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Troubles respiratoires : embolie et pneumonie

Conférencier: Dr Bhagwan Mantri

Pneumologue consultant et spécialiste en soins intensifs

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Description

Les maladies pulmonaires, souvent appelées troubles respiratoires, comprennent la pneumonie, l’embolie pulmonaire, la tuberculose, l’emphysème, la fibrose kystique, le cancer du poumon, le mésothéliome et l’hypertension pulmonaire.

Embolie pulmonaire : une thrombose veineuse profonde (TVP), qui se développe généralement dans la jambe, se loge dans l'une des artères des poumons. De nombreux emboles sont dégradés par l'organisme et disparaissent spontanément, mais une embolie pulmonaire majeure peut être mortelle.

La thrombose veineuse profonde est la principale cause de la majorité des embolies pulmonaires (TVP). Dans ce syndrome, des caillots sanguins se forment dans les veines des jambes.

Une maladie appelée pneumonie provoque une inflammation des alvéoles d'un ou des deux poumons. Ces alvéoles peuvent se boucher avec des mucosités, du liquide ou du pus, provoquant une toux.

Résumé Écouter

  • Un homme de 77 ans, présentant des représentants de BPCO depuis 25 ans, s'est présenté avec un toux et un essoufflement depuis sept jours, à début progressif, un toux progressif avec expectorations minimales et un essoufflement continu même au repos. Il avait des admissions récurrentes et était un ancien fumeur. L'examen initial a révélé une fréquence respiratoire de 24, une tension artérielle légèrement élevée, une saturation de 90 % en air ambiant, des sifflements et une radiographie pulmonaire indicative d'une BPCO avec hyperinflation, mais sans infection visible.
  • Le patient a initialement été traité pour une exacerbation de BPCO avec des antibiotiques, des bronchodilatateurs, des corticoïdes et de l'oxygène. Il a d'abord bien répondu, mais au cinquième jour d'hospitalisation, il a présenté une chute soudaine de la saturation à 74 % en air ambiant, une baisse de la tension artérielle à 88/62 mmHg et une fréquence respiratoire de 35, indiquant une détresse respiratoire. Il a été transféré en unité de soins intensifs et placée sous ventilation non invasive (VNI), perfusion intraveineuse et vasopresseurs.
  • L'ECG et l'échocardiographie n'ont révélé aucune pathologie cardiaque significative, mais le D-dimère était légèrement élevé. En raison de la désaturation soudaine chez un patient hospitalisé présentant des comorbidités, une angiographie pulmonaire par tomodensitométrie (APTC) a été réalisée pour éliminer une embolie pulmonaire (EP). L'APTC a révélé une embolie pulmonaire massive impliquant toute l'artère pulmonaire droite.
  • Le patient a immédiatement commencé un traitement thrombolytique suivi d'héparine de bas poids moléculaire (HBPM), puis il a été renvoyé à domicile sous anticoagulants oraux non antagonistes de la vitamine K (AONVK). Ce cas souligne l'importance de considérer l'EP chez tout patient présentant un essoufflement inexplicé et souligne que l'APTC est la méthode de référence pour le diagnostic de l'EP.
  • L'embolie pulmonaire aiguë peut être classée en massive (hypotension), submassive (dysfonction du VD sans hypotension) et à faible risque. L'EP massif, bien que moins fréquente (5 à 10 %), est très mortelle, avec des taux de mortalité de 40 à 50 %. Le D-dimère est un test sensible mais non spécifique, et les signes cliniques comprennent une dyspnée soudaine, une syncope, une hypotension et parfois une cyanose.
  • Les outils de diagnostic comprennent des analyses sanguines comme le D-dimère et les biomarqueurs cardiaques, ainsi que des modalités d'imagerie comme l'échographie veineuse, la radiographie pulmonaire (à la recherche de signes comme le signe de Westermark ou la bosse de Hampton) et la méthode de référence, l'angiographie pulmonaire par tomodensitométrie. Le traitement comprend l'anticoagulation (AONVK ou warfarine) et, en cas d'instabilité hémodynamique, la reperfusion par thrombolyse.
  • La thrombolyse est indiquée chez les patients atteints d'EP présentant une instabilité hémodynamique (hypotension). L'utilisation de la thrombolyse est envisagée chez les patients présentant une dysfonction du VD ou des biomarqueurs cardiaques élevés, même s'ils sont hémodynamiquement stables. Au cours du bilan diagnostique d'une EP suspectée, une anticoagulation avec de l'énoxaparine (Clexane) peut être commencée si aucune contre-indication n'existe. Les anticoagulants oraux, en particulier les AONVK, sont le traitement à long terme préféré.
  • En cas d'EP non provoquée (sans facteur de risque transitoire clair), un traitement anticoagulant à long terme doit être envisagé. Chez les femmes enceintes suspectées d'EP, les protocoles de diagnostic et de réanimation doivent être suivis malgré la grossesse, y compris l'angiographie pulmonaire par tomodensitométrie si nécessaire.

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