1.11 CME

Prise en charge initiale d'un patient intoxiqué

Conférencier: Dr Nikhil Paul

Médecin consultant en médecine d'urgence, Kasturba Medical College Mangalore MAHE

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Description

Comme pour tout patient gravement malade, la première étape consiste à stabiliser la respiration, la circulation et les voies aériennes du patient. L'identification de la toxine, par des analyses de laboratoire, un toxidrome ou l'anamnèse, peut orienter les médecins vers la bonne solution. Si l'agent toxique précis est connu, des antidotes peuvent être utilisés.

Résumé Écouter

  • La présentation porte sur la prise en charge initiale des patients intoxiqués aux urgences, souligne l'importance croissante de la toxicologie clinique. Les défis actuels incluent l'imprécision des patients en raison d'états mentaux altérés ou de l'absence de témoins, ainsi que la prévalence des co-ingestions ou des surdoses multiples de médicaments. L'approche par « toxi-syndrome », basée sur la reconnaissance des syndromes à travers les symptômes, les signes vitaux et les examens physiques ciblés, aide à identifier les toxines inconnues.
  • Les éléments clés de l'évaluation initiale cohérents à enregistrer les signes vitaux et à se concentrer sur le système nerveux central (état mental, pupilles), la peau et la fonction intestinale/vésicale. La reconnaissance des toxi-syndromes courants tels que les opiacés (dépression du SNC, myosis, dépression respiratoire), les sympathomimétiques (hypertension, tachycardie, agitation), les anticholinergiques (hyperthermie, peau sèche, altération de l'état mental) et les cholinergiques (symptômes SLUDGE, faiblesse musculaire) contribuent à affiner le diagnostic.
  • La prise en charge initiale aux urgences privilégie la stabilisation des fonctions vitales du patient (voies aériennes, respiration, circulation) avant de procéder à la décontamination. Les méthodes de décontamination comprennent l'irrigation cutanée et oculaire, ainsi que des techniques traditionnelles telles que le lavage gastrique, l'irrigation colique totale et le charbon actif, tout en étant attentif aux contre-indications.
  • Le lavage gastrique, autrefois systématique, est désormais appliqué de manière plus sélective, principalement dans les 2 à 3 heures suivant l'ingestion d'un poison potentiellement mortel chez un patient consciencieux. Les contre-indications comprennent l'ingestion de corrosifs, les convulsions et les varices œsophagiennes. Le charbon actif reste un outil précieux pour adsorber diverses toxines, mais il est moins efficace contre les alcools, les métaux lourds et les acides.
  • Des méthodes d'élimination améliorées, telles que la diurèse alcaline forcée, peuvent aider à éliminer certaines toxines principalement excrétées dans l'urine, telles que le phénobarbital et les salicylates. L'hémodialyse et l'hémoperfusion sont utiles pour des toxines spécifiques comme le paraquat et la théophylline. Le traitement initial comprend également la prise en charge de complications spécifiques telles que les convulsions (diazépam), l'acidose métabolique (bicarbonate de sodium) et la bronchoconstriction (bêta-agonistes).
  • Les antidotes jouent un rôle crucial dans l'inversion des effets de poisons spécifiques, avec des exemples tels que la N-acétylcystéine pour le paracétamol, la naloxone pour les opiacés et l'atropine pour les organophosphorés. Une documentation appropriée est soulignée en raison des implications médico-légales souvent associées aux cas de toxicologie.

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