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Ostéoporose post-ménopausique : revue clinique

Conférencier: Dr Yamini Dhar

Spécialiste en obstétrique et gynécologie, hôpitaux AlZahra, Émirats arabes unis

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Description

L'ostéoporose postménopausique est une maladie squelettique fréquente qui touche les femmes après la ménopause. Elle résulte de changements hormonaux, notamment d'une baisse du taux d'œstrogènes, entraînant une diminution de la densité et de la solidité osseuses. Cette affection augmente le risque de fractures, notamment au niveau de la colonne vertébrale, des hanches et des poignets. L'évaluation clinique de l'ostéoporose postménopausique comprend l'évaluation des antécédents médicaux, des facteurs de risque et la mesure de la densité minérale osseuse. L'absorptiométrie biphotonique à rayons X (DXA) est la référence pour le diagnostic et le suivi de la densité osseuse chez les personnes atteintes. Les options thérapeutiques pour l'ostéoporose postménopausique comprennent des modifications du mode de vie, une supplémentation en calcium et en vitamine D, ainsi que divers médicaments comme les bisphosphonates, les modulateurs sélectifs des récepteurs aux œstrogènes et les anticorps monoclonaux. Des exercices réguliers de port de poids et de musculation peuvent contribuer à améliorer la santé osseuse et à réduire le risque de fracture. Des stratégies de prévention des chutes, telles que des aménagements du domicile et des exercices d'équilibre, peuvent réduire considérablement le risque de fractures. L’utilisation à long terme de certains médicaments, tels que les glucocorticoïdes, peut aggraver la perte osseuse chez les femmes ménopausées.

Résumé Écouter

  • L'ostéoporose est une maladie osseuse fréquente caractérisée par une diminution de la densité, de la masse et de la résistance osseuses, entraînant un risque d'accumulation de fractures. Il s'agit d'un problème de santé publique majeur, particulièrement avec le vieillissement des populations, affectant environ 200 millions de personnes et rendant les os faibles et fragiles. La prévention et le traitement, grâce à un diagnostic et un suivi approprié, sont cruciaux pour éviter les complications.
  • L'identification des femmes à risque de fractures ostéoporotiques est essentielle. Les obstétriciens, les gynécologues, les médecins et les infirmières doivent prendre en compte la patiente de manière holistique, lui fournir une éducation et l'orienter vers le dépistage et le diagnostic. Bien que le traitement soit généralement géré par des rhumatologues ou des endocrinologues, tous les professionnels de santé peuvent jouer un rôle crucial dans le diagnostic précoce et l'orientation.
  • La densité minérale osseuse atteint son maximum vers l'âge de 30 ans, suivie d'une perte osseuse progressive, s'accélère significativement après la ménopause. Cette perte rapide peut entraîner une diminution de la taille, une courbure de la colonne vertébrale et un risque d'accumulation de fractures. Les fractures, en particulier les fractures du col du fémur, peuvent provoquer des douleurs, une incapacité, une réduction de la capacité pulmonaire, un déséquilibre et des symptômes gastro-intestinaux, diminuant finalement l'espérance de vie et affectant l'autonomie.
  • Les facteurs de risque d'ostéoporose comprennent l'âge, le sexe féminin, l'origine ethnique, les facteurs hormonaux, une mauvaise alimentation, les syndromes de malabsorption, une mauvaise vision, des muscles faibles, des problèmes d'équilibre, le tabagisme, la consommation d'alcool et les familiaux familiaux. Certaines affections médicales comme la polyarthrite rhumatoïde, l'hyperparathyroïdie, l'insuffisance rénale chronique et le syndrome de Cushing, ainsi que certains médicaments comme les corticoïdes et certains anticonvulsivants, peuvent également contribuer à l'ostéoporose secondaire.
  • Le diagnostic implique la mesure de la densité osseuse à l'aide de la densitométrie osseuse par absorptiométrie biphotonique à rayons X (DEXA) de la colonne vertébrale, de la hanche et de l'avant-bras. Des outils d'évaluation du risque de fracture comme le FRAX sont utilisés pour prédire le risque de fracture à 10 ans en fonction de facteurs tels que l'âge, l'IMC, les fractures de la hanche des parents, le tabagisme, l'utilisation de glucocorticoïdes, la polyarthrite rhumatoïde, l'ostéoporose secondaire, la consommation d'alcool et la densité minérale osseuse.
  • Les stratégies thérapeutiques comprennent des modifications du mode de vie, des conseils nutritionnels et des suppléments tels que le calcium (1000 mg/jour) et la vitamine D (800 UI/jour), visant à améliorer la densité minérale osseuse et à prévenir les chutes. Les interventions pharmacologiques comprennent des médicaments antirésorptifs tels que les bisphosphonates (alendronate, zolédronate), les anticorps monoclonaux humanisés (denosumab) et les médicaments anabolisants tels que le romosozumab et le tériparatide, adaptés aux profils de risque et à la tolérance individuelle.
  • Les traitements de première intention sont généralement des thérapies antirésorbantes telles que les bisphosphonates. Les options de deuxième intention comprennent les anticorps monoclonaux, le raloxifène ou le ranélate de strontium, utilisés lorsque les traitements de première intention ne sont pas tolérés ou efficaces. Les thérapies anabolisantes sont réservées aux patients à haut risque et présentant des fractures récentes. Les femmes ménopausées et les jeunes peuvent bénéficier d'un traitement hormonal substitutif à titre préventif.
  • Le suivi est crucial après le traitement, avec une surveillance de la densité minérale osseuse tous les deux à trois ans. La durée du traitement dure généralement environ cinq ans pour les bisphosphonates et trois ans pour le denosumab, mais peut être prolongée en fonction de l'âge du patient, des constatations de fractures, de l'observance du traitement, de l'ostéoporose secondaire ou de la poursuite de l'utilisation de stéroïdes.
  • L'ostéomalacie, une affection impliquant un ramollissement des os dû à une carence en vitamine D, peut constituer un diagnostic différentiel, se présentant avec des douleurs osseuses et une faiblesse musculaire. Le traitement de l'ostéomalacie repose principalement sur des suppléments de vitamine D, de calcium et de phosphore.

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