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Amibe mangeuse de cerveau

Conférencier: Dr Bhupesh Kumar Mansukhani

Directeur et fondateur de NeuroMet Wellness Care, Gurugram, Haryana

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Description

L'expression « amibe mangeuse de cerveau » désigne généralement Naegleria fowleri, une amibe libre rare mais mortelle, présente dans les eaux douces chaudes comme les lacs, les sources thermales et les piscines mal entretenues. L'infection survient lorsque de l'eau contaminée pénètre dans le nez, permettant à l'amibe de migrer vers le cerveau et de provoquer une affection grave appelée méningo-encéphalite amibienne primitive (MEAP). Les premiers symptômes, semblables à ceux de la méningite, comprennent des maux de tête, de la fièvre, des nausées et une raideur de la nuque, évoluant rapidement vers des convulsions, un coma et souvent le décès. Le diagnostic est complexe en raison de la progression rapide et de la rareté de la maladie, ce qui rend la suspicion clinique précoce et une intervention rapide essentielles. Cette discussion de cas porte sur la reconnaissance des signes précoces, la compréhension des risques de transmission et un examen des protocoles de traitement actuels et de leurs résultats.

Résumé Écouter

  • Naegleria fowleri, une "amibe mangeuse de cerveau", est une amibe vivante librement que l'on trouve dans les eaux douces et chaudes, provoquant la méningo-encéphalite amibienne primitive (MEAP), une infection grave du SNC. L'infection ne se propage pas par les matières fécales ou par contact interhumain, mais pénètre plutôt par les nerfs olfactifs via de l'eau contaminée. Bien que rare, la MEAP a un taux de mortalité élevé, dépassant 95 %. Depuis 1962, moins de 500 cas ont été documentés dans le monde, probablement en raison de sa nature non contagieuse. Des épidémies récentes, en particulier au Kerala, en Inde, montrent une augmentation des cas par rapport aux années précédentes.
  • L'amibe à trois stades de cycle de vie : kyste, trophozoïte et flagellé. L'infection se produit lorsque les trophozoïtes pénètrent dans la muqueuse nasale lors d'activités telles que la natation ou l'irrigation nasale. Les trophozoïtes migrent ensuite le long du nerf olfactif vers le cerveau, sécrétant des enzymes cytolytiques pour digérer le tissu neuronal. Cela conduit à une nécrose hémorragique et à un œdème cérébral, évoluant rapidement vers une méningo-encéphalite, entraînant finalement la mort dans les 5 à 7 jours suivant l'apparition des symptômes.
  • La présentation clinique comprend souvent des symptômes génériques tels que des maux de tête frontaux sévères, de la fièvre, des nausées, un raideur de la nuque et des vomissements, ce qui peut entraîner un mauvais diagnostic. Les symptômes tardifs peuvent se manifester par une altération de l'état mental, des hallucinations, des convulsions et des déficits neurologiques, évoluant finalement vers le coma et la mort. En Inde, le diagnostic implique principalement l'IRM pour exclure un œdème cérébral et l'analyse du LCR pour identifier toute cause infectieuse.
  • Les États-Unis ont signalé un nombre élevé de cas depuis 1962, avec un faible taux de survie. Le Pakistan a également connu un nombre important de cas, attribués à un mauvais assainissement et aux changements climatiques. Au Kerala, le taux d'infection reste sensiblement faible, bien qu'il ait augmenté ces dernières années. Les facteurs de risque comprennent la natation, la plongée, les sports nautiques et le rinçage nasal dans de l'eau douce et chaude pendant les mois d'été. Le changement climatique et le mauvais assainissement amplifient ces risques.
  • Les mesures de prévention comprennent l'évitement de l'exposition à l'eau douce, l'utilisation de pinces nasales pendant les activités aquatiques et l'utilisation d'eau bouillie, distillée ou correctement chlorée pour le rinçage nasal. Les mesures communautaires comprennent la chloration régulière des sources d'eau publiques, la surveillance de l'infrastructure municipale de l'eau et les campagnes de santé publique pour sensibiliser la population.
  • Le traitement actuel en Inde implique généralement l'amphotéricine B intraveineuse et intrathécale. Les thérapies et les diagnostics émergents, tels que les médicaments conjugués à des nanoparticules et la prophylaxie à base d'ARNm, sont en cours d'essais cliniques, mais n'ont pas encore été approuvés pour un usage humain. Bien que rare, la MEAP est presque mortelle, soulignant l'importance de la sensibilisation et de la reconnaissance précoce. La prévention est essentielle, impliquant l'évitement de l'exposition à l'eau douce et le traitement des approvisionnements en eau.

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