0,64 CME

Surveillance et assistance cardiovasculaire en soins intensifs

Conférencier: Dr Atchyuth R Gongada

Anciens élèves - Collège royal d'anesthésie

Connectez-vous pour commencer

Description

La surveillance cardiovasculaire en soins intensifs implique une évaluation continue des signes vitaux, notamment de la fréquence cardiaque, de la pression artérielle et du rythme cardiaque. Les techniques non invasives telles que l'électrocardiographie (ECG) et la surveillance de la pression artérielle fournissent des données en temps réel sur la fonction cardiaque. Les méthodes de surveillance invasives, comme le cathétérisme artériel et le cathétérisme veineux central, fournissent des informations plus détaillées sur l'hémodynamique et l'état hydrique.

Des modalités de surveillance avancées, telles que l’échocardiographie et le cathétérisme de l’artère pulmonaire, aident à évaluer la fonction cardiaque et à guider les interventions thérapeutiques.

Des mesures de soutien telles que la réanimation liquidienne, la thérapie vasopressive et le soutien inotrope contribuent à optimiser le débit cardiaque et la perfusion tissulaire. Les stratégies de ventilation mécanique, notamment la pression expiratoire positive (PEP), peuvent améliorer l'oxygénation et réduire la charge cardiaque chez les patients gravement malades.

Résumé

  • La surveillance hémodynamique en soins intensifs et en médecine d'urgence est essentielle pour évaluer l'état cardiovasculaire d'un patient. Elle va au-delà des signes vitaux de base et inclut l'évaluation des fonctions organiques. La surveillance de base comprend la pression artérielle, la saturation en oxygène et la fréquence cardiaque, tandis que la surveillance avancée évalue les fonctions cérébrale et rénale.
  • Un patient polytraumatisé de 34 ans, victime d'un accident de la route, présente différents états de choc. Initialement en état de choc hypovolémique, il a ensuite présenté un choc cardiogénique consécutif à un infarctus aigu du myocarde, puis un choc septique dû à une infection.
  • Le terme « hémodynamiquement stable/instable » est sujet à interprétation et doit être précisé par des paramètres spécifiques. L'évaluation repose sur des indicateurs cliniques tels que le pouls, la fréquence respiratoire, la pression artérielle, la température, le débit urinaire et l'état mental, ainsi que sur des marqueurs de substitution tels que le débit urinaire, l'échelle de coma de Glasgow et le temps de remplissage capillaire.
  • Le temps de remplissage capillaire, mesuré en appuyant sur le lit de l'ongle et en observant le retour de la couleur, est un test simple au lit du patient indiquant la perfusion tissulaire. Un temps de remplissage supérieur à deux secondes suggère une hypoperfusion, tandis qu'un temps supérieur à trois secondes est alarmant.
  • L'American College of Surgeons classe les chocs en quatre catégories, selon la perte sanguine, les signes vitaux et l'état mental. Le remplissage vasculaire initial implique généralement des cristalloïdes, des produits sanguins étant envisagés dans les cas plus graves.
  • La réactivité liquidienne est évaluée en observant les variations du débit cardiaque ou du volume systolique après administration de liquide. Une augmentation de 10 à 151 TP3T est considérée comme une réponse positive. Des tests dynamiques comme l'élévation passive des jambes et l'occlusion en fin d'expiration sont utilisés pour évaluer la réactivité liquidienne.
  • L'élévation passive des jambes consiste à transférer le volume sanguin des membres inférieurs vers le cœur et à observer les changements du volume systolique ou du débit cardiaque, avec une augmentation de 10-15% indiquant une réactivité hydrique.
  • Les complications potentielles de la surveillance cardiovasculaire invasive comprennent la thrombose, les lésions artérielles et l’hypoperfusion tissulaire distale avec les lignes artérielles, ainsi que l’infection, le saignement et les lésions organiques avec les cathéters veineux centraux et artériels pulmonaires.
  • La gestion des fluides joue un rôle crucial dans l'optimisation de la fonction cardiovasculaire. Il est essentiel d'équilibrer la sous-hydratation et la surhydratation, car elles peuvent toutes deux avoir un impact négatif sur l'évolution de la maladie. Une réanimation liquidienne et l'utilisation concomitante de vasopresseurs/inotropes peuvent être nécessaires, selon la situation.

Commentaires