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Prise en charge des hémorragies digestives hautes aiguës

Conférencier: Dr Prithvi Priyadarshini Shivalingaiah

Anciens élèves - Université des sciences de la santé Rajiv Gandhi

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Description

Avec un taux de mortalité de 2-10%, l'hémorragie digestive haute (HDI) est une urgence médicale fréquente. Les patients présentant un très faible risque de décès ou nécessitant une intervention peuvent être traités en ambulatoire. Une transfusion de globules rouges à un taux d'hémoglobine de 70 à 80 g/L et une perfusion intraveineuse, si nécessaire, pour la réanimation sont recommandées pour tous les autres patients. Des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) et l'érythromycine, un prokinétique, peuvent être administrés dès le début de la réanimation. Des antibiotiques et des médicaments vasoactifs sont également recommandés chez les patients atteints de cirrhose. Une endoscopie doit être réalisée dans les 24 heures, et une endoscopie précoce est envisagée chez les patients à haut risque, tels que ceux présentant une instabilité hémodynamique, après la réanimation. 

Résumé Écouter

  • La présentation porte sur la prise en charge endoscopique des hémorragies digestives hautes (HDH) aiguës, en distinguant les hémorragies variceuses des hémorragies non variceuses. Si la réanimation liquidienne reste un aspect commun de la prise en charge de base, les procédures pré et post-endoscopiques différentes dans ces deux situations. Elle souligne également l'importance de différencier l'endoscopie élective de l'endoscopie d'urgence en fonction de la gravité et de l'urgence de l'hémorragie.
  • L'orateur met l'accent sur l'importance d'un interrogatoire complet pour déterminer la source et les causes potentielles de l'hémorragie. Un bon interrogatoire doit inclure les symptômes d'hémorragies digestives, la présence de varices, l'utilisation d'AINS ou d'antithrombotiques, ou la suspicion de malignité. Ces informations aideront à planifier la procédure endoscopique et à choisir les accessoires appropriés.
  • La stratification du risque est cruciale pour déterminer l'urgence de l'endoscopie et le niveau de soins requis, tels que l'admission en unité de soins intensifs ou la transfusion sanguine. Le score de Glasgow-Blatchford est un outil couramment utilisé pour l'évaluation du risque, intégrant des facteurs tels que l'urée sanguine, la pression artérielle et la fréquence cardiaque. Un souffle actif, des ulcères de grande taille et des localisations spécifiques d'ulcères (bulbe duodénal postérieur, grande courbure gastrique haute) sont identifiés comme des facteurs de risque lors de l'endoscopie.
  • Les stratégies de prise en charge des hémorragies digestives hautes sont discutées, notamment la réanimation liquidienne, les transfusions sanguines et l'utilisation appropriée des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP). Elle souligne la nécessité de transfusions sanguines restrictives et l'examen des agents antithrombotiques. L'orateur précise les indications de l'aspiration nasogastrique et de l'intubation endotrachéale dans les hémorragies digestives massives.
  • Le timing de l'endoscopie est crucial, une endoscopie urgente (dans les 12 heures) étant recommandée pour les hémorragies digestives massives avec signes vitaux instables ou altération de la conscience. La classification de Forrest est présentée comme un guide pour l'évaluation endoscopique et les décisions thérapeutiques. Diverses méthodes endoscopiques pour contrôler le souffle sont décrites, notamment la sclérothérapie par injection, le clippage et la coagulation, adaptées à la cause et à la localisation spécifique du souffle.
  • La prise en charge post-endoscopique comprend la poursuite du traitement par IPP, la surveillance des récidives hémorragiques et la recherche d'Helicobacter pylori en cas d'hémorragie ulcéreuse peptique. L'orateur souligne l'importance de l'éradication d'H. pylori pour prévenir les récidives hémorragiques. L'intervention chirurgicale est réservée aux cas où la prise en charge endoscopique et médicale échoue.
  • Les hémorragies variceuses doivent avoir une approche distincte, notamment une prophylaxie antibiotique avec des céphalosporines de troisième génération et l'utilisation d'analogues de la vasopressine. La ligature endoscopique est la méthode préférée pour les varices œsophagiennes, tandis que l'injection de colle est utilisée pour les varices gastriques. En cas d'échec du contrôle endoscopique, un shunt portosystémique intra-hépatique transjugulaire (TIPS) peut être envisagé pour réduire la pression portaile et contrôler le dépression.

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