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Myocardite : rapport de cas

Conférencier: Dr Nikhilesh Jain

Anciens élèves - Collège royal des médecins

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Description

La myocardite est une affection qui survient suite à une inflammation du muscle cardiaque. Les causes de la myocardite sont très variées et incluent des infections virales, bactériennes, fongiques, des réactions médicamenteuses et des maladies auto-immunes. Les symptômes de la myocardite peuvent inclure des douleurs thoraciques, un essoufflement, de la fatigue, des palpitations et de la fièvre. Le traitement de la myocardite dépend de la cause sous-jacente, mais peut inclure du repos, des médicaments pour réduire l'inflammation ou contrôler le système immunitaire, et des soins de soutien tels que l'apport de liquides et d'oxygène. Dans les cas graves de myocardite, des complications peuvent survenir, telles qu'une insuffisance cardiaque, des arythmies, voire une mort subite d'origine cardiaque. La prévention de la myocardite consiste à éviter l'exposition aux agents infectieux et à consulter rapidement un médecin en cas d'apparition de symptômes.

Résumé Écouter

  • La myocardite est une maladie inflammatoire du muscle cardiaque provoquée par diverses affections infectieuses et non infectieuses. Elle peut être classée comme aiguë, subaiguë ou chronique, et peut se présenter avec une atteinte focale ou diffuse. Des formes héréditaires, comme la maladie de Chagas ou la cardiomyopathie arythmogène du ventricule droit, peuvent imiter une myocardite aiguë ou chronique.
  • Le diagnostic de la myocardite est difficile en raison de sa fréquence mal définie, de sa présentation variable et de l'absence de test diagnostique définitif. Les manifestations cliniques sont vastes, allant de la fatigue et des douleurs thoraciques aux arythmies, à l'insuffisance cardiaque et à la mort cardiaque subite. Des anomalies à l'ECG, telles que des modifications de l'onde ST-T, et des résultats échocardiographiques, notamment une dysfonction ventriculaire, peuvent être évocateurs.
  • La classification clinico-pathologique utilise les caractéristiques histologiques et cliniques pour faciliter le diagnostic et la prise en charge. Les formes aiguës comprennent la myocardite fulminante et aiguë, tandis que les formes chroniques comprennent la myocardite active et persistante, chacune ayant des profils cliniques distincts.
  • Les présentations varient, notamment les symptômes ressemblant à un syndrome coronarien aigu, une insuffisance cardiaque nouvelle ou aggravée, et une instabilité hémodynamique avec arythmies ou choc cardiogénique. La myocardite subaiguë/chronique peut se manifester par des chutes fréquentes (chronique active) ou des douleurs thoraciques persistantes sans dysfonction ventriculaire significative (chronique persistante).
  • Les résultats de l'examen physique sont généralement non spécifiques, mais peuvent révéler des signes de surcharge volumique ou de dysfonction cardiaque, tels que de nouveaux souffles ou des frottements péricardiques. Des marqueurs élevés comme la CRP, la Vitesse de Sédimentation, le BNP et les troponines peuvent être observés lors des investigations biologiques.
  • Les résultats de l'ECG peuvent aller de la normale aux modifications de l'onde ST-T et aux complexes arythmies ventriculaires. Le bloc auriculo-ventriculaire de haut degré est plus fréquent dans la myocardite liée à la maladie de Lyme, à la sarcoïdose cardiaque ou à la maladie de Chagas. Les radiographies thoraciques peuvent montrer une cardiomégalie et une congestion pulmonaire.
  • La biopsie endomyocardique, guidée par les critères de Dallas, peut être utile, mais sa décision doit être basée sur la probabilité d'influencer la prise en charge. Les prédicteurs de l'issue comprennent une fraction d'éjection initiale basse, des arythmies ventriculaires soutenues et un syndrome de faible débit cardiaque.
  • La prise en charge comprend un traitement standard de l'insuffisance cardiaque, notamment les diurétiques, les inhibiteurs de l'ECA/sartans, les bêta-bloquants et les antagonistes des récepteurs des minéralocorticoïdes. Dans les cas graves, un soutien circulatoire mécanique (VAD, ECMO) peut être nécessaire. Un traitement antiarythmique et l'implantation d'un défibrillateur cardiaque implantable peuvent être envisagés pour les arythmies menaçant le pronostic vital.
  • Un traitement immunosuppresseur avec des agents comme les stéroïdes, le mycophénolate mofétil, la ciclosporine ou les immunoglobulines intraveineuses peut être envisagé, bien que les preuves de son bénéfice ne soient pas définitives. Les facteurs étiologiques doivent être ciblés par des thérapies spécifiques lorsque cela est possible.
  • L’évitement des exercices physiques intenses est crucial. Le suivi comprend des échocardiographies régulières (initialement tous les 1 à 3 mois) pour évaluer la progression de la maladie. Des évaluations de la fonction cardiaque doivent être effectuées à 1 et 6 mois, suivies d'une surveillance à long terme.

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