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Gestion STEMI

Conférencier: Dr Amit Bharadiya

Cardiologue interventionnel consultant, directeur de l'hôpital Surabhi, Ahmednagar

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Description

L'infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST (STEMI) est une forme grave et potentiellement mortelle de crise cardiaque, causée par l'obstruction complète d'une artère coronaire, généralement due à un caillot sanguin. Il survient lorsque l'apport sanguin à une partie du muscle cardiaque est brutalement interrompu, entraînant des lésions du muscle cardiaque en l'absence de traitement rapide. Le STEMI se caractérise par des modifications spécifiques à l'électrocardiogramme (ECG), notamment un sus-décalage du segment ST, indiquant une période prolongée de flux sanguin insuffisant. Une intervention médicale immédiate, impliquant souvent des interventions telles qu'une angioplastie et la pose d'un stent pour rétablir le flux sanguin, est cruciale pour minimiser les lésions cardiaques et améliorer l'état de santé du patient. Une reconnaissance rapide des symptômes tels que douleur ou gêne thoracique, essoufflement et nausées, suivie d'une prise en charge médicale rapide, est essentielle pour une prise en charge efficace du STEMI.

Résumé

  • La prévalence des maladies coronariennes est en hausse en Inde : les zones urbaines connaissent une augmentation de 11 TP3T à 101 TP3T, et les zones rurales de moins de 11 TP3T à environ 61 TP3T. Le taux de mortalité lié à cette maladie est plus élevé en Inde, avec 272 pour 100 000 habitants, contre une moyenne mondiale de 235. L'infarctus du myocarde avec sus-décalage du segment ST (STEMI) est une forme courante et dangereuse de syndrome coronarien aigu (SCA) en Inde, survenant environ 10 ans plus tôt que dans les pays occidentaux.
  • Le diagnostic d'IDM avec sus-décalage du segment ST (STEMI) repose sur les symptômes, une élévation persistante du segment ST à l'ECG et la libération de biomarqueurs d'infarctus du myocarde. Si la douleur thoracique est un symptôme fréquent, des manifestations atypiques comme une transpiration, des douleurs épigastriques ou un essoufflement peuvent survenir, en particulier chez les femmes. Un diagnostic rapide par ECG est essentiel, les critères étant différents selon l'âge et la localisation des dérivations ECG.
  • Un diagnostic précoce de STEMI est crucial pour minimiser les lésions myocardiques. Un retard de 30 minutes dans la reperfusion (thrombolyse ou ICP) augmente la mortalité à un an de 8%. Ces retards sont dus au manque de sensibilisation, à une mauvaise attribution des symptômes, aux retards d'ambulance, à l'éloignement géographique et aux problèmes d'accessibilité financière. Le spectre du syndrome coronarien aigu comprend le STEMI, le NSTEMI (infarctus du myocarde sans sus-décalage du segment ST) et l'angor instable.
  • Le concept de « délai d'ischémie » englobe l'apparition des symptômes jusqu'au traitement de reperfusion. Le délai avant consultation est un facteur crucial. Le premier contact médical peut être un centre d'ICP, un centre non spécialisé en ICP ou un service paramédical. Le diagnostic par ECG doit être posé dans les 10 minutes. Si un centre d'ICP est accessible dans les 120 minutes, il est préférable ; sinon, la thrombolyse doit être initiée dans les 10 minutes.
  • Après le diagnostic, des doses de charge d'aspirine et d'inhibiteurs du P2Y12 (clopidogrel, ticagrélor ou prasugrel) sont administrées, ainsi que des anticoagulants comme l'énoxaparine. Le choix de l'agent dépend de la résistance potentielle et de facteurs propres au patient. Le prasugrel n'est pas recommandé avant la thrombolyse.
  • Les contre-indications à la thrombolyse incluent les antécédents d'hémorragie intracrânienne ou d'accident vasculaire cérébral, les néoplasies du SNC, les traumatismes récents et les saignements gastro-intestinaux. Les contre-indications relatives incluent la grossesse et l'hypertension non contrôlée. Les agents spécifiques de la fibrine (ténectéplase) sont privilégiés en raison de leurs meilleurs taux de perméabilité et de leur risque hémorragique plus faible, mais sont plus coûteux que les agents non spécifiques de la fibrine (streptokinase).
  • L'ICP primaire est le traitement privilégié si elle est disponible dans les 120 minutes. Elle comprend une angioplastie et la pose d'un stent sans thrombolyse préalable. Une ICP de secours est réalisée en cas d'échec de la thrombolyse, indiqué par une douleur thoracique persistante ou une instabilité hémodynamique/électrique. Une ICP précoce de routine peut être réalisée dans les 24 heures suivant la thrombolyse. Le délai entre le centre non spécialisé et le centre spécialisé est appelé « temps d'entrée-sortie » (door-in-door-out time) et doit être inférieur à 30 minutes.
  • Après une ICP, une bithérapie antiplaquettaire (BAPT) par aspirine et inhibiteur du P2Y12 pendant au moins 12 mois est recommandée, avec des adaptations possibles pour les patients à risque hémorragique élevé. La prise en charge à long terme comprend un mode de vie sain, un traitement optimal, la vaccination antigrippale et la surveillance de la tension artérielle, des lipides et de la glycémie. Les complications fréquentes incluent les arythmies et l'insuffisance cardiaque.
  • Les critères ECG pour une ICP de sauvetage incluent un sus-décalage du segment ST au point J ne diminuant pas à 50% après thrombolyse. Après 12 mois, une monothérapie par aspirine est recommandée par défaut, tandis que certains patients peuvent bénéficier d'une bithérapie antithrombotique continue. Les causes d'angine avec angiographie normale incluent une embolie ou un spasme coronarien, un pont myocardique et une cardiomyopathie de Takatsubo.

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