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Dysfonctionnement gastro-intestinal chez les patients gravement malades

Conférencier: Dr Rishabh Kumar Mittal

MBBS, MD, FNB (médecine de soins intensifs) Consultant principal, responsable de la médecine de soins intensifs, unité de soins intensifs gastro-intestinaux et de transplantation hépatique, hôpital super spécialisé Max (Delhi – NCR)

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Description

Les troubles gastro-intestinaux peuvent être causés par divers facteurs, notamment le stress, les infections, les intolérances alimentaires, les médicaments et les maladies auto-immunes. Certains troubles gastro-intestinaux, comme le syndrome du côlon irritable (SCI) et les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI), peuvent être chroniques et nécessiter une prise en charge continue. En l'absence de traitement, les troubles gastro-intestinaux peuvent avoir un impact sur la santé et le bien-être général, entraînant malnutrition, déshydratation et autres complications. Le traitement des troubles gastro-intestinaux peut inclure des modifications du régime alimentaire, des médicaments et des changements de mode de vie, comme l'exercice physique et la réduction du stress. Certains médicaments, comme les anti-inflammatoires non stéroïdiens (AINS) et les antibiotiques, peuvent perturber l'équilibre bactérien intestinal et contribuer aux troubles gastro-intestinaux.

Résumé Écouter

  • Les maladies critiques ont un impact significatif sur le système gastro-intestinal (GI), souvent négligé au profit du soutien des organes vitaux. Cela peut entraîner diverses complications GI qui, bien que pas toujours directement fatales, contribuent à de moins bons résultats pour les patients et à une mortalité accrue. Ces complications résultent d'une irrigation sanguine muqueuse compromise, d'effets de pression, d'une motilité altérée et de modifications de la circulation splanchnique.
  • La maladie muqueuse liée au stress, ou ulcères de stress, est fréquente chez les patients en soins intensifs. Bien souvent occultes, les cas graves peuvent entraîner des effets importants et une mortalité accrue, bien que cela soit plus indicatif de la gravité générale du patient. Une prophylaxie avec des inhibiteurs de la pompe à protons (IPP) ou des antagonistes des récepteurs H2 est recommandée pour les patients à haut risque, comme ceux sous ventilation mécanique ou présentant des coagulopathies, mais une utilisation aveugle comporte des risques tels que la pneumonie et l'infection à C. difficile.
  • Les troubles de la motilité tels que le reflux gastro-œsophagien (RGO) et la gastroparésie sont fréquents chez les personnes gravement malades. Le RGO est exacerbé par la position couchée, les sondes nasogastriques et certains médicaments. La gastroparésie, un ralentissement de la vidange gastrique, se manifeste par des nausées, des vomissements et une distension abdominale. Le traitement consiste à corriger les causes réversibles, à administrer des aliments en petites quantités et à utiliser des médicaments stimulant la motilité comme le métoclopramide et l'érythromycine.
  • L'iléus, une perturbation de la motilité intestinale coordonnée, entraîne une stase et des symptômes similaires à la gastroparésie. Il est crucial de le différencier d'une occlusion mécanique, en s'appuyant sur les bruits intestinaux et les résultats radiologiques. La prise en charge comprend la correction électrolytique, la nutrition entérale précoce et la prise en charge des affections sous-jacentes, l'insertion d'une sonde nasogastrique étant généralement déconseillée.
  • La pseudo-obstruction colique aiguë (syndrome d'Ogilvie) se caractérise par une dilatation du caecum sans obstruction mécanique, présentant un risque de perforation. La néostigmine est utilisée pour le traitement et peut être associée au glycopyrrolate, une décompression coloscopique ou une intervention chirurgicale envisagée si le traitement médical échoue.
  • L'hypertension intra-abdominale (HIA) et le syndrome du compartiment abdominal (SCA) résultant d'une augmentation de la pression abdominale, altérant la fonction des organes. La prise en charge va des traitements médicaux tels que la sédation et la diurèse à la décompression chirurgicale, selon la cause et la gravité. La mesure de la pression intra-abdominale par pression transvésicale est essentielle au diagnostic et à la prise en charge.
  • L'ischémie mésentérique aiguë, résultant d'une circulation splanchnique compromise, est une autre complication grave. Le diagnostic repose sur des tests de laboratoire (lactate, numération des globules blancs) et l'imagerie (angiographie par tomodensitométrie). La prise en charge comprend la réanimation liquidienne, les antibiotiques et éventuellement une intervention chirurgicale.
  • La diarrhée est une complication GI non hémorragique fréquente, souvent négligée. Les causes sont diverses, notamment les médicaments, les aliments entéraux et l'infection à C. difficile. Une prise en charge efficace nécessite un diagnostic précis, la prise en charge des causes sous-jacentes et une bonne utilisation des antibiotiques. De nouveaux systèmes de score, comme le score de fonction de la gastro-entérite, sont utilisés pour aider à la gestion.

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