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Fluidothérapie et dysélectrolytémie en USIP

Conférencier: Dr Kiran Kumar G

OD Pédiatrie, Hôpital Continental, Hyderabad

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Description

La fluidothérapie et la gestion des électrolytes sont des aspects essentiels de la prise en charge en unité de soins intensifs pédiatriques (USIP), visant à rétablir et à maintenir l'équilibre hydrique et l'homéostasie électrolytique chez les enfants gravement malades. Les pathologies nécessitant une admission en USIP entraînent souvent des variations hydro-électrolytiques et des troubles électrolytiques, notamment une déshydratation, une hyponatrémie, une hypernatrémie, une hypokaliémie et une hyperkaliémie. L'évaluation initiale comprend l'évaluation de l'état d'hydratation, des taux d'électrolytes, ainsi que la surveillance des constantes vitales et de la diurèse. Les stratégies de réanimation liquidienne varient en fonction de l'affection sous-jacente et peuvent impliquer des solutions cristalloïdes isotoniques, des colloïdes ou des produits sanguins. Une surveillance attentive est essentielle pour prévenir les complications telles que la surcharge hydrique ou les déséquilibres électrolytiques. Le remplacement électrolytique est adapté pour corriger les déficits ou excès spécifiques, tout en tenant compte de la fonction rénale et des pertes en cours. Une évaluation et un ajustement réguliers du traitement hydro-électrolytique, en fonction de la réponse clinique et des résultats de laboratoire, optimisent les résultats et réduisent le risque d'événements indésirables chez les enfants gravement malades en USIP.

Résumé

  • La composition des liquides corporels évolue considérablement avec l'âge. Les fœtus contiennent près de 901 TP3T d'eau, une quantité qui diminue à 70-801 TP3T à la naissance, puis augmente avec l'âge. L'eau corporelle totale se divise en liquide intracellulaire et extracellulaire. Le liquide extracellulaire est prédominant chez les fœtus, tandis que le liquide intracellulaire devient plus important avec l'âge. Chez les adolescents, environ les deux tiers du liquide corporel sont intracellulaires et un tiers extracellulaires.
  • La concentration en électrolytes varie selon les compartiments liquidiens de l'organisme. Le sodium est l'ion prédominant dans le compartiment extracellulaire, avec une concentration d'environ 135-145 mEq/L. À l'inverse, le potassium est l'ion intracellulaire majoritaire, avec des concentrations comprises entre 120 et 150 mEq/L.
  • L'osmolarité, soit le nombre de particules osmotiquement actives dans un litre d'eau, est normalement comprise entre 285 et 295. Elle peut être calculée à l'aide de la formule : 2 * Sodium + Glucose/18 + urée sanguine/2,8. Le sodium est le principal déterminant de l'osmolarité, tandis que le glucose et l'urée sanguine ont un impact minimal. La tonicité, ou osmolarité effective, détermine le mouvement de l'eau entre les compartiments intracellulaires et extracellulaires, et est également largement déterminée par les taux de sodium.
  • Les liquides intraveineux sont classés en liquides de réanimation, de déficit, d'entretien et de remplacement. Les liquides de réanimation, généralement du sérum physiologique isotonique, sont administrés en urgence pour assurer une perfusion immédiate des organes. Les liquides de déficit compensent les pertes liquidiennes préhospitalières, tandis que les liquides d'entretien maintiennent les fonctions quotidiennes normales, selon la formule Holiday-Segar. Les liquides de remplacement compensent les pertes continues pendant l'hospitalisation.
  • L'hyponatrémie nécessite une évaluation de l'osmolarité, de l'état d'hydratation et de la natrémie urinaire. Le traitement de l'hyponatrémie hypovolémique comprend la correction de l'état de choc et la prise en charge des déficits hydriques et sodés. La vitesse de correction ne doit pas dépasser 0,5 mEq/L par heure ou 10 à 12 mEq/L par jour. La prise en charge de l'hypernatrémie repose sur le calcul des déficits hydriques et des pertes en eau libre.
  • L'hyperkaliémie est initialement traitée par du gluconate de calcium, de l'albutérol nébulisé et de l'insuline/dextrose. L'hypokaliémie, définie par un taux de potassium inférieur à 3,5 mEq/L, peut être légère, modérée ou sévère. Une supplémentation orale en potassium est privilégiée dans les cas légers à modérés, le traitement intraveineux étant réservé aux cas de déplétion sévère ou d'incapacité à prendre des médicaments par voie orale.
  • La réhydratation orale est généralement privilégiée en cas de déshydratation légère à modérée. Une correction lente de l'hyponatrémie et de l'hypernatrémie est essentielle, ainsi qu'une surveillance et des ajustements fréquents. Les liquides hypotoniques doivent être évités pendant la réanimation.

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