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Troubles hypertensifs pendant la grossesse

Conférencier: Dr Krishna Kumari

Anciens élèves - Andhra Medical College

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Description

La prééclampsie-éclampsie, l'hypertension prénatale, l'hypertension chronique avec prééclampsie surajoutée et l'hypertension chronique sont les quatre types de maladies hypertensives pouvant survenir pendant la grossesse. Ces affections comptent parmi les principales causes de morbidité et de mortalité maternelles et fœtales. Un diagnostic précis aux urgences est essentiel pour instaurer un traitement adapté et minimiser les risques de dommages pour la mère et le fœtus.

Résumé

  • Les troubles hypertensifs pendant la grossesse touchent 5 à 101 femmes enceintes et contribuent significativement à la mortalité maternelle, représentant environ 25,51 décès dans certains pays. Au-delà de la mortalité, ils entraînent une augmentation de la morbidité, avec de nombreux cas évités de justesse, et une multiplication par trois de la mortalité périnatale. Reconnaître et prendre en charge ces troubles est crucial pour réduire les effets indésirables.
  • L'hypertension pendant la grossesse est définie par une pression artérielle systolique de 140 mmHg ou plus, ou une pression artérielle diastolique de 90 mmHg ou plus, confirmée par des mesures répétées. L'hypertension sévère est diagnostiquée lorsque la pression artérielle dépasse 160/110 mmHg. Une mesure précise de la pression artérielle est essentielle, à l'aide d'un équipement et d'une position appropriés.
  • Les troubles hypertensifs de la grossesse sont classés en hypertension chronique, prééclampsie, hypertension gestationnelle et prééclampsie surajoutée à une hypertension chronique. Ces classifications reposent sur le moment d'apparition de l'hypertension, la présence d'une protéinurie et la présence de lésions des organes cibles. Le diagnostic de ces troubles nécessite une différenciation rigoureuse.
  • L'hypertension gestationnelle est diagnostiquée lorsqu'elle survient après 20 semaines de gestation sans protéinurie ni atteinte des organes cibles, tandis que la prééclampsie se caractérise par une hypertension après 20 semaines avec protéinurie ou atteinte des organes cibles. Si l'hypertension gestationnelle disparaît dans les 12 semaines suivant l'accouchement, on parle d'hypertension transitoire ; sinon, on parle d'hypertension chronique.
  • La protéinurie, critère diagnostique clé de la prééclampsie, peut être évaluée par bandelette urinaire (≥ 2+), par recueil d'urines des 24 heures ou par dosage ponctuel du rapport protéines/créatinine urinaire. Une prééclampsie sévère est indiquée par une tension artérielle > 160/110 mmHg et des signes d'atteinte des organes cibles. Les patientes atteintes de prééclampsie doivent faire l'objet d'une surveillance étroite afin de détecter d'éventuelles complications, notamment neurologiques, rénales, hépatiques et hématologiques.
  • Les antihypertenseurs tels que le labétalol et la nifédipine sont utilisés pour gérer l'hypertension pendant la grossesse, l'objectif étant de maintenir la tension artérielle entre 130/85 mmHg et 140/90 mmHg. La méthyldopa n'est plus le traitement de première intention en raison de ses effets secondaires. Les IEC et les antagonistes des récepteurs de l'angiotensine sont contre-indiqués en raison des risques pour le fœtus. L'accouchement est le traitement de référence de la prééclampsie et est généralement recommandé à 37 semaines de grossesse, voire plus tôt dans les cas graves.
  • La prééclampsie précoce (avant 34 semaines) est souvent associée à une insuffisance placentaire et comporte un risque accru de complications maternelles et fœtales. La prééclampsie tardive (après 34 semaines) est généralement moins grave. L'identification précoce des patientes à haut risque est essentielle à la prévention et à la prise en charge, notamment par des modifications du mode de vie, l'administration d'aspirine à faible dose et une supplémentation en calcium. Le score Jistice peut être utilisé pour évaluer le risque de prééclampsie.
  • L'éclampsie, caractérisée par des convulsions dans le contexte d'une prééclampsie, nécessite une prise en charge immédiate des voies respiratoires, de la respiration et de la circulation, ainsi qu'un contrôle des crises par sulfate de magnésium. Le sulfate de magnésium est le traitement de choix et nécessite une surveillance de la toxicité. Une administration rapide est essentielle pour prévenir les complications.
  • L'hypertension chronique pendant la grossesse peut entraîner une prééclampsie surajoutée, un décollement placentaire et des complications fœtales. Un suivi préconceptionnel et un ajustement du traitement sont essentiels pour les femmes souffrant d'hypertension chronique qui envisagent une grossesse. Le labétalol est l'antihypertenseur privilégié dans ces cas.

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