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Sédation et délire en réanimation : étude de cas

Conférencier: Dr Surabhi Awasthi

Médecin (Anaes), AMPH (ISB), FICM, FIECMO, PGDMLS, PGDHHM. Directeur et responsable du service de médecine de soins intensifs. Delhi, Inde.

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Description

Le saviez-vous ? La douleur, l'agitation et le délire (PAD) aggravent le fardeau de la maladie chez les patients gravement malades, contribuant ainsi à des conséquences néfastes. Les lignes directrices PADIS (2013) pour la prise en charge des patients présentant ces problèmes interdépendants ont été mises à jour en 2018, sur la base de nouvelles données probantes et des contributions d'un comité interprofessionnel diversifié. Elles ont donné lieu aux « Lignes directrices de pratique clinique pour la prévention et la prise en charge de la douleur, de l'agitation/sédation, du délire, de l'immobilité et des troubles du sommeil chez les patients adultes en USI », ou lignes directrices PADIS.

Résumé Écouter

  • Le délire chez les patients en soins intensifs peut entraîner une aggravation de l'état de santé, une prolongation du séjour en soins intensifs et à l'hôpital, une mortalité accrue et une réduction du statut fonctionnel. Le diagnostic repose sur des outils tels que la liste de contrôle de dépistage du delirium en soins intensifs (ICDSC) et la méthode d'évaluation de la confusion en soins intensifs (CAM-ICU), exigeant que les patients soient au moins légèrement sédatés et réactifs. L'ICDSC utilise un système de score à huit facteurs, tandis que le CAM-ICU détecte les changements de comportement, l'inattention, le niveau de conscience et la pensée désorganisée.
  • Les niveaux de sédation sont cruciaux parallèlement à l'évaluation du délire, en utilisant l'échelle d'agitation et de sédation de Richmond (RASS). L'objectif est une sédation légère, les patients se réveillant essentiellement à la voix. Des biomarqueurs tels que la protéine S100B, la procalcitonine et la CRP peuvent indiquer un délire, bien que leur mesure systématique ne soit pas une pratique courante.
  • La prévention et le traitement du délire impliquent des interventions pharmacologiques et non pharmacologiques. Les stratégies non pharmacologiques comprennent la réduction des médicaments inducteurs du délire, la gestion de la douleur, le contrôle des infections, l'assurance d'une nutrition et d'une hydratation adéquates, la fourniture d'ergothérapie et de physiothérapie, la promotion du sommeil, le soutien de la vision et de l'audition, et l'implication de la famille.
  • Les interventions pharmacologiques peuvent inclure l'halopéridol ou des antipsychotiques atypiques comme la quétiapine et la rispéridone. Des protocoles pour le réveil quotidien de la sédation et des essais comparent la dexmédétomidine à d'autres sédatifs permettant des bénéfices potentiels. De plus, la gestion de la douleur doit être priorisée en utilisant la dose efficace minimale d'opioïdes, avec des outils d'évaluation de la douleur.
  • Les lignes directrices PADIS (Douleur, Agitation, Delirium, Immobilité et Perturbation du Sommeil) mettent l'accent sur des méthodes d'évaluation de la douleur fiables, recommandant l'acétaminophène et la kétamine à faible dose comme adjuvants. Elles soulignent également l'importance de traiter la douleur procédurale avec des opioïdes ou des AINS pré-procéduraux et encouragent les approches non pharmacologiques comme le massage et la musicothérapie. Enfin, une sédation légère est l'objectif ultime, visant le confort du patient, le soulagement de la douleur, le calme, la coopération et la tolérance à la ventilation mécanique, avec un sommeil régulier et des pauses de sédation quotidiennes.

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