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Reflux gastro-œsophagien : discussion de cas

Conférencier: Dr Sonali Gautam

Anciens élèves - Seth GS Medical College & Hospital

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Description

Le reflux gastro-œsophagien (RGO) est un trouble digestif qui survient lorsque l'acide gastrique remonte dans l'œsophage, provoquant des brûlures d'estomac et d'autres symptômes. En l'absence de traitement, le RGO peut endommager l'œsophage, le pharynx ou les voies respiratoires. Les symptômes du RGO comprennent des brûlures d'estomac, des régurgitations de liquides acides ou amers, des difficultés à avaler et des douleurs thoraciques. Le diagnostic de RGO commence par un examen clinique et une description des symptômes et des antécédents médicaux. Le traitement du RGO comprend des changements de mode de vie, comme la perte de poids, l'évitement de l'alcool et du tabac, et l'évitement des repas copieux avant le coucher. Des médicaments comme les antiacides, les anti-H2 et les inhibiteurs de la pompe à protons peuvent également soulager les symptômes. Dans les cas graves, une intervention chirurgicale peut être nécessaire.

Résumé Écouter

  • Le reflux gastro-œsophagien (RGO) touche environ 20 % de la population et constitue une affection fréquente. Les patients se plaignent généralement de « gaz » et « d'acidité », ce qui englobe des symptômes tels que des éructations répétitives, des flatulences excessives, des ballonnements abdominaux, des douleurs épigastriques et des brûlures d'estomac. Ces symptômes peuvent réduire considérablement la qualité de vie, entraînant une gêne sociale et limitant les activités quotidiennes.
  • Les facteurs de risque du RGO comprennent l'obésité, la sédentarité et certaines activités affectant la pression abdominale, comme la musculation. Des facteurs alimentaires comme le chocolat, le café, l'alcool et les boissons gazeuses peuvent réduire la pression du sphincter œsophagien inférieur (SOI), contribuant au reflux. Des troubles du sommeil, l'anxiété, le stress et les maladies respiratoires avec toux excessifs sont également des facteurs contributifs.
  • La physiopathologie du RGO implique une pression de base réduite du SOI, permettant aux contenus gastriques de refluer dans l'œsophage. La muqueuse œsophagienne, composée d'un épithélium squameux sensible, est irritée par l'acide gastrique, entraînant des brûlures d'estomac et d'autres symptômes. Cela peut également provoquer une hypersensibilité œsophagienne, déclenchant des symptômes même en l'absence de reflux actif.
  • Le RGO peut se manifester de diverses manières, notamment par des régurgitations, des éructations, un goût amer dans la bouche, une halitose, des maux de gorge, un enrouement, une oppression thoracique, des symptômes d'asthme et une sensation de corps étranger dans la gorge. Les complications potentielles du RGO comprennent l'œsophagite, l'œsophage de Barrett et, plus rarement, l'adénocarcinome œsophagien.
  • Une endoscopie est indiquée chez les patients présentant des signes d'alerte tels que la dysphagie, l'odynophagie, une perte de poids et du sang dans les vomissements. Elle est également recommandée chez les patients présentant des symptômes de RGO pendant plus de cinq ans afin d'écarter une métaplasie de Barrett. Les résultats endoscopiques peuvent révéler une œsophagite, un œsophage de Barrett caractérisé par un épithélium cylindrique, et des structures peptiques ou des sténoses œsophagiennes.
  • La prise en charge du RGO comprend des modifications du mode de vie telles que la perte de poids, l'évitement des aliments et des boissons déclencheurs, le maintien d'une position verticale après les repas et l'évitement des activités augmentant la pression abdominale. Le traitement médical comprend généralement un inhibiteur de la pompe à protons (IPP) à haute dose pendant au moins 60 jours. L'utilisation à long terme de l'IPP peut entraîner des carences en protéines, en vitamine B12, en folates et en calcium, augmentant ainsi le risque d'ostéoporose et d'anémie.
  • Des agents prokinétiques comme l'étopride et le lésolide peuvent être utilisés pour un soulagement symptomatique à court terme, tandis que la dompéridone est réservée aux nausées et vomissements sévères. L'alginate de sodium, comme le Gaviscon, forme une couche de gel protecteur sur l'acide gastrique et est plus efficace lorsqu'il est utilisé au besoin et non en association avec des IPP, car ceux-ci augmentent le pH. La fundoplicature, réalisée par laparoscopie ou endoscopie, renforce le SOI pour prévenir le reflux, bien qu'elle comporte un risque de dysphagie si la pression augmente excessivement.

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