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Prise en charge de la pneumopathie interstitielle en USI

Conférencier: Dr Viny Kantroo

Médecine respiratoire, soins intensifs et médecine du sommeil, Indraprastha Apollo Hospital, New Delhi

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Description

La prise en charge des pneumopathies interstitielles (PID) en unité de soins intensifs (USI) consiste à traiter la détresse respiratoire, à optimiser l'oxygénation et à traiter les causes sous-jacentes, telles que les infections ou les exacerbations. Des stratégies de ventilation mécanique, notamment la pression expiratoire positive (PEP) et la ventilation protectrice pulmonaire, sont utilisées, et une attention particulière est portée à l'équilibre hydrique et à la stabilité hémodynamique. Des corticoïdes et des immunosuppresseurs peuvent être utilisés pour certains types de PID, et la collaboration entre pneumologues et réanimateurs est essentielle pour une prise en charge personnalisée, le suivi des complications et l'obtention de résultats optimaux chez les patients atteints de PID en phase critique.

Résumé Écouter

  • Les maladies interstitielles pulmonaires (MIP) constituent un groupe hétérogène de pathologies causant des cicatrisations pulmonaires. Une exacerbation aiguë de MIP, similaire à celle de la BPCO ou de l'asthme, conduit à une insuffisance respiratoire nécessitant une prise en charge en unité de soins intensifs (USI). Les étiologies peuvent être connues, comme l'exposition à l'amiante, une origine médicamenteuse, une origine liée aux radiations ou une origine liée à une maladie du tissu conjonctif (MTC), ou inconnues, comme la fibrose pulmonaire idiopathique (FPI), le type le plus courant.
  • La prise en charge des MIP en USI nécessite une approche multidisciplinaire, comprenant un examen physique minutieux, l'identification des facteurs d'exacerbation et la prise en compte d'un diagnostic sérologique en fonction de la présentation clinique du patient. L'insuffisance respiratoire dans les MIP est principalement de type 1, caractérisée par une hypoxémie due à une altération des échanges gazeux provoquée par l'épaississement des membranes alvéolaires.
  • Les causes probables réversibles d'une détérioration aiguë comprennent l'œdème pulmonaire, la pneumonie, l'aspiration, l'hémorragie pulmonaire et l'embolie pulmonaire. Une approche décisionnelle suggérée en matière de soins consiste à évaluer les conditions de base, à faire intervenir tôt les palliatifs et à envisager une canule nasale à haut débit (CNHD) pour l'insuffisance respiratoire de type 1.
  • Les stratégies thérapeutiques comprennent un traitement ciblé des déclencheurs identifiables, tels que les diurétiques pour l'œdème pulmonaire. Pour l'exacerbation aiguë idiopathique, en particulier dans la FPI, les options vont de la ventilation non invasive pour les patients non candidats à la transplantation à la ventilation mécanique invasive ou aux soins palliatifs. La possibilité d'une transplantation pulmonaire est également envisagée.
  • Les exacerbations aiguës doivent écarter les causes secondaires telles que l'insuffisance cardiaque, l'embolie pulmonaire ou le pneumothorax. Une ventilation protectrice des poumons est préconisée, imitant les protocoles du syndrome de détresse respiratoire aiguë (SDRA). Des antibiotiques empiriques, tenant compte des infections opportunistes, sont souvent administrés. Une bronchoscopie est également envisagée pour un traitement ciblé.
  • Les lignes directrices indiquent que les cures de corticoïdes n'ont pas démontré d'effet bénéfique. Les doses recommandées de corticoïdes restent de 1 à 2 mg par kg de poids corporel. L'utilisation du cyclophosphamide n'est plus recommandée en raison d'une augmentation de la mortalité. Des essais d'échanges plasmatiques sont en cours.
  • Chez les candidats à la transplantation, l'accent est mis sur la prévention de la myopathie d'atteinte critique et l'optimisation de la fonction des organes. La décision d'intuber ou non doit être prise en tenant compte du type de MIP, de l'étiologie, de l'état de santé général et du potentiel de résolution des facteurs d'exacerbation aiguë.
  • Bien que des médicaments antifibrotiques soient désormais prescrits pour de nombreuses affections pulmonaires à l'état stable, les lignes directrices concernant la poursuite de leur prise chez les patients en USI ou leur reprise en USI ne sont pas encore entièrement définies.

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