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Psychose en réanimation : un aperçu critique

Conférencier: Docteur Pooja Wadwa

Anciens élèves - Royal Melbourne Hospital

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Description

Les séjours prolongés en USI augmentent le risque de développer une psychose en USI. Il s'agit d'un trouble mental qui touche les personnes admises en unité de soins intensifs et qui disparaît généralement en quelques jours à quelques semaines après la sortie de l'unité. Il se caractérise par une confusion, une désorientation et des délires. Un diagnostic et un traitement précoces de la psychose en USI peuvent améliorer l'état de santé des patients et réduire le risque de complications à long terme. Le traitement peut inclure la réduction de l'utilisation de sédatifs et d'autres médicaments, la mise en place d'un environnement apaisant et la prise d'antipsychotiques.

Résumé Écouter

  • Le délire en unité de soins intensifs (USI) est une manifestation neuropsychiatrique fréquente chez les patients hospitalisés en USI, notamment ceux sous ventilation mécanique, avec des taux d'incidence allant de 60 % à 80 %. Il se définit comme un trouble aigu de la conscience et des fonctions cognitives fluctuantes dans le temps, souvent accélérées par des affections médicales ou leurs traitements. Il est considéré comme le sixième signe vital en milieu USI, caractérisé par son importance.
  • L'importance de l'étude et du traitement du delirium en USI découle de son association à des risques accumulés, notamment l'aspiration, la prolongation des séjours en USI et à l'hôpital, la dépendance à la ventilation, la démence acquise en USI et une augmentation triplée de la mortalité. Les facteurs de risque de délire sont classés en facteurs modifiables (facteurs environnementaux, maladies aiguës) et non modifiables (âge, affections préexistantes). La gravité de la maladie et l'âge sont des prédicteurs indépendants du delirium, l'utilisation du lorazépam étant également identifiée comme un facteur de risque indépendant.
  • Le diagnostic du délire en USI est principalement clinique, reposant sur l'évaluation de la conscience (éveillabilité et contenu) à l'aide d'outils tels que l'échelle d'agitation-sédation de Richmond (RASS) et la méthode d'évaluation de la confusion en USI (CAM-ICU). Les résultats de l'EEG peuvent révéler un ralentissement généralisé, aidant à différencier le delirium du delirium tremens.
  • La prise en charge du délire en USI comprend des approches pharmacologiques et non pharmacologiques. Les interventions pharmacologiques peuvent inclure l'halopéridol, les antipsychotiques atypiques (quétiapine, olanzapine) et la dexmédétomidine. Les stratégies non pharmacologiques mettent l'accent sur l'orientation, la communication, les objets familiers, la cohérence du personnel infirmier et l'optimisation de l'environnement pour le sommeil et la réduction du bruit.
  • Les stratégies de prévention mettent l'accent sur la gestion de la douleur, la mobilisation précoce, l'amélioration de l'hygiène du sommeil et l'optimisation des interventions pharmacologiques. Le bundle ABCDEF (Évaluer, prévenir et gérer la douleur ; SAT et SBT ; Choix de l'analgésie et de la sédation ; Évaluer, prévenir et gérer le delirium ; Mobilité et exercice précoces ; Engagement et autonomisation de la famille) propose une approche structurée.
  • Les lignes directrices PADIS recommandent d'utiliser des outils validés pour évaluer la douleur, l'agitation et le délire. Une sédation légère est préférable à une sédation profonde pour minimiser les risques de SSPT, de dépression et de délire. Bien que le propofol et la dexmédétomidine soient privilégiés aux benzodiazépines pour la sédation, l'halopéridol et les autres antipsychotiques ne sont pas recommandés pour la prévention systématique du délire. La rééducation et la mobilisation sont des aspects cruciaux des soins, avec des critères spécifiques pour l'initiation et l'arrêt.

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