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Alternatives plus sûres dans la gestion de la douleur

Conférencier: Dr Khaja Javed Khan

Directeur, Médecine interventionnelle de la douleur, Clinique multispécialisée de la douleur ALGOS, Bengaluru

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Description

Les alternatives plus sûres à la prise en charge de la douleur visent à réduire la dépendance aux opioïdes et à minimiser le risque de dépendance ou d'effets secondaires. Les médicaments non opioïdes tels que le paracétamol, les AINS et les anticonvulsivants sont de plus en plus utilisés pour la prise en charge de la douleur aiguë et chronique. De plus, la kinésithérapie, l'acupuncture et la thérapie cognitivo-comportementale sont des approches non pharmacologiques qui soulagent efficacement la douleur sans les risques associés aux analgésiques traditionnels. Dans certains cas, des interventions comme les blocs nerveux ou la stimulation médullaire offrent un soulagement ciblé tout en minimisant les effets secondaires systémiques. Ces alternatives visent à assurer une prise en charge efficace de la douleur tout en améliorant la sécurité et la qualité de vie des patients.

Résumé

  • L'utilisation d'opioïdes pour la gestion de la douleur comporte des risques importants, notamment un fort potentiel addictif, des effets secondaires fréquents comme la somnolence et la constipation, et des complications à long terme comme la tolérance, la dépendance et le risque de surdose. Des alternatives plus sûres sont nécessaires, incluant des thérapies pharmacologiques et non pharmacologiques.
  • Les médicaments non opioïdes pour la gestion de la douleur comprennent le paracétamol (acétaminophène), les AINS (anti-inflammatoires non stéroïdiens) et les co-analgésiques comme les anticonvulsivants (p. ex., gabapentine, prégabaline) et les antidépresseurs (p. ex., duloxétine, venlafaxine). Le paracétamol est plus sûr, mais les AINS et les co-analgésiques peuvent être nécessaires pour un soulagement plus important de la douleur ou en cas de troubles neuropathiques.
  • Les thérapies non pharmacologiques sont essentielles à la gestion de la douleur. Parmi celles-ci figurent la kinésithérapie, axée sur le renforcement musculaire et l'amélioration de la posture, et la psychologie clinique, notamment la thérapie cognitivo-comportementale (TCC), qui aide à recadrer la perception de la douleur et à développer des capacités d'adaptation. Les régimes anti-inflammatoires, l'exercice physique, le yoga, le tai-chi, le Pilates et une bonne hydratation contribuent également au soulagement de la douleur et à une bonne santé générale.
  • La prise en charge interventionnelle de la douleur est définie comme une médecine visant à diagnostiquer et à traiter les troubles liés à la douleur par une approche multidisciplinaire. Elle comprend le soulagement ou la prise en charge de la douleur, l'amélioration de la qualité de vie, l'aide au retour rapide des patients à leurs activités quotidiennes et la prévention d'une dépendance excessive aux médicaments. Les modalités incluent l'utilisation d'arceaux, d'appareils de radiographie et d'échographie.
  • Les interventions sont classées en trois catégories : basique, intermédiaire et avancée. Les interventions courantes comprennent les injections péridurales, les blocs nerveux, les injections dans les facettes articulaires, l'ablation par radiofréquence, la stimulation médullaire, les systèmes d'administration intrathécale de médicaments et la vertébroplastie.
  • Les douleurs courantes traitées par des techniques interventionnelles comprennent la névralgie du trijumeau (ablation par radiofréquence), l'algie vasculaire de la face (blocage du ganglion sphénopalatin), les douleurs facettaires cervicales et lombaires (blocage nerveux), les douleurs radiculaires cervicales (interventions péridurales), les syndromes douloureux myofasciaux (injections aux points gâchettes), les douleurs cancéreuses (blocage du ganglion stellaire, bloc du nerf splanchnique) et les fractures costales (blocage du nerf intercostal). D'autres interventions comprennent l'ablation géniculaire pour l'arthrose du genou, la vertébroplastie pour les fractures vertébrales par compression et la stimulation médullaire pour les douleurs intenses et rebelles.
  • Avant toute intervention, une anamnèse complète, un examen approfondi, des investigations appropriées et un consentement éclairé sont nécessaires. Des protocoles opératoires normalisés (PON), une surveillance, une sédation consciente et une fluoroscopie ou une échographie de haute qualité sont essentiels pour des procédures sûres et efficaces. Des mesures de radioprotection doivent également être mises en œuvre lors de l'utilisation de la fluoroscopie.

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