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Méningite : chez les nourrissons fébriles

Conférencier: Dr Vishant Sharma

Médecine d'urgence à l'hôpital Max Super Speciality de Gurugram

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Description

La méningite est une infection grave qui peut provoquer une inflammation des membranes protectrices qui recouvrent le cerveau et la moelle épinière. Les nourrissons de moins de trois mois présentent un risque accru de méningite, car leur système immunitaire n'est pas encore complètement développé. Les symptômes les plus courants de la méningite chez les nourrissons sont la fièvre, l'irritabilité, une mauvaise alimentation, des vomissements et un bombement de la fontanelle. La méningite bactérienne est plus grave et nécessite un traitement antibiotique rapide. Le traitement comprend généralement une hospitalisation et une administration intraveineuse d'antibiotiques ou d'antiviraux, selon la cause de l'infection.

Résumé Écouter

  • La méningite est définie comme l'inflammation des méninges, souvent se manifestant par une pléocytose dans le liquide céphalorachidien (LCR). Elle peut être classée comme aseptique, virale ou bactérienne, l'analyse du LCR étant cruciale pour la différenciation, en se concentrant sur la numération des globules blancs, le glucose, les taux de protéines et l'aspect.
  • La méningite virale, plus fréquente au printemps, en été et en automne, provient généralement des voies respiratoires ou digestives. Les symptômes peuvent inclure de la fièvre, une mauvaise alimentation, des vomissements, de la diarrhée, de l'irritabilité, de la léthargie, un raideur de la nuque et un bombardement des fontanelles. Le diagnostic repose sur la PCR du LCR, mais les seuls signes cliniques ne permettent pas de différencier de manière fiable les formes virales des formes bactériennes.
  • La méningite bactérienne présente une mortalité plus élevée si elle n'est pas traitée. Les agents pathogènes courants varient selon l'âge. Le diagnostic comprend des hémocultures et une ponction lombaire, contre-indiquée en cas de compromission cardiopulmonaire, d'augmentation de la pression intracrânienne ou d'infection cutanée. Le traitement antimicrobien ne doit pas être retardé et le LCR doit être envoyé pour analyse.
  • Les signes neurologiques de la méningite peuvent inclure une altération de la conscience, une augmentation de la pression intracrânienne (bombement des fontanelles, céphalées, œdème papillaire) et des convulsions. Une neuro-imagerie par scanner est nécessaire avant la ponction lombaire dans certaines conditions.
  • Les complications de la méningite comprennent l'abcès, l'épanchement sous-dural, l'empyème, la thrombose, l'altération de l'état mental, la perte auditive, les déficiences développementales, l'hydrocéphalie et le SIADH. La prise en charge consiste à traiter la fièvre et la douleur, et une nouvelle analyse du LCR peut être nécessaire.
  • Un traitement antibiotique empirique est crucial. Les corticoïdes, comme la dexaméthasone, peuvent réduire l'inflammation, la pression intracrânienne et prévenir la perte auditive, mais sont plus efficaces lorsqu'ils sont administrés avant ou simultanément aux antibiotiques. Les corticoïdes interrompent les effets neurotoxiques médiés par les cytokines de la lyse bactérienne. Le choix et la durée des antibiotiques spécifiques dépendent de l'agent pathogène identifié.
  • La prévention comprend l'isolement et les précautions contre les gouttelettes. Les vaccins et la chimioprophylaxie sont importants pour les contacts. Des antibiotiques comme la ceftriaxone et la rifampicine sont utilisés pour la chimioprophylaxie. Les contacts familiaux, en particulier les enfants de moins de quatre ans et les personnes immunodéprimées, sont prioritaires pour la prophylaxie.

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