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Prise en charge de l'état de mal épileptique chez l'enfant aux urgences

Conférencier: Dr. Colonel Om Prakash Singh

Ancien professeur et chef de département de pédiatrie

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Description

Une prise en charge rapide et efficace de l'état de mal épileptique chez l'enfant est essentielle pour prévenir les complications neurologiques et les séquelles à long terme. La prise en charge initiale consiste à assurer la sécurité de l'enfant et à stabiliser ses signes vitaux, puis à administrer rapidement des antiépileptiques. Les benzodiazépines, comme le lorazépam ou le midazolam, sont des agents de première intention pour mettre fin aux crises et prévenir la progression vers l'état de mal épileptique. Si les crises persistent, des agents de deuxième intention, comme la phénytoïne, la fosphénytoïne ou le lévétiracétam, peuvent être administrés par voie intraveineuse pour contrôler les crises. En cas de crise réfractaire, des perfusions continues d'anesthésiques, comme le midazolam ou le propofol, peuvent être initiées en unité de soins intensifs. Des examens de neuroimagerie peuvent être indiqués en temps opportun pour exclure des anomalies structurelles ou identifier des causes potentiellement réversibles de l'état de mal épileptique.

Résumé Écouter

  • L'état de mal épileptique est une urgence neurologique chez l'enfant, pouvant entraîner une morbidité et une mortalité importantes. Une stabilisation précoce à domicile et une prise en charge rapide aux urgences sont cruciales pour une survie significative et la prévention des lésions neurologiques. La stabilisation initiale se concentre sur les voies aériennes, la respiration et la circulation (ABC), suivis de traitements ciblant les crises convulsives, la pression intracrânienne et les causes réversibles.
  • Les benzodiazépines constituent les médicaments de première intention, tandis que la fosphénytoïne, le lévétiracétam et le valproate constituent les options de seconde intention. Les listes de contrôle de neuroprotection sont essentielles pour prévenir les lésions cérébrales secondaires. Des crises convulsives continuent de plus de cinq minutes nécessitant une intervention, car des lésions neuronales peuvent survenir rapidement.
  • Les causes de l'état de mal épileptique peuvent être cryptogéniques (inconnues) ou symptomatiques, les causes symptomatiques aiguës étant les plus fréquentes. La physiopathologie implique un déséquilibre entre les neurotransmetteurs GABA (inhibiteur) et glutamate (excitateur). Une approche d'équipe en milieu de soins intensifs, avec du personnel formé et familiarisé avec les techniques de réanimation de base et avancées, est vitale.
  • La pharmacothérapie implique l'administration rapide de benzodiazépines, suivie de phénytoïne ou de fosphénytoïne si les crises persistent. Les cas réfractaires nécessairement du lévétiracétam, du valproate ou du phénobarbital. Une surveillance EEG continue est essentielle pour évaluer l'efficacité du traitement.
  • Les complications des crises prolongées comprennent des troubles cardiovasculaires, pulmonaires, rénaux, autonomes et métaboliques. Les conséquences à long terme peuvent inclure un déclin cognitif, une épilepsie et des déficits neurologiques. Une orientation précoce vers un neurologue pédiatrique est cruciale pour la prise en charge et la prévention des crises récurrentes.
  • L'éducation sanitaire des familles ayant des enfants sujets aux crises convulsives est essentielle, y compris la formation à l'administration de médicaments de secours. Des précautions telles que l'évitement de la natation, du cyclisme ou des flammes nues sont importantes pour minimiser les risques.

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