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Discussion de cas sur l'insuffisance respiratoire et la ventilation

Conférencier: Dr Viny Kantroo

MRCP (Londres), DNB Maladies respiratoires, IDCCM (Soins intensifs), EDARM"

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Description

L'insuffisance respiratoire survient lorsque l'un ou les deux processus d'échange gazeux du système respiratoire – l'oxygénation et l'élimination du dioxyde de carbone – sont défaillants. En pratique, on peut la qualifier d'hypoxémique ou d'hypercapnique. Lorsque la pression artérielle en dioxyde de carbone est normale ou basse et que la pression artérielle en oxygène (PaO2) est inférieure à 60 mm Hg, on parle d'insuffisance respiratoire hypoxémique (type I) (PaCO2). Le type d'insuffisance respiratoire le plus fréquent, caractérisé par le remplissage ou l'affaissement des alvéoles, est associé à la quasi-totalité des maladies pulmonaires aiguës.

Résumé Écouter

  • L'insuffisance respiratoire, une occurrence fréquente en soins intensifs, résultant de la défaillance du système ventilatoire à échanger le dioxyde de carbone contre l'oxygène. Cet échec peut être classé en Type 1 (hypoxémique) dû à des problèmes pulmonaires ou en Type 2 (hypercapnique) résultant de dysfonctionnements de la pompe (musculaire ou cérébrale).
  • L'insuffisance respiratoire hypoxémique se présente avec des taux de PaO2 inférieurs à 80, tandis que l'insuffisance hypercapnique présente des taux de PaCO2 supérieurs à 45. Les causes fréquentes d'hypoxémie comprennent l'œdème pulmonaire, la pneumonie et la lésion pulmonaire aiguë. L'insuffisance hypercapnique est liée à la dépression du SNC, aux neuropathies, aux myopathies et aux maladies obstructives des voies respiratoires comme la BPCO et l'asthme.
  • Une étude de cas a mis en évidence le syndrome d'hypoventilation de l'obésité (SHO) chez un patient obèse morbide présentant une somnolence et une insuffisance respiratoire de type 2, mise en évidence par des taux élevés de bicarbonate. La différenciation du SHO de l'apnée du sommeil obstructif (ASO) implique l'identification de l'hypoventilation comme problème principal.
  • La prise en charge de l'insuffisance respiratoire de type 2 nécessite une surveillance des gaz du sang artériel (GSA) pour maintenir le pH au-dessus de 7,25. Les radiographies thoraciques, les tomodensitogrammes et les épreuves fonctionnelles respiratoires indiquent au diagnostic. Les options thérapeutiques vont de la CPAP à la ventilation bi-niveau et, dans les cas graves, à la chirurgie bariatrique ou à la trachéotomie.
  • L'insuffisance respiratoire de type 1, caractérisée par des problèmes alvéolaires ou circulatoires, nécessite une oxygénothérapie et des investigations pour identifier la cause sous-jacente. Les stratégies de prise en charge comprennent la CPAP ou la ventilation non invasive (VNI), évoluant vers l'intubation et la position sujette pour les cas graves.
  • La ventilation non invasive (VNI), administrée via un masque facial ou un casque, soutient la respiration sans intubation. La ventilation invasive, quant à elle, nécessite une intubation endotrachéale et des réglages précis des paramètres. Le volume courant est déterminé par le poids corporel idéal, conformément aux recommandations de l'essai ARDSnet.
  • La position sujette peut améliorer l'oxygénation, nécessitant un personnel formé et une surveillance attentive. D'autres thérapies comprennent la canule nasale à haut débit (CNHD) pour l'administration d'oxygène et l'oxygénation par membrane extracorporelle (ECMO) pour les cas graves, où le sang est oxygéné en dehors du corps. La physiothérapie et une nutrition optimale sont des éléments essentiels du rétablissement du patient.

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