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Prise en charge de l'AVC en réanimation

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Description

Le transfert rapide des patients victimes d'AVC vers l'unité de soins intensifs permet une évaluation et une intervention immédiates. Une surveillance continue des signes vitaux, de l'état neurologique et de la saturation en oxygène est essentielle pour détecter rapidement toute modification. L'administration d'agents thrombolytiques, comme l'activateur tissulaire du plasminogène (tPA), dans la fenêtre thérapeutique, peut rétablir la circulation sanguine chez les patients victimes d'AVC ischémique. En cas d'occlusion de gros vaisseaux, l'extraction mécanique du caillot par cathéter peut être réalisée chez les patients éligibles. Maintenir une pression artérielle et une perfusion cérébrale stables tout en évitant les extrêmes susceptibles d'aggraver un œdème cérébral ou une hémorragie. Assurer une bonne gestion des voies aériennes et une bonne oxygénation afin de prévenir les lésions cérébrales secondaires. Des examens d'imagerie fréquents (TDM ou IRM) permettent de surveiller les modifications de la structure cérébrale, du flux sanguin et de la réponse au traitement. La surveillance continue de la pression intracrânienne permet de gérer l'hypertension artérielle et de prévenir l'engagement cérébral.

Résumé Écouter

  • L'accident vasculaire cérébral (AVC), ou attaque cérébrale, peut être ischémique (dû à un blocage) ou hémorragique (dû à une hémorragie). Les 180 premières minutes sont critiques pour l'intervention. Un diagnostic et un traitement précoces sont cruciaux, car chaque seconde compte en raison de la perte de neurones.
  • Un AVC est défini par l'apparition rapide de signes cliniques de troubles cérébraux focaux, avec des symptômes durant 24 heures ou plus, pouvant entraîner la mort. Cela peut se produire lorsque le flux sanguin vers une région du cerveau est interrompu en raison d'une obstruction vasculaire ou d'une hémorragie. L'AVC touche un nombre important de personnes chaque année et un impact économique considérable.
  • Les facteurs de risque d'AVC sont classés en facteurs irréversibles (âge, sexe, hérédité) et facteurs évitables ou modifiables (hypertension, maladie cardiaque, diabète, tabagisme, alcool). La compréhension et la gestion de ces facteurs sont cruciales pour la prévention de l'AVC.
  • Les manifestations cliniques de l'AVC peuvent aller de légères (AIT se résolvant en moins de 24 heures) à modérées et sévères, affectant les capacités motrices, les fonctions sensorielles, le langage et la conscience. La prise en charge comprend un interrogatoire détaillé, un examen physique incluant les constantes vitales (ABC), l'évaluation du niveau de conscience (NIHSS, GCS) et l'identification du territoire artériel affecté.
  • Les types d'AVC ischémiques comprennent l'embolie (caillot sanguin se déplaçant vers le cerveau) et la thrombose (caillot se formant dans l'approvisionnement sanguin du cerveau). Les causes fréquentes incluent la thrombose, la thrombose des gros vaisseaux, la fibrillation auriculaire, le thrombus mural, la sténose mitrale et l'endocardite infectieuse. Les causes rares comprennent les états d'hypercoagulabilité, les tumeurs malignes, la vascularite et certains médicaments.
  • L'imagerie cérébrale, en particulier le scanner sans injection de produit de contraste, est cruciale pour le diagnostic précoce, permettant d'identifier les hématomes et les causes non vasculaires. Le scanner peut également montrer des signes précoces d'infarctus, tels que l'effacement des sillons et l'hypodensité, qui, s'ils sont présents, indiquent un mauvais pronostic. Un diagnostic rapide est crucial.
  • Les soins immédiats impliquent une unité dédiée avec une équipe multidisciplinaire, suivant le code FAST (Face, Bras, Parole, Temps). Les indications d'admission en unité de soins intensifs comprennent une altération de la conscience, des comorbidités, un AVC après pontage coronarien, une conversion hémorragique symptomatique ou une période post-thrombolyse.
  • La prise en charge de l'hypertension est critique, car une pression artérielle élevée exacerbe les déficits neurologiques. La pression artérielle doit être étroitement surveillée, et les médicaments antihypertenseurs peuvent être utilisés pour atteindre les niveaux de pression artérielle cible. Les patients présentant une hypotension étaient également une prise en charge.
  • La thrombolyse intratraveineuse est une option thérapeutique si un patient répond aux critères d'inclusion et d'exclusion. Les critères d'exclusion comprennent une rapide ou des symptômes mineurs, une hémorragie intracérébrale possible ou un infarctus important au scanner, des traumatismes crâniens graves et une pression artérielle non contrôlée. Les patients non éligibles peuvent être candidats à la thrombolyse intra-artérielle.
  • La thrombectomie mécanique, utilisant des dispositifs tels que le Merci Retriever, peut être envisagée pour les patients ayant échoué à la thrombolyse IV ou qui ne sont pas éligibles. Les traitements adjuvants comprennent les antiagrégants plaquettaires oraux, mais pas les anticoagulants. D'autres thérapies neuroprotectrices, telles que l'hypothermie, sont à l'étude, mais ne sont pas encore concrètement appliquées.

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