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Optimiser les résultats en cas de grossesse extra-utérine

Conférencier: Dr Krishna Kumari

Gynécologue consultante principale, hôpital Apollo, Hyderabad

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Description

Une grossesse extra-utérine survient lorsqu'un ovule fécondé s'implante en dehors de l'utérus, le plus souvent dans les trompes de Fallope. Optimiser les résultats d'une grossesse extra-utérine est crucial pour assurer la santé et le bien-être de la mère. Un dépistage précoce est essentiel pour optimiser les résultats, car il permet une intervention et un traitement rapides. L'échographie transvaginale est un outil précieux pour diagnostiquer une grossesse extra-utérine et déterminer la localisation de l'embryon. Le traitement médical par méthotrexate, un médicament qui arrête la croissance de l'embryon, peut être une option non chirurgicale efficace dans certains cas. Une intervention chirurgicale, comme la laparoscopie, est souvent nécessaire pour retirer la grossesse extra-utérine et réparer les lésions des trompes de Fallope. Une intervention chirurgicale rapide permet de minimiser le risque de complications et d'améliorer les résultats. Une surveillance étroite du taux d'hCG (une hormone produite pendant la grossesse) est importante pour garantir l'efficacité du traitement et la résolution de la grossesse. Le traitement de toute affection sous-jacente, comme une maladie inflammatoire pelvienne, peut réduire le risque de grossesse extra-utérine. Un suivi est essentiel pour surveiller le rétablissement physique et émotionnel de la patiente après une grossesse extra-utérine.

Résumé

  • La grossesse extra-utérine est un problème obstétrical critique, souvent négligé, qui doit être pris en compte chez toutes les femmes en âge de procréer, indépendamment de la régularité menstruelle ou de l'utilisation de contraceptifs. Elle implique l'implantation de la grossesse en dehors de la cavité utérine, le site le plus fréquent étant la trompe de Fallope. Des localisations moins fréquentes incluent les ovaires, l'abdomen, le col de l'utérus et, de plus en plus, les cicatrices de césarienne.
  • Le diagnostic peut être difficile, car un tiers des grossesses extra-utérines sont découvertes fortuitement. La triade classique comprend aménorrhée, saignements vaginaux et douleurs abdominales, mais les symptômes varient. Les patientes peuvent présenter des saignements irréguliers, des spottings ou des douleurs à l'extrémité de l'épaule, signe d'une hémorragie interne. Des syncopes et des signes de choc peuvent également survenir.
  • La prise en charge initiale vise à stabiliser les patients hémodynamiquement instables, en envisageant une réanimation et une intervention chirurgicale rapide. Chez les patients stables, une anamnèse complète, un examen physique, des analyses de laboratoire et une échographie sont essentiels. Les principaux facteurs anamnestiques incluent les antécédents menstruels, les grossesses ou interventions chirurgicales antérieures, l'utilisation de contraceptifs et les antécédents de maladie inflammatoire pelvienne (MIP).
  • L'échographie joue un rôle essentiel dans la confirmation du diagnostic. En début de grossesse, le sac gestationnel apparaît vers cinq semaines, suivi du sac vitellin. L'absence de sac intra-utérin malgré une hCG positive suggère une grossesse extra-utérine, nécessitant parfois des dosages répétés d'hCG pour la différencier d'une grossesse de localisation inconnue (GNI). Une grossesse hétérotopique, impliquant simultanément des grossesses intra-utérines et extra-utérines, doit également être envisagée, en particulier après une FIV.
  • Les options de prise en charge comprennent l'expectative, la prise en charge médicale et la prise en charge chirurgicale. L'expectative est adaptée en cas de baisse du taux d'hCG. Le traitement médical par méthotrexate est efficace chez les patients stables présentant un faible taux d'hCG, une absence d'activité cardiaque et une bonne observance du suivi. Une intervention chirurgicale, salpingostomie ou salpingectomie, est envisagée en cas d'échec du traitement médical ou d'instabilité.
  • Les grossesses extra-utérines rares, comme les grossesses ovariennes et les grossesses sur cicatrice de césarienne, présentent des défis particuliers. Les grossesses sur cicatrice de césarienne peuvent entraîner un placenta accreta, une rupture de cicatrice et des saignements intra-abdominaux. La prise en charge comprend le méthotrexate et l'ablation chirurgicale, nécessitant souvent une embolisation ou une ligature de l'artère utérine. Une incompatibilité Rhésus doit toujours être envisagée, et les femmes Rhésus négatif doivent recevoir des immunoglobulines Rhésus.
  • Le risque de récidive future est d'environ 15%. La chlamydia est un facteur de risque important en raison de son association avec une salpingite infraclinique. Après une réparation de grossesse sur cicatrice cornéenne ou césarienne, les grossesses ultérieures présentent un risque de rupture plus élevé. Une surveillance précoce des grossesses ultérieures est cruciale. En cas de grossesse extra-utérine récurrente, une salpingectomie peut être conseillée avant de recourir à une FIV.

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