastriques. Les facteurs de risque liés au personnel incluent un lavage des mains inadéquat et un changement des gants défectueux. La PAV à début précoce, survenant dans les 5 jours suivant l'hospitalisation, implique généralement des organismes plus sensibles aux antibiotiques, tandis que la PAV à début tardif est souvent provoquée par des agents pathogènes multirésistants (MDR).
  • Le diagnostic de la PAV repose sur une suspicion clinique basée sur des symptômes tels que la fièvre, une détresse respiratoire accumulée et des sécrétions purulentes, ainsi que sur des preuves radiologiques d'infiltrations nouvelles ou progressives. Le Clinical Pulmonary Infection Score (CPIS) est un outil permettant d'évaluer ces critères, un score supérieur à 6 indiquant un PAV. Un prélèvement des voies respiratoires inférieures, tel qu'un aspiration endotrachéale ou un lavage bronchoalvéolaire, est utilisé pour identifier l'agent pathogène spécifique.
  • Le traitement de la PAV comprend l'instauration rapide d'antibiotiques après prélèvement d'échantillons respiratoires, en fonction des profils de résistance aux antibiotiques locaux et des facteurs de risque du patient. Les antibiotiques doivent être modifiés en fonction des résultats des cultures, et la désescalade est encouragée lorsqu'elle est appropriée. Si le patient est cliniquement stable, il peut être bénéfique d'utiliser le même antibiotique même si les résultats des cultures ne correspondent pas. La durée du traitement antibiotique est généralement de 7 jours.
  • Les stratégies de prévention comprennent les pratiques de contrôle des infections, la prophylaxie ciblée et les stratégies visant à minimiser la durée de la ventilation mécanique. L'élévation de la tête du lit, les soins bucco-dentaires à la chlorhexidine et l'interruption quotidienne de la sédation avec des essais de respiration spontanée sont des mesures préventives importantes. Les tubes endotrachéaux à aspiration sous-glottique peuvent contribuer à prévenir la PAV au début précoce.

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