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Approche du clinicien face au pneumothorax

Conférencier: Dr Vipul Prakash

Consultant en soins intensifs, hôpital Medanta, Lucknow

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Description

Un pneumothorax peut survenir dans divers contextes, notamment en cas de bronchopneumopathie chronique obstructive (BPCO) avec emphysème ou après une biopsie pour suspicion de malignité. Dans tous les cas, il s'agit d'un scénario risqué qui nécessite une prise en charge et un traitement rapides. Le pneumothorax est classé comme primaire ou secondaire. La stadification du pneumothorax est également essentielle. Dans notre éditorial actuel, nous décrivons les causes et les traitements du pneumothorax selon un panel de pneumologues, d'oncologues et de chirurgiens thoraciques.

Résumé Écouter

  • Le pneumothorax, présence d'air dans la cavité pleurale, constitue un problème de santé publique majeur à l'échelle mondiale, plus fréquent chez les hommes. Sa classification repose sur son origine : spontanée (primaire avec poumons sains, secondaire avec affection pulmonaire) et traumatique (iatrogène ou non iatrogène). Les patients présentent généralement une douleur thoracique et un essoufflement, souvent aigus. Le syndrome de Horner, complication rare, indique une accumulation d'air importante et la nécessité d'un drainage urgent.
  • Les signes cliniques du pneumothorax incluent la tachycardie, un hémi-thorax plus important et moins mobile à l'inspection, l'absence de frémissement vocal tactile, un éventuel déplacement trachéal et une percussion hyper-résonnante. La diminution ou l'absence de murmure vésiculaire sont également des éléments clés. Un pouls supérieur à 140, une hypotension et une dissociation électromécanique entraîne un pneumothorax sous tension, nécessitant une intervention immédiate.
  • Le diagnostic repose sur la suspicion clinique, l'examen physique (bien que sa sensibilité soit limitée) et les investigations radiologiques. La radiographie thoracique révèle une hyperclarté, une ligne pleurale viscérale et l'absence de marques bronchovasculaires. Le signe du sulcus profond sur les radiographies en décubitus dorsal facilite le diagnostic. L'échographie thoracique montre l'absence de glissement pulmonaire, confirmée par un signe de code-barres en mode M, tandis que le scanner thoracique est la référence pour le diagnostic et la quantification.
  • Les options thérapeutiques vont de l'observation et de l'oxygénothérapie à haut débit à la décompression à l'aiguille, l'aspiration, le drainage thoracique et la plurodèse. Les caractéristiques à haut risque telles que la défaillance hémodynamique (pneumothorax sous tension), une hypoxie/dyspnée significative, une maladie pulmonaire sous-jacente, un pneumothorax bilatéral, un âge avancé, des tabagiques et un hémopneumothorax/hydropneumothorax toujours un drainage thoracique.
  • Le pneumothorax spontané récidivant est traité par drainage thoracique suivi d'une plurodèse ou d'une TVA (chirurgie thoracique vidéo-assistée) avec blébectomie. Le pneumothorax spontané secondaire justifie souvent une pléurodèse en première intention en raison de la fonction pulmonaire compromise. Les complications incluent la fistule bronchopleurale, les lésions pulmonaires lors de la pose d'un drain thoracique, l'hémothorax et l'infection.
  • La fistule bronchopleurale, communication entre les voies aériennes et l'espace pleural, nécessite des drains thoraciques de gros calibre pour un drainage rapide. La prise en charge comprend l'attente attendue, l'installation d'un patch sanguin autologue, la mise en place d'un robinet bronchoscopique ou la fermeture chirurgicale. La reconnaissance et la prise en charge précoces des complications sont essentielles pour obtenir des résultats favorables pour le patient.

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