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Fluidothérapie et dysélectrolytémie en USIP

Conférencier: Dr Kiran Kumar G

OD Pédiatrie, Hôpital Continental, Hyderabad

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Description

La fluidothérapie et la gestion des électrolytes sont des aspects essentiels de la prise en charge en unité de soins intensifs pédiatriques (USIP), visant à rétablir et à maintenir l'équilibre hydrique et l'homéostasie électrolytique chez les enfants gravement malades. Les pathologies nécessitant une admission en USIP entraînent souvent des variations hydro-électrolytiques et des troubles électrolytiques, notamment une déshydratation, une hyponatrémie, une hypernatrémie, une hypokaliémie et une hyperkaliémie. L'évaluation initiale comprend l'évaluation de l'état d'hydratation, des taux d'électrolytes, ainsi que la surveillance des constantes vitales et de la diurèse. Les stratégies de réanimation liquidienne varient en fonction de l'affection sous-jacente et peuvent impliquer des solutions cristalloïdes isotoniques, des colloïdes ou des produits sanguins. Une surveillance attentive est essentielle pour prévenir les complications telles que la surcharge hydrique ou les déséquilibres électrolytiques. Le remplacement électrolytique est adapté pour corriger les déficits ou excès spécifiques, tout en tenant compte de la fonction rénale et des pertes en cours. Une évaluation et un ajustement réguliers du traitement hydro-électrolytique, en fonction de la réponse clinique et des résultats de laboratoire, optimisent les résultats et réduisent le risque d'événements indésirables chez les enfants gravement malades en USIP.

Résumé Écouter

  • La composition des liquides corporels change significativement avec l'âge. Les fœtus sont composés à près de 90 % d'eau, ce pourcentage diminuant à 70-80 % à la naissance, puis davantage avec l'âge. L'eau corporelle totale est divisée en liquide intracellulaire et extracellulaire. Le liquide extracellulaire est prédominant chez le fœtus, tandis que le liquide intracellulaire devient plus important avec l'âge. Chez les adolescents, environ 2/3 du liquide corporel est intracellulaire et 1/3 est extracellulaire.
  • La concentration en électrolytes varie selon les compartiments liquides. Le sodium est l'ion prédominant dans le compartiment extracellulaire, maintenant une concentration d'environ 135-145 mEq/L. Inversement, le potassium est l'ion majeur intracellulaire, avec des concentrations allant de 120 à 150 mEq/L.
  • L'osmolarité, nombre de particules osmotiquement actives dans un litre d'eau, est normalement comprise entre 285 et 295. Elle peut être calculée à l'aide de la formule : 2 * Sodium + Glucose/18 + Urée/2,8. Le sodium est le principal déterminant de l'osmolarité, tandis que le glucose et l'urée ont un impact minime. La tonicité, ou osmolarité efficace, dicte le mouvement de l'eau entre les compartiments intracellulaire et extracellulaire, et est également largement déterminée par les niveaux de sodium.
  • Les liquides intraveineux sont classés en liquides de réanimation, de déficit, d'entretien et de remplacement. Les liquides de réanimation, typiquement le sérum physiologique isotonique, sont administrés en cas d'urgence pour assurer une perfusion organique immédiate. Les liquides de comblent les pertes de liquides pré-hospitalières, tandis que les liquides d'entretien maintiennent les fonctions quotidiennes normales, guidés par la formule de Holiday-Segar. Les liquides de remplacement compensent les pertes continues pendant l'hospitalisation.
  • L'hyponatrémie nécessite l'évaluation de l'osmolarité, de l'état d'hydratation et de la concentration urinaire en sodium. Le traitement de l'hyponatrémie hypovolémique implique la correction du choc et le traitement des déficits hydriques et sodés. La vitesse de correction ne doit pas dépasser 0,5 mEq/L par heure ou 10-12 mEq/L par jour. La prise en charge de l'hypernatrémie implique le calcul des déficits hydriques et des pertes d'eau libre.
  • L'hyperkaliémie est initialement traitée par du gluconate de calcium, de l'albutérol en nébulisation et de l'insuline/dextrose. L'hypokaliémie, définie par des taux de potassium inférieurs à 3,5 mEq/L, peut être légère, modérée ou sévère. La supplémentation orale en potassium est privilégiée pour les cas légers à modérés, la thérapie intraveineuse étant réservée à l'épuisement sévère ou à l'impossibilité de prendre des médicaments par voie orale.
  • La thérapie de réhydratation orale est généralement préférée pour la déshydratation légère à modérée. Des vitesses de correction lentes pour l'hyponatrémie et l'hypernatrémie sont essentielles, ainsi qu'une surveillance et des ajustements fréquents. Les liquides hypotoniques doivent être évités lors de la réanimation.

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