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Urgences diabétiques

Conférencier: Dr. Gautam Panduranga

Anciens élèves - American Board of Internal Medicine

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Description

Les urgences diabétiques surviennent lorsque la glycémie devient dangereusement élevée ou basse, nécessitant une prise en charge médicale immédiate. Parmi les urgences courantes, on trouve l'acidocétose diabétique (ACD), où une glycémie élevée entraîne une accumulation d'acides dans le sang, et l'hypoglycémie, où la glycémie chute trop bas, provoquant confusion, convulsions ou perte de connaissance. Les symptômes de ces urgences peuvent inclure une soif intense, des mictions fréquentes, des nausées, des sueurs ou une désorientation. Une intervention rapide, comme l'administration d'insuline en cas d'hyperglycémie ou de glucose en cas d'hypoglycémie, est essentielle. Une bonne gestion du diabète et un suivi régulier peuvent contribuer à prévenir ces situations potentiellement mortelles.

Résumé Écouter

  • L'acidocétose diabétique (ACD) se caractérise par une hyperglycémie, une cétose et une acidose métabolique. Elle entraîne une insuffisance d'insuline, entraînant une augmentation de la lipolyse et de la production de cétoacides. Les symptômes courants comprennent des nausées, des vomissements, des douleurs abdominales, une respiration intense et rapide. L'ACD est fréquemment observé chez les diabétiques de type 1 qui interrompent leur traitement à l'insuline.
  • La prise en charge de l'ACD repose principalement sur une réanimation liquidienne IV, une perfusion d'insuline et une supplémentation potassique. La réanimation liquidienne est cruciale en raison de la déshydratation. La perfusion d'insuline vise à réduire la glycémie. La supplémentation potassique est essentielle car l'organisme subit un déficit potassique. Le bicarbonate n'est généralement pas recommandé sauf si le pH est très bas.
  • L'état hyperglycémique hyperosmolaire (EHH) est souvent observé chez les diabétiques de type 2, en particulier les personnes âgées. Bien qu'il implique une hyperglycémie et une déshydratation, il ne présente généralement pas d'acidose ni de cétose significative. Les patients atteints d'EHH sont souvent plus somnolents et peuvent être comateux. La déplétion volémique est plus sévère dans l'EHH que dans l'ACD.
  • Le traitement de l'EHH comprend une réanimation liquidienne IV et une perfusion d'insuline. Le choix des fluides doit être soigneusement étudié en fonction de la natrémie du patient et de sa stabilité hémodynamique. La surveillance de la fonction cardiaque est importante pour prévenir la surcharge liquidienne. Les besoins en insuline sont généralement plus faibles dans l'EHH que dans l'ACD.
  • L'hypoglycémie, caractérisée par une glycémie basse, peut se manifester par des symptômes autonomes (par exemple, sueurs, tremblements) ou neuroglycogéniques (par exemple, confusion, convulsions). Elle peut survivre en raison d'un excès d'insuline, de repas manqués ou de certains médicaments, notamment les sulfamides hypoglycémiants. L'hypoglycémie inconsciente, l'absence de symptômes d'avertissement, augmente le risque d'événements graves.
  • La prise en charge de l'hypoglycémie implique l'administration immédiate de glucose. Chez les patients diabétiques, il est important de les conseiller sur la prévention des repas manqués et de les sensibiliser aux symptômes. Les patients non diabétiques présentant une hypoglycémie récurrente doivent être évalués pour rechercher des causes sous-jacentes, telles qu'un insulinome. Une hospitalisation pour observation est recommandée après un épisode hypoglycémique.

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