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Oxygénothérapie : tout ce que vous devez savoir

Conférencier: Dr Kishan Srikanth Juvva

Consultant principal - Pneumologie interventionnelle et médecine du sommeil, hôpitaux STAR, Hyderabad.

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Description

L'oxygénothérapie est une intervention médicale qui consiste à administrer de l'oxygène à une concentration supérieure à celle de l'air ambiant aux patients souffrant de maladies respiratoires ou cardiovasculaires. Elle est administrée par différentes méthodes, notamment des canules nasales, des masques à oxygène ou des respirateurs, afin d'améliorer la saturation en oxygène du sang. L'oxygénothérapie est essentielle à la prise en charge de maladies telles que la bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO), la pneumonie et la détresse respiratoire sévère. Elle permet aux patients de respirer plus confortablement et d'assurer un apport adéquat en oxygène aux organes vitaux. La durée du traitement et les débits d'oxygène sont adaptés aux besoins de chaque patient, et une surveillance étroite est essentielle pour optimiser l'efficacité du traitement tout en évitant les complications potentielles liées à un apport excessif en oxygène.

Résumé Écouter

  • L'oxygénothérapie consiste à supplémenter l'air ambiant avec de l'oxygène supplémentaire. Il est crucial de différencier l'hypoxémie (diminution de la pression partielle d'oxygène dans le sang artériel) de l'hypoxie (apport d'oxygène insuffisant pour répondre aux besoins tissulaires), l'hypoxémie étant un type d'hypoxie. L'oxygénothérapie à long terme est définie comme nécessitant de l'oxygène pendant au moins 15 heures par jour chez les patients chroniquement hypoxémiques.
  • Le transport de l'oxygène se déroule en trois étapes : absorption de l'oxygène, transport de l'oxygène dans le sang et diffusion vers les cellules. L'air atmosphérique contient environ 21 % d'oxygène, mais la pression partielle d'oxygène diminue progressivement lorsqu'il se déplace de la trachée aux alvéoles puis au sang artériel. L'équation du gaz alvéolaire est essentielle pour déterminer la pression partielle d'oxygène dans les alvéoles.
  • L'hypoxémie artérielle peut être provoquée par une diminution de l'apport d'oxygène, une hypoventilation alvéolaire, un déséquilibre ventilation-perfusion, un défaut de diffusion ou un shunt. La délivrance d'oxygène dépend de la teneur en oxygène du sang et du débit sanguin. Il est important de différencier la PaO2 (pression partielle artérielle), la SpO2 (saturation par oxymétrie de pouls) et la CaO2 (contenu artériel en oxygène). Une PaO2 de 60 correspond approximativement à une SpO2 de 90.
  • Une approche au chevet du patient pour l'hypoxémie comprend un examen clinique, une radiographie pulmonaire et une analyse des gaz du sang artériel. Il est essentiel d'évaluer la PCO2 et le gradient Aa pour déterminer la cause sous-jacente de l'hypoxémie. Les objectifs de l'oxygénothérapie comprennent l'augmentation de la tension alvéolaire en oxygène, la diminution du travail respiratoire, la diminution du travail myocardique et la correction de l'hypoxémie.
  • Les dispositifs d'administration d'oxygène sont classés en dispositifs à faible débit (FiO2 variable) ou à débit élevé (FiO2 fixe). Les dispositifs à faible débit comprennent les canules nasales, les masques faciaux simples et les réservoirs. Les dispositifs à débit élevé comprennent le masque de Venturi et l'HFNC (Haute Flux Nasal Continus). Il est important de prescrire l'oxygène avec le dispositif d'administration, le débit, la saturation cible, la durée et les instructions de surveillance spécifiées.
  • Les complications de l'oxygénothérapie comprennent l'atélectasie d'absorption, l'insuffisance respiratoire hypercapnique, le syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA) et la dysplasie bronchopulmonaire chez les nouveau-nés. Il n'existe pas de traitement spécifique pour la perte de l'oxygène ; la prévention est essentielle en utilisant la FiO2 la plus faible possible. L'oxygénothérapie doit être évitée si elle n'est pas nécessaire, car elle pourrait nuire au patient.

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