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Prise en charge médicale de l'endométriose

Conférencier: Dr Richa Saxena

Directeur de l'édition professionnelle, Jaypee Brothers Medical Publishers, New Delhi

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Description

La prise en charge médicale de l'endométriose repose généralement sur des traitements hormonaux tels que la pilule contraceptive, les progestatifs ou les agonistes de la GnRH, afin de réduire les taux d'œstrogènes et d'inhiber la croissance du tissu endométrial. La prise en charge de la douleur par AINS, ainsi que des traitements ciblés comme les inhibiteurs de l'aromatase ou le port de dispositifs intra-utérins (DIU), peuvent contribuer à soulager les symptômes. Dans certains cas, des traitements complémentaires, comme la chirurgie, peuvent être envisagés dans les cas graves ou en cas de problème de fertilité.

Résumé

  • L'endométriose est une maladie inflammatoire chronique caractérisée par la présence de tissu endométrial (glandes et stroma) en dehors de la cavité utérine. Sa pathogénèse reste obscure, ce qui contribue à des controverses sur sa prise en charge et à une dégradation significative de la qualité de vie des femmes atteintes. Elle touche 10 à 151 TP3T des femmes en âge de procréer et constitue une cause majeure d'infertilité (25 à 351 TP3T).
  • Les lésions endométriales ectopiques peuvent apparaître presque partout dans le corps, notamment dans la séreuse utérine, les ovaires, la vessie, les intestins et même à distance, comme les poumons et la plèvre. La théorie la plus répandue est celle des menstruations rétrogrades, mais d'autres évoquent une métaplasie cœlomique, une propagation lymphatique/vasculaire et des facteurs immunologiques/génétiques. Les principaux mécanismes incluent la dépendance aux œstrogènes et l'inflammation chronique.
  • Les signes cliniques courants comprennent des douleurs pelviennes chroniques, une dysménorrhée (70 à 90 % des patientes), une dyspareunie, une dyschésie et une infertilité (25 à 35 % des patientes). La gravité des symptômes varie et n'est pas toujours corrélée à l'étendue de la maladie, ce qui a un impact significatif sur le bien-être physique, émotionnel et social des femmes.
  • Le diagnostic repose sur une anamnèse détaillée des règles et de la douleur, une imagerie et une laparoscopie avec confirmation histopathologique (critère de référence). Une échographie transvaginale (aspect verre dépoli) est initialement réalisée, suivie d'une IRM si nécessaire. Les signes laparoscopiques comprennent des taches gris acier ou bleu-gris, des cicatrices et des adhérences. La classification (1 à 4) basée sur l'étendue de la lésion, sa localisation et la présence d'adhérences peut ne pas être corrélée à la gravité des symptômes.
  • La prise en charge médicale vise à soulager la douleur et à améliorer la qualité de vie, limitant potentiellement la progression de la maladie et réduisant le recours à des interventions chirurgicales répétées. Si la patiente présente des douleurs, le traitement de première intention commence par des médicaments non hormonaux (AINS), puis, selon la gravité, des préparations hormonales comme les progestatifs (oraux, injectables, DIU au LNG) ou les contraceptifs oraux peuvent être envisagés.
  • Les traitements de deuxième intention, comme les agonistes de la GnRH et le danazol, sont réservés aux cas graves en raison de leurs effets secondaires plus importants. Les agonistes de la GnRH provoquent un état hypogonadotrope, entraînant des symptômes de type ménopausique, traités par un traitement complémentaire (progestatifs ou œstrogènes/progestatifs). Le danazol, un médicament androgénique, est désormais rarement utilisé en raison de ses effets secondaires androgéniques importants. La gastrinone, une hormone stéroïdienne, offre une autre alternative présentant moins d'effets secondaires androgéniques.
  • La prise en charge chirurgicale est indiquée en cas d'échec du traitement médical, de symptômes sévères, d'infertilité associée à une maladie avancée, d'endométriomes ovariens volumineux ou d'incertitude diagnostique. La laparoscopie est privilégiée, impliquant l'excision (ablation complète) ou l'ablation (destruction superficielle) des lésions. L'excision présente un taux de récidive plus faible, tandis que l'ablation est plus simple, mais le taux de récidive est élevé.
  • La prise en charge postopératoire vise à réduire le risque élevé de récidive (jusqu'à 50% en 5 ans) et de formation d'adhérences. L'hormonothérapie est souvent utilisée pour retarder la récidive après la chirurgie, en privilégiant un suivi multidisciplinaire pour le contrôle des symptômes et la planification familiale. Des approches personnalisées, centrées sur la patiente et intégrant la prise de décision partagée, sont essentielles à une prise en charge efficace de l'endométriose.

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