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Hémorragie du post-partum (HPP)

Conférencier: Dr Isha Rani

Directeur de l'obstétrique et de la gynécologie, Citizens Medical Centre (CMC), Jharkhand

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Description

L'hémorragie du post-partum (HPP) est une complication importante après l'accouchement, caractérisée par des saignements excessifs dans les 24 heures suivant l'accouchement. C'est l'une des principales causes de mortalité maternelle dans le monde. L'HPP peut survenir en raison de divers facteurs, notamment l'atonie utérine (absence de contraction de l'utérus), un traumatisme lors de l'accouchement, une rétention placentaire ou des troubles de la coagulation. Un diagnostic et une intervention rapides sont essentiels pour éviter des conséquences graves. La prise en charge comprend généralement un massage utérin, l'administration de médicaments utérotoniques, une embolisation de l'artère utérine ou, dans les cas graves, une intervention chirurgicale comme l'hystérectomie. Des stratégies de prise en charge rapides et efficaces sont essentielles pour réduire la morbidité et la mortalité maternelles associées à l'HPP.

Résumé Écouter

  • L'hémorragie post-partum (HPP) est une cause majeure de mortalité et de morbidité maternelle à l'échelle mondiale, affectant environ 5 % des accouchements. Imprévisible, elle exige une préparation constante dans les salles de travail, même pour les patients à faible risque. Un diagnostic précoce et une intervention rapide sont cruciaux pour réduire les complications.
  • L'HPP primaire est défini comme une perte de sang excessive (plus de 500 ml) par les voies génitales dans les 24 heures suivant l'accouchement. L'HPP secondaire survient après 24 heures et jusqu'à six semaines post-partum. Pour les césariennes, l'HPP est définie comme une perte de sang supérieur à 1000 ml, ou 1500 ml si une hystérectomie césarienne est pratiquée.
  • L'hémostase après l'accouchement repose sur la contraction et la rétraction myométriale, pinçant efficacement les artères spirales. La séparation opportune du placenta est également essentielle pour minimiser la perte de sang. L'HPP primaire est caractérisé en quatre catégories principales : le tonus (atonie utérine), les tissus (fragments placentaires ou caillots retenus), les traumatismes (lacérations périnéales ou cervicales, inversion ou rupture utérine) et la thrombine (troubles de la coagulation).
  • Les facteurs prédisposants à l'HPP comprennent l'anémie, les symptômes d'HPP, les accouchements opératoires, les travaux prolongés ou rapides, la chorioamniotite, l'infection utérine, la dystocie des épaules et la coagulopathie anténatale. La prévention implique une prise en charge active du troisième stade du travail, notamment l'administration d'utérotoniques (ocytocine), la traction contrôlée du cordon et un clampage éventuellement retardé du cordon (au moins une minute en l'absence de détresse fœtale).
  • La prise en charge nécessite une approche rapide et coordonnée de l'équipe, impliquant du personnel obstétrical qualifié, du matériel, des services de transfusion sanguine et une anesthésie. Les premières étapes comprennent un diagnostic rapide, la stabilisation du patient avec un accès IV et de l'oxygène, une surveillance continue des signes vitaux et l'envoi d'échantillons de sang pour les analyses pertinentes. La réanimation se concentre sur la sécurisation des voies aériennes, l'assurance d'une respiration adéquate et le maintien de la circulation.
  • La gestion des liquides en cas de choc hypovolémique implique une perfusion rapide de solutions cristalloïdes chaudes jusqu'à ce que du sang soit disponible. Des protocoles de transfusion sanguine doivent être en place, en considérant les GR, le plasma frais congelé, les plaquettes et la cryoprécipité en fonction des profils de coagulation. Les interventions pharmacologiques comprennent l'ocytocine, la méthylergonovine, le carboprost, le misoprostol et la carbétocine pour favoriser la contraction utérine.
  • Les interventions mécaniques et chirurgicales comprennent la compression bimanuelle, le tamponnement utérin à ballonnet, les vêtements anti-choc non pneumatiques, les canules d'aspiration pour HPP, les sutures compressives (B-Lynch, Hayman, Cho), la ligature de l'artère utérine, la ligature de l'artère ovarienne, la ligature de l'artère iliaque interne et, en dernier recours, l'hystérectomie. En cas de rétention placentaire, un retrait manuel sous anesthésie est nécessaire.
  • L'inversion utérine nécessite une reposition manuelle immédiate, en donnant la priorité à la partie la plus récemment inversée. Une reposition hydrostatique peut être tentée, suivie d'une laparotomie avec une procédure de Huntington si nécessaire. Les lacérations cervicales et vaginales doivent être explorées et réparées méticuleusement sous anesthésie, en veillant à ce que l'apex de la lacération soit traité. Les complications de l'HPP comprennent l'anémie, le choc hypovolémique, l'insuffisance organique aiguë, l'embolie pulmonaire, la coagulation intravasculaire disséminée, les réactions transfusionnelles, le syndrome de Sheehan et l'insuffisance rénale chronique.

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