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Approche clinique : Myocardite aiguë et cardiomyopathie chez l'enfant

Conférencier: Dr Bharat Parmar

PROFESSEUR ET CHEF DU SERVICE DE PÉDIATRIE au Collège de MÉDECINE ZYDUS, Hôpital Civil.

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Description

La myocardite aiguë et la cardiomyopathie sont des maladies cardiaques graves qui touchent les enfants. La myocardite est une inflammation du muscle cardiaque, souvent déclenchée par des infections virales. La cardiomyopathie englobe diverses maladies du muscle cardiaque, dont la cardiomyopathie hypertrophique, la plus fréquente chez l'enfant. Les symptômes peuvent inclure des douleurs thoraciques, une accélération du rythme cardiaque, de la fatigue et un gonflement. Le diagnostic repose sur des examens comme l'échocardiographie, et le traitement varie selon la cause et la gravité, incluant des médicaments, des soins de soutien et, dans certains cas, une transplantation cardiaque. Une prise en charge médicale précoce est essentielle pour de meilleurs résultats. Les cardiologues pédiatriques jouent un rôle essentiel dans la prise en charge de ces affections chez l'enfant.

Résumé Écouter

  • La myocardite et la cardiomyopathie chez l'enfant sont des affections cardiaques importantes, la myocardite virale étant une cause majeure de mortalité et de morbidité. La myocardite implique une inflammation et une nécrose du myocarde, conduisant à une insuffisance cardiaque congestive, des arythmies et potentiellement à une mort subite. Le diagnostic implique l'évaluation des réactifs de phase aiguë, des biomarqueurs cardiaques, un ECG, une échocardiographie et, dans certains cas, une IRM cardiaque et une biopsie endomyocardique. Le traitement est principalement symptomatique, axé sur la prise en charge de l'insuffisance cardiaque avec des médicaments comme les diurétiques, les inhibiteurs de l'ECA et les inotropes, ainsi qu'un soutien mécanique si nécessaire.
  • L'OMS et l'ISFC traitent la myocardite comme une maladie inflammatoire du muscle cardiaque par des preuves histologiques et immunopathologiques. Les critères de Dallas la séparation plus précisément par la présence d'infiltrats inflammatoires et de lésions myocytaires d'origine non ischémique. La cardiomyopathie inflammatoire est une myocardite associée à un dysfonctionnement ventriculaire gauche, et la cardiomyopathie dilatée implique une dilatation et une contraction altérée des ventricules, non dues à des conditions de charge anormales ou à une maladie coronarienne.
  • L'infection virale est l'étiologie la plus fréquente de la myocardite. Des virus comme le coxsackievirus B, l'adénovirus et le parvovirus B19 sont fréquemment impliqués. Le VIH, la dengue et le H1N1 peuvent également provoquer une myocardite, avec une gravité variable. Les causes non virales comprennent la leptospirose, la maladie de Lyme, la maladie de Chagas et les allergies médicamenteuses.
  • La pathogenèse de la myocardite virale comprend une phase initiale d'invasion virale aiguë avec nécrose cellulaire, suivie d'une phase de réponse immunitaire où les lymphocytes T causent des dommages par mimétisme immunitaire. La phase chronique finale peut impliquer une fibrose, un remodelage et une cardiomyopathie dilatée. Les présentations cliniques de la myocardite virale vont de l'asymptomatique au fulminant, les symptômes variant selon l'âge.
  • Les investigations pour la myocardite comprennent des tests de première intention comme la VS, la CRP, les ASAT et les biomarqueurs cardiaques. Les investigations de deuxième intention comprennent les scintigraphies, l'IRM cardiaque et la biopsie endomyocardique. L'IRM cardiaque est une modalité prometteuse pour le diagnostic précoce et la caractérisation. La biopsie endomyocardique, guidée par l'imagerie cardiaque, reste la référence pour le diagnostic, mais n'est pas réalisée de routine en raison de l'erreur d'échantillonnage et des risques procéduraux.
  • Les stratégies de prise en charge impliquent de classer la myocardite en cas stables et instables. Les patients stables reçoivent des soins de soutien avec des diurétiques, des inhibiteurs de l'ECA et des antagonistes de l'aldostérone. Les patients instables peuvent nécessiter des inotropes IV, des vasodilatateurs, une ventilation mécanique et un support ECMO. Des médicaments antiarythmiques et anticoagulants peuvent également être nécessaires. Bien que les agents antiviraux et l'immunosuppression aient un rôle limité, les IVIG peuvent être utiles dans certains cas.
  • Le pronostic de la myocardite est variable, les résultats allant d'une guérison complète à une cardiomyopathie dilatée et à la mort. Les facteurs indiquant un mauvais pronostic comprennent une fraction d'éjection basse, une pression systolique pulmonaire élevée et la nécessité d'une ventilation ou d'un soutien ECMO. Les orientations futures comprennent une utilisation accrue de l'IRM cardiaque, des thérapies ciblées et des interventions pour prévenir la biotransformation en cardiomyopathie dilatée.

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