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Stratégies pour les patients atteints d'insuffisance rénale chronique

Conférencier: Dr Krishna Raju Penmatsa

Néphrologue consultant et médecin spécialisé en transplantation rénale, Prime Hospital, Dubaï Néphrologue consultant et médecin spécialisé en transplantation rénale, Prime Hospital, Dubaï

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Description

L'insuffisance rénale chronique (IRC) est une maladie chronique qui affecte la capacité des reins à filtrer les déchets et l'excès de liquide du sang. Il s'agit généralement d'une maladie évolutive qui, en l'absence de traitement, peut entraîner une insuffisance rénale, empêchant les reins d'assurer leurs fonctions essentielles. L'IRC est souvent asymptomatique à ses débuts, ce qui rend une surveillance régulière par des analyses de sang et d'urine essentielle pour un dépistage précoce. Les facteurs de risque courants de l'IRC incluent l'hypertension artérielle, le diabète, les antécédents familiaux de maladie rénale et certaines infections.

Les symptômes de l'IRC peuvent inclure fatigue, gonflement, modification de la fréquence des mictions, présence de sang dans les urines et hypertension artérielle. Des modifications du mode de vie, comme une alimentation pauvre en sodium, potassium et phosphore, adaptée aux reins, sont souvent recommandées pour gérer l'IRC. Les médicaments pour contrôler la tension artérielle, gérer le diabète et traiter les complications comme l'anémie sont courants dans la prise en charge de l'IRC. Un diagnostic précoce, une prise en charge proactive et une étroite collaboration avec les professionnels de santé sont essentiels pour préserver la fonction rénale et améliorer la qualité de vie des personnes atteintes d'IRC.

Résumé Écouter

  • L'orateur souligne l'importance d'interpréter les taux de créatinine sérique en tenant compte des facteurs spécifiques au patient, tels que l'âge, la masse musculaire et l'alimentation, plutôt que de se fier uniquement aux valeurs « normales ». Il préconise l'utilisation de l'équation CKD-EPI pour estimer le DFG, notamment en cas de créatinine stable, et souligne la nécessité de différencier les augmentations physiologiques de créatinine des augmentations pathologiques.
  • Plusieurs médicaments peuvent faussement augmenter le taux de créatinine, conduisant à un diagnostic erroné. L'orateur met en garde contre une sur-dépendance de la N-acétylcystéine (NAC) pour la prévention de la néphropathie de contraste, notant que ses bienfaits perçus peuvent provenir d'une interférence avec certaines méthodes de dosage de la créatinine. Il recommande un examen approfondi des ordonnances des patients pour anticiper les fluctuations potentielles de la créatinine.
  • La protéinurie est identifiée comme un marqueur précoce du dysfonctionnement rénal, nécessitant une enquête approfondie même avec un eDFG normal. Les tests bandelettes fournissent une évaluation approximative, mais les rapports protéine/créatinine urinaires ponctuelles sont préférés. La protéine, quelle qu'elle soit son origine, signifie un risque cardiovasculaire accumulé, exigeant une approche globale pour comprendre et quantifier son degré.
  • L'équation de risque d'insuffisance rénale est présentée comme un outil objectif pour prédire les résultats rénaux à long terme. Les inhibiteurs de l'ECA et les ARA sont cruciaux pour la prise en charge de la protéinurie et du risque cardiovasculaire.
  • La gestion du potassium est critique dans l'IRC en raison du risque accumulé d'hyperkaliémie et d'hypokaliémie, comportant chacune des risques cardiovasculaires importants. Les nouveaux chélateurs du potassium comme le patiromer et le zirconium cyclosilicate sodique offrent des avantages par rapport aux options traditionnelles.
  • L'anémie dans l'IRC provient de diverses causes, nécessitant une enquête approfondie, y compris les études du fer et les taux de B12/folates. Un traitement au fer intraveineux est envisagé lorsque la ferritine et la saturation de la transferrine sont basses, et l'émergence des inhibiteurs HIF-PHD marque une nouvelle ère dans la prise en charge de l'anémie, bien que leurs effets à long terme soient encore à l'étude.
  • L'hypertension secondaire, souvent liée à la maladie rénale, nécessite une enquête approfondie, différenciant les causes aiguës et chroniques. L'apnée du sommeil obstructive, l'hyperaldostéronisme primaire et la dysplasie fibromusculaire sont parmi les affections à considérer. Un panel de dépistage rentable comprend la créatinine, les électrolytes, l'analyse d'urine, le calcium et les études thyroïdiennes.
  • La gestion de la douleur dans l'IRC exige une attention particulière à l'AINS. L'orateur a suggéré que les AINS peuvent être utilisés dans certains scénarios cliniques pour de courtes durées chez les patients atteints d'IRC, à condition qu'une surveillance appropriée soit en place.
  • Une consultation en néphrologie est justifiée en cas d'insuffisance rénale aiguë non répondeuse au traitement, de prise en charge d'anémie avancée, d'antécédents familiaux de maladie rénale, de présence de cylindres de globules rouges, de progression rapide de l'IRC, d'hypertension réfractaire, d'anomalies électrolytiques persistantes et d'eDFG inférieure à 30.

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