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Prise en charge de l'embolie pulmonaire

Conférencier: Dr Nilanchal Chakraborty

Consultant, Consultant en soins intensifs, Hôpital multi-spécialités Apollo, Kolkata

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Description

La prise en charge de l'embolie pulmonaire (EP) implique un diagnostic rapide grâce à des techniques d'imagerie comme l'angiographie pulmonaire par tomodensitométrie et l'administration d'un traitement anticoagulant pour prévenir la formation de caillots. Dans les cas graves, un traitement thrombolytique ou une intervention chirurgicale peuvent être nécessaires pour retirer l'embole et rétablir une circulation sanguine normale.

Résumé

  • L'embolie pulmonaire (EP) est une maladie complexe et souvent méconnue, qui représente une cause importante de décès évitable. Un diagnostic et une prise en charge précoces sont essentiels pour sauver des vies. Le tableau clinique est souvent non spécifique, ce qui rend le diagnostic difficile, mais certains facteurs de risque peuvent aider à identifier les patients à haut risque.
  • Les échelles de stratification du risque, telles que le score de Wells et le PESI simplifié, aident à déterminer la probabilité d'EP et à orienter les investigations complémentaires. Les résultats de l'ECG sont non spécifiques, mais peuvent indiquer une tension ventriculaire droite. L'échocardiographie au lit du patient est un outil plus sensible et spécifique pour évaluer la dysfonction ventriculaire droite, le signe 60/60 étant particulièrement utile. L'échographie Doppler des membres inférieurs peut confirmer la présence d'une thrombose veineuse profonde (TVP), étayant ainsi le diagnostic d'EP.
  • L'angiographie pulmonaire par tomodensitométrie (TDM) est la référence pour le diagnostic définitif. Une fois le diagnostic posé, les patients sont stratifiés en fonction du risque selon l'indice de gravité de l'embolie pulmonaire (PESI) afin d'orienter les décisions de prise en charge. Les patients à haut risque présentant une instabilité hémodynamique nécessitent une intervention immédiate, incluant une anticoagulation et une thrombolyse.
  • Les stratégies de prise en charge varient en fonction du profil de risque du patient. Une thrombolyse avec des agents comme l'activateur tissulaire du plasminogène ou la ténectéplase est indiquée chez les patients à haut risque, tandis que l'anticoagulation constitue le traitement de base dans la plupart des cas. Des vasopresseurs, comme la noradrénaline et la dobutamine, peuvent être nécessaires pour maintenir la pression artérielle et la fonction ventriculaire droite. Une embolectomie chirurgicale ou une thrombolyse par cathéter peuvent être envisagées lorsque la thrombolyse est contre-indiquée ou infructueuse.
  • La prise en charge à long terme repose sur des anticoagulants oraux comme le dabigatran, le rivaroxaban ou l'apixaban pendant au moins six mois, la poursuite du traitement étant envisagée pour certains groupes à haut risque, comme ceux atteints du syndrome des antiphospholipides. Des filtres VCI peuvent être utilisés en cas d'EP récurrente ou de contre-indications à l'anticoagulation. La prise en charge de l'EP pendant la grossesse et chez les patients atteints de cancer nécessite une attention particulière, privilégiant souvent l'héparine de bas poids moléculaire.

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