1,75 CME

Syndrome métabolique chez les femmes atteintes du SOPK

Conférencier: Dr Krishna Kumari

Anciens élèves - Andhra Medical College

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Description

Le syndrome métabolique est une préoccupation fréquente et importante chez les femmes atteintes du syndrome des ovaires polykystiques (SOPK), caractérisé par un ensemble de pathologies, dont la résistance à l'insuline, l'obésité, la dyslipidémie et l'hypertension. Ces troubles métaboliques interconnectés augmentent le risque de maladies cardiovasculaires et de diabète de type 2. La résistance à l'insuline, caractéristique du SOPK, aggrave l'hyperandrogénie, entraînant d'autres complications métaboliques et reproductives. Les femmes atteintes du SOPK ont souvent des difficultés à gérer leur poids, ce qui contribue à la prévalence de l'obésité au sein de cette population, laquelle aggrave à son tour la résistance à l'insuline et d'autres anomalies métaboliques. Une dyslipidémie, caractérisée par un taux élevé de triglycérides et un faible taux de cholestérol HDL, est fréquemment observée chez ces femmes, augmentant encore le risque cardiovasculaire. La prise en charge du syndrome métabolique dans le SOPK implique une approche multidimensionnelle, incluant des modifications du mode de vie telles que l'alimentation et l'exercice physique, des interventions pharmacologiques comme les insulinosensibilisateurs (par exemple, la metformine) et la prise en compte des composantes individuelles du syndrome afin de limiter les risques pour la santé à long terme. Le dépistage précoce et la prise en charge globale du syndrome métabolique sont essentiels pour améliorer l'état de santé général des femmes atteintes du SOPK.

Résumé Écouter

  • Le SOPK est un trouble endocrinien et lié au mode de vie hétérogène ayant des implications métaboliques à long terme, notamment l'infertilité, les troubles menstruels, l'hyperandrogénisme et le syndrome métabolique. Une intervention précoce et des modifications du mode de vie sont cruciales pour la prise en charge de la maladie et la prévention des complications à long terme.
  • Les critères de Rotterdam, comprenant l'hyperandrogénémie, l'irrégularité menstruelle et la morphologie ovarienne polykystique, sont largement utilisés pour diagnostiquer le SOPK. Les phénotypes du SOPK vont de la forme classique (les trois caractéristiques sont présentes) à des variations avec différentes combinaisons de critères, ce qui a un impact sur les risques à long terme.
  • La pathogenèse du SOPK implique des facteurs congénitaux et postnataux, l'hyperandrogénisme ovarien fonctionnel étant une caractéristique clé. La résistance à l'insuline, l'hyperinsulinémie et l'obésité exacerbent la maladie, créant une relation cyclique entre ces facteurs.
  • La résistance à l'insuline est fréquente dans le SOPK, affectant divers systèmes tels que le métabolisme lipidique, la fonction hépatique et le transport du glucose. Cela contribue à la dyslipidémie, à la diminution de la globuline liant les hormones sexuelles et à la dysglycémie, pouvant conduire à un diabète sucré de type 2.
  • Les femmes atteintes du SOPK présentent un risque accru de développer un diabète de type 2, même si elles sont maigres. Le diabète gestationnel (DG) est également plus fréquent chez les femmes enceintes atteintes du SOPK, nécessitant une évaluation et une prise en charge minutieuses de l'état glycémique.
  • La dyslipidémie, l'hypertension artérielle, les maladies cardiovasculaires et la stéatohépatite non alcoolique sont autant de risques importants à long terme associés au SOPK. La prise en charge comprend des modifications du mode de vie, des sensibilisateurs à l'insuline, des statines et des médicaments antihypertenseurs.
  • Les interventions sur le mode de vie, notamment le régime alimentaire et l'exercice physique, constituent le traitement de première intention du SOPK. Des sensibilisateurs à l'insuline comme la metformine peuvent être utilisés pour gérer la résistance à l'insuline. De plus, l'utilisation de nouveaux traitements comme les antagonistes du récepteur GLP-1 peut être bénéfique.
  • Un dépistage régulier des facteurs de risque métaboliques, notamment la pression artérielle, l'IMC, le rapport taille-hanches, le profil lipidique et le test de tolérance au glucose par voie orale, essentiel est. La prise en charge de ces facteurs de risque peut réduire considérablement les complications de santé à long terme associées au SOPK.

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