1,84 CME

Fibrillation auriculaire : prise en charge et prévention des accidents vasculaires cérébraux

Conférencier: Dr Rishi Lohiya

Cardiologue interventionnel consultant, hôpital KIMS Kingsway et Healthy Heart Clinic, Nagpur

Connectez-vous pour commencer

Description

La prise en charge des personnes atteintes de fibrillation auriculaire (FA), qui évolue vers une approche plus intégrative ou holistique, est axée sur la prévention des accidents vasculaires cérébraux (AVC). Selon les données publiées, une prise en charge globale des patients atteints de fibrillation auriculaire (FA) basée sur le parcours de soins ABC (Atrial fibrillation Better Care) est associée à une diminution du risque d'événements indésirables et d'AVC. Pour prévenir les AVC chez les patients atteints de FA, l'évaluation et la réévaluation du risque, ainsi que l'administration d'anticoagulants oraux directs (AOD), sont essentielles. Les risques de saignement et d'AVC des patients atteints de FA doivent être régulièrement réévalués, car ils ne sont pas statiques. L'évaluation du risque hémorragique vise à identifier les personnes à haut risque pour un examen et un suivi précoces, ainsi qu'à traiter et atténuer les facteurs de risque hémorragique modifiables. Une bonne gestion des comorbidités et un mode de vie sain sont également essentiels.

Résumé Écouter

  • La fibrillation auriculaire (FA) est un trouble du rythme cardiaque caractérisé par des battements irréguliers et souvent rapides, causés par des impulsions multiples provenant des oreillettes. Cette affection devient plus fréquente avec l'âge, l'amélioration des traitements cardiovasculaires et l'augmentation des taux de diabète et d'hypertension. Le rythme irrégulier peut entraîner des symptômes tels que des essoufflements et des palpitations, en raison de la perte de la contraction auriculaire efficace et de l'augmentation de la fréquence ventriculaire. La FA est classée comme paroxystique (épisodique) ou persistante (continue), l'âge, l'hypertension, les valvulopathies, les déséquilibres électrolytiques et les affections pulmonaires étant des causes fréquentes.
  • Le diagnostic de la FA repose sur des enregistrements ECG, qui montrent des complexes QRS irréguliers et l'absence d'ondes P. La FA paroxystique peut nécessiter une surveillance Holter pour capturer les épisodes. L'interrogation du dispositif chez les patients porteurs de stimulateurs cardiaques ou de défibrillateurs implantables peut également révéler des événements de FA. Bien que de nombreux patients soient asymptomatiques, cette affection peut entraîner des complications telles que l'insuffisance cardiaque et un risque d'embolie systémique.
  • Les complications emboliques, en particulier l'accident vasculaire cérébral ischémique, constituent une souffrance majeure chez les patients atteints d'AF. La stase sanguine dans l'appendice auriculaire gauche peut entraîner la formation de thrombus et une embolie ultérieure. Le risque d'AVC est évalué à l'aide du score CHA2DS2-VASc, qui prend en compte des facteurs tels que l'insuffisance cardiaque congestive, l'hypertension, l'âge, le diabète, les violations d'AVC et le sexe. Des scores de deux ou plus indiquant la nécessité d'une anticoagulation pour prévenir ces événements emboliques.
  • L'anticoagulation est cruciale pour gérer le risque embolique dans la FA. Les antagonistes de la vitamine K comme la warfarine étaient historiquement utilisés, mais nécessairement une surveillance régulière de l'INR et présentent de nombreuses interactions. Les nouveaux anticoagulants oraux (NAO), tels que le rivaroxaban, le dabigatran et l'apixaban, offrent des effets prévisibles, moins besoin de surveillance et moins d'interactions. Des essais cliniques ont établi leur supériorité en termes d'efficacité et de réduction du risque hémorragique par rapport à la warfarine.
  • Malgré les avantages du NAO, les antagonistes de la vitamine K restent l'option recommandée pour les patients porteurs de prothèses valvulaires cardiaques mécaniques et les états thrombophiliques familiaux. La prudence est de mise lors de l'utilisation du NAO chez les groupes à haut risque, tels que les personnes atteintes de cancer, d'insuffisance rénale sévère ou d'une hémorragie intracrânienne récente. Une approche personnalisée tenant compte des scores CHA2DS2-VASc et HAS-BLED est essentielle pour optimiser les stratégies d'anticoagulation chez les patients atteints de FA.
  • L'ablation par cathéter peut être envisagée chez les jeunes patients sans cardiopathie structurelle significative, où la source des impulsions irrégulières est ablatée à l'aide de techniques cryogéniques ou à ballonnet. Le taux de réussite est d'environ 65 à 70 %, mais dans la plupart des situations, les résultats sont les meilleurs sans procédures électrophysiologiques. La décision de procéder à une ablation doit être prise en consultation avec un électrophysiologiste.

Commentaires