Dépistage du cancer du col de l'utérus : ce que les médecins doivent savoir

Conférencier: Dr Anjana Chauhan

Consultant principal en gynécologie et oncologie, Global Hospitals, Ahmedabad

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Description

Le dépistage du cancer du col de l'utérus est une mesure préventive essentielle qui réduit considérablement la mortalité grâce à la détection précoce des lésions précancéreuses. Les médecins doivent connaître les recommandations actuelles recommandant le dépistage du VPH seul ou en association avec le frottis cervico-vaginal (co-test) pour les femmes âgées de 30 à 65 ans, et le frottis cervico-vaginal seul à partir de 21 ans. Les types de virus du papillome humain (VPH) à haut risque sont la principale cause de cancer du col de l'utérus, ce qui fait du dépistage du VPH un outil crucial. Un dépistage rapide, le suivi des résultats anormaux et l'accompagnement des patientes sur la vaccination contre le VPH sont des éléments essentiels d'une prise en charge globale. Les médecins doivent également être informés des modifications du dépistage pour les personnes immunodéprimées ou ayant déjà présenté une pathologie cervicale.

Résumé Écouter

  • Le cancer du col de l'utérus est un problème de santé majeur, particulièrement dans les pays en développement, où il constitue une cause principale de décès chez les femmes âgées de 40 à 60 ans. Le déséquilibre social causé par la perte d'une femme à cet âge, impactant les enfants et les parents âgés, est significatif. En Inde, une femme meurt d'un cancer du col de l'utérus toutes les 9 minutes, de nombreux cas étant diagnostiqués à un stade avancé.
  • Le papillomavirus humain (VPH) est une cause nécessaire du cancer du col de l'utérus. Il existe 150 types de VPH, dont 14 sont oncogènes. Les types de VPH 16 et 18 sont responsables d'environ 80 % des cancers du col de l'utérus, soulignant l'importance de cibler ces types dans les vaccins.
  • Le cycle d'infection par le VPH commence lorsque le virus pénètre dans la couche basale du col de l'utérus par usure. Bien que 90 % des infections à VPH disparaissent, une infection persistante, couplée à des cofacteurs tels que le mariage précoce, les partenaires multiples, une mauvaise hygiène et le tabagisme, peuvent entraîner le développement d'un cancer sur 10 à 15 ans. E6 et E7 sont des oncoprotéines produites à partir de notre propre ADN après que le VPH en est devenu une partie, qui dégrade les gènes suppresseurs de tumeurs, favorisant le cancer.
  • Le dépistage du cancer du col de l'utérus comprend la prévention primaire (éducation, sensibilisation, vaccination contre le VPH) et la prévention secondaire (détection précoce, traitement des lésions précancéreuses). Les méthodes de dépistage comprennent le frottis Pap, l'inspection visuelle à l'acide acétique (VIA) et le test ADN du VPH.
  • Le frottis Pap, inventé en 1943, examine les cellules exfoliées de la surface du col de l'utérus. La cytologie liquide est supérieure aux méthodes conventionnelles sur lame. Toutes les femmes âgées de 21 à 65 ans doivent être dépistées.
  • L'inspection visuelle à l'acide acétique (VIA) et à l'iode de Lugol (VILI) est une méthode alternative, notamment dans les zones rurales aux ressources limitées, où les cellules dysplasiques se colorent en blanc.
  • Le test ADN du VPH est un test moléculaire qui permet de prévenir plus de décès que les autres tests, avec moins de faux négatifs. Le test ADN du VPH peut détecter l'infection transitoire tandis que le test ARN se concentre sur l'infection active. Une infection persistante par le VPH pendant plus de deux et augmente le risque de cancer du col de l'utérus de 300 fois.
  • L'autotest du VPH apparaît comme une méthode précieuse permettant aux femmes de se faire dépister à leur convenance, notamment lors de perturbations comme la COVID-19. Il devrait être proposé aux femmes qui ne se font pas dépister pour augmenter la couverture du dépistage.
  • La colposcopie est utilisée pour obtenir une vue agrandie du col de l'utérus et est indispensable pour chaque patiente une fois le diagnostic de cancer du col de l'utérus confirmé par le dépistage. Elle permet d'identifier les zones anormales invisibles à l'œil nu.
  • L'OMS recommande la détection de l'ADN du VPH comme test de dépistage primaire à partir de 30 ans. Elle préconise la vaccination de 90 % des filles, le dépistage de 70 % des femmes avant l'âge de 30 ans et une réduction de 30 % de la mortalité due au traitement du cancer d'ici 2030 pour l'élimination du cancer du col de l'utérus. La sensibilisation, le dépistage et la vaccination contre le VPH sont les clés de la prévention.

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