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Prise en charge et prophylaxie du délire en USI

Conférencier: Dr Aklesh Tandelkar

Spécialiste en soins intensifs MD, EDIC, IDCCM, FIMSA, DA, FCPS, FISCCM

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Description

Le Dr Akhlesh Tandelkarr est médecin-chef au Tata Memorial Hospital de Mumbai. Il a été consultant associé au PD Hinduja National Hospital de Mumbai, professeur adjoint en anesthésie et soins intensifs au LTMMC et au LTMGH de Sion Mumbai, et chef intensiviste à l'hôpital super spécialisé Nanavati. Il a obtenu un certificat d'honneur en anatomie, physiologie, médecine et chirurgie, et a également reçu un prix d'appréciation pour son approche du patient. Il a également reçu un prix pour service rendu à l'humanité de la Brihanmumbai Corporation of Greater Mumbai. Il a également publié une étude de cas sur l'anesthésie pour les cas d'hémophilie compliquée avec urgence orthopédique.

Résumé

  • Le délirium est une affection souvent négligée et pourtant critique en soins intensifs et en médecine d'urgence. Il est souvent interprété à tort comme un trouble mental causé uniquement par l'environnement des soins intensifs (appelé « ICU-ose »). Un diagnostic et un traitement précoces sont essentiels pour réduire la durée des hospitalisations, les coûts des traitements et prévenir le développement d'un délirium chronique ou d'autres troubles physiologiques. La compréhension du délirium par les cliniciens est souvent insuffisante, ce qui entraîne des diagnostics manqués et des interventions tardives.
  • Le délirium se caractérise par des troubles de la conscience, une inattention et des modifications cognitives ou perceptives qui se développent rapidement et fluctuent au fil du temps. Il est essentiel de le différencier des autres troubles psychiatriques et d'utiliser des systèmes de notation comme le CAM-ICU pour faciliter le diagnostic. Plusieurs facteurs contribuent au délirium en réanimation, notamment un traitement prolongé, des interventions traumatiques, des expériences désagréables, l'anxiété du patient, des troubles métaboliques, une sédation et une analgésie inadéquates.
  • Des études montrent que les patients en USI développent fréquemment un délire, en particulier ceux qui sont gravement malades. Un délire non traité est associé à une mortalité accrue, à des séjours prolongés en USI, à un recours accru aux sédatifs, à la polymédication et à des troubles cognitifs, pouvant conduire à la démence. Les tests de performance cognitive révèlent une altération de l'organisation de la pensée chez les patients délirants, soulignant ainsi la gravité de la maladie.
  • Le délire hyperactif, bien que facilement détecté et traité, est associé à des conséquences plus graves que le délire hypoactif, souvent négligé. Une approche structurée, incluant l'évaluation des modifications aiguës de l'état mental, de l'inattention, de la désorganisation de la pensée et des troubles de la conscience, est essentielle pour un diagnostic précis. Des outils tels que l'échelle d'agitation-sédation de Richmond (RASS) peuvent aider à surveiller les niveaux de sédation et à identifier les fluctuations indicatives d'un délire.
  • La prise en charge du délire nécessite une approche multidimensionnelle, incluant la prise en compte des causes sous-jacentes comme l'hypoxie et les troubles métaboliques. Les interventions non pharmacologiques, comme l'amélioration de la communication, la création d'un environnement favorable et l'implication des proches, sont cruciales. L'optimisation des interventions pharmacologiques, la réduction de la polypharmacie et une approche ciblée sont également importantes.
  • Bien que des antipsychotiques comme l'halopéridol et la quétiapine soient parfois utilisés, les études n'ont pas démontré de bénéfices significatifs sur la mortalité ou la durée d'hospitalisation. La quétiapine s'est révélée prometteuse pour réduire la durée du délire. La prise en charge pharmacologique doit être soigneusement équilibrée avec des stratégies non pharmacologiques et impliquer une équipe multidisciplinaire.
  • Un contrôle optimal de la douleur grâce à une analgésie et une sédation adéquates est essentiel pour prévenir et traiter le délire. L'analgésie-sédation, une stratégie combinant analgésie et sédation, peut minimiser le recours à une sédation excessive. Des stratégies telles que les pauses quotidiennes de sédation et les essais de respiration spontanée peuvent réduire les jours d'utilisation de la ventilation mécanique, les séjours en réanimation et les coûts associés, améliorant ainsi les résultats pour les patients.
  • La prise en charge efficace du délirium nécessite une coordination entre les médecins, les infirmières, les pharmaciens et les travailleurs sociaux. Tous les membres de l'équipe doivent suivre le score de sédation et adhérer à un objectif commun. La documentation de l'évaluation du délirium à l'aide d'outils tels que le CAM-ICU et le respect d'un plan de prise en charge structuré sont essentiels pour améliorer les résultats des patients en réanimation.

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