5,5 CME

Épilepsie pédiatrique : diagnostic et prise en charge à long terme

Conférencier: Dr Rama Krishna Cheruvu

Anciens élèves de l'Université Sikkim Manipal

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Description

L'épilepsie pédiatrique est une maladie neurologique caractérisée par des crises récurrentes, touchant environ 11 enfants sur 3 dans le monde. Un diagnostic précoce et précis est essentiel à une prise en charge efficace. Il comprend une anamnèse complète, des examens physiques, un EEG et des examens d'imagerie comme l'IRM. L'identification du type de crise et des causes sous-jacentes, telles que des facteurs génétiques, structurels ou métaboliques, oriente les stratégies thérapeutiques. La prise en charge à long terme comprend généralement des médicaments antiépileptiques adaptés au type de crise et à la réponse de l'enfant, avec un suivi régulier des effets secondaires et de l'efficacité. En cas de résistance aux médicaments, des traitements complémentaires comme une thérapie diététique (par exemple, un régime cétogène), une stimulation du nerf vague ou une intervention chirurgicale peuvent être envisagés. Au-delà du contrôle des crises, la prise en charge des comorbidités telles que les retards cognitifs, les troubles du comportement et les difficultés psychosociales est essentielle à une prise en charge globale. En étroite collaboration avec les professionnels de santé, les soignants jouent un rôle clé dans le suivi, l'observance thérapeutique et le soutien à la qualité de vie, à l'éducation et à l'intégration sociale de l'enfant.

Résumé Écouter

  • Les crises chez l'enfant sont fréquentes et nécessitent un diagnostic, un conseil et une prise en charge attentive. L'anatomie du cerveau, en particulier les lobes frontaux, pariétal, occipital et temporal, est cruciale pour comprendre la localisation des crises. Les termes clés incluent les crises (signes/symptômes transitoires dus à une activité neuronale anormale), l'épilepsie (deux crises non provoquées à plus de 24 heures d'intervalle ou une crise avec une forte probabilité de récurrence) et le statut épileptique (crise plus durant de cinq minutes).
  • Les crises sont classées en crises généralisées (impliquant les deux hémisphères, souvent avec perte de connaissance) ou focales/locales (affectant une zone cérébrale spécifique, généralement sans perte de connaissance). Les convulsions impliquent une activité motrice, tandis que les crises non convulsives présentent une activité EEG anormale sans composantes motrices évidentes. L'état de mal épileptique peut entraîner des lésions cérébrales physiologiques et des complications futures.
  • La physiopathologie implique des décharges corticales électriques anormales dues à une dépolarisation neuronale partielle. Les facteurs biochimiques comprennent les déficits en GABA et les modifications des récepteurs du glutamate. La Ligue Internationale Contre l'Épilepsie (ILAE) fournit des classifications actualisées, distinguant les crises d'apparition focale, généralisées et inconnues. La compréhension de l'étiologie est essentielle, car 70 à 80 % des crises ont des causes inconnues, notamment compte tenu des présentations spécifiques à l'âge.
  • Les crises néonatales peuvent indiquer des malformations cérébrales ou des infections congénitales, tandis que les maladies neurodégénératives peuvent apparaître plus tard. Les erreurs cérébrales sont fréquentes chez le nourrisson. Des affections non épileptiques comme les troubles métaboliques peuvent déclencher des crises. L'évaluation comprend un historique détaillé, un examen physique/neurologique, un EEG et une neuro-imagerie pour identifier les causes traitables.
  • La prise en charge vise un contrôle complet des crises sans effets secondaires importants. Les soins aigus comprennent des mesures de sécurité à domicile (position latérale, environnement dégagé) et des interventions hospitalières (ABC, analyses sanguines, lorazépam ou diazépam). La prise en charge à long terme implique une sélection minutieuse des antiépileptiques, en commençant par des doses faibles et en augmentant progressivement.
  • Des affections particulières comme les spasmes infantiles et le syndrome de Lennox-Gastaut nécessitent des traitements spécifiques. L'épilepsie rolandique bénigne régresse à l'âge adulte. Certaines situations (crises focales, état de mal épileptique, déficits neurologiques) ont toujours la mise en route d'antiépileptiques après une première crise non provoquée.
  • La posologie des médicaments, les effets secondaires potentiels et l'utilisation d'une monothérapie par rapport à une polythérapie doivent être soigneusement pris en compte. Un sevrage peut être tenté après deux à trois ans sans crise. Les cas réfractaires peuvent nécessiter une chirurgie de l'épilepsie, un régime cétogène ou d'autres thérapies avancées. Le suivi à long terme traite les problèmes de développement et de comportement, assurant un environnement scolaire sûr et une éducation parentale.

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