0,59 CME

Fibrillation auriculaire – Un aperçu concis

Conférencier: Dr KV Sahasranam

Cardiologue consultant principal, Calicut Medical College, Kerala

Connectez-vous pour commencer

Description

La fibrillation auriculaire (FA) est une arythmie cardiaque fréquente caractérisée par une activité électrique rapide et irrégulière dans les oreillettes. La FA est une affection répandue, touchant des millions de personnes dans le monde, et son incidence augmente avec l'âge. Les facteurs de risque de FA incluent l'hypertension, le vieillissement, le diabète, les maladies cardiaques, l'obésité et la consommation d'alcool. La FA peut se manifester par un large éventail de symptômes, allant des palpitations et de l'essoufflement à la fatigue, aux étourdissements et à une gêne thoracique. Elle est associée à un risque accru d'accident vasculaire cérébral (AVC), d'insuffisance cardiaque et d'autres complications cardiovasculaires en raison de l'impact de l'irrégularité du rythme cardiaque sur la circulation sanguine et la formation de caillots. Les stratégies thérapeutiques visent à contrôler la fréquence et le rythme cardiaques, à réduire le risque d'AVC grâce à un traitement anticoagulant et à traiter les causes sous-jacentes et les facteurs de risque. Dans certains cas, l'ablation par cathéter peut être envisagée pour traiter la FA en isolant ou en modifiant les zones responsables des signaux électriques anormaux. Des changements de mode de vie, notamment la modération de la consommation d'alcool, la gestion du poids et la réduction du stress, jouent un rôle crucial dans la prise en charge de la FA et l'amélioration de la santé cardiovasculaire globale.

Résumé Écouter

  • La fibrillation auriculaire (FA) est une arythmie supraventriculaire caractérisée par une activation électrique auriculaire non coordonnée et une contraction auriculaire inefficace, entraînant des ondes fibrillaires irrégulières sur l'ECG. Les causes fréquentes comprennent l'hypertension artérielle, la coronaropathie, la cardiopathie rhumatismale, les malformations cardiaques congénitales, l'insuffisance cardiaque, la myocardite et les cardiomyopathies. Les causes systémiques comprennent l'hyperthyroïdie, l'apnée obstructive du sommeil, l'obésité, le diabète sucré, l'insuffisance rénale chronique et l'embolie pulmonaire.
  • Les facteurs de risque de FA comprennent l'âge (plus de 60 ans), les familiales confirmées, la génétique, le sexe masculin, l'ascendance européenne, la pollution atmosphérique, le travail de nuit, les tachycardies supraventriculaires récurrentes, le tabagisme, le diabète et la sédentarité. La prévalence augmente avec l'âge, affectant des millions de personnes dans le monde et devrait augmenter considérablement. La FA multiplie par cinq le risque d'AVC et par deux la mortalité.
  • La physiopathologie implique des foyers indépendants ou de multiples petits circuits de réentrée dans les oreillettes, ainsi qu'une vulnérabilité du muscle auriculaire due à des anomalies ou à une fibrose. Les symptômes varient, 25 % des patients étant asymptomatiques ; les symptômes courants comprennent les palpitations, la fatigue, les étourdissements, la dyspnée et l'angine de poitrine. Les signes cliniques comprennent un pouls totalement irrégulier et une intensité variable des bruits cardiaques.
  • La FA est classée en paroxystique (moins de 7 jours), persistante (plus de 7 jours), persistante de longue date (plus d'un an) et permanente (réfractaire à la cardioversion pendant plus d'un an). La FA solitaire survient chez les personnes de moins de 60 ans sans cardiopathie structurelle. Le diagnostic repose sur les résultats de l'ECG, tels que l'absence d'ondes P et la présence d'ondes fibrillaires, confirmées par une surveillance ambulatoire.
  • La prise en charge vise à restaurer le rythme normal, à supprimer les nouveaux épisodes de FA et à améliorer la contribution auriculaire. Les stratégies impliquées « ABC » : éviter les accidents vasculaires cérébraux avec des anticoagulants, améliorer la prise en charge des symptômes par le contrôle de la fréquence ou du rythme, et gérer les facteurs de risque cardiovasculaire. Le risque d'AVC est évalué à l'aide du score CHA2DS2-VASc, qui guide l'utilisation des anticoagulants.
  • Les options d'anticoagulation comprennent les antagonistes de la vitamine K (warfarine) et les anticoagulants oraux non vitaminiques K (AONVK). La warfarine nécessite une surveillance de l'INR entre 2 et 3, tandis que les AONVK offrent une posologie fixe et une action rapide. Le risque hémorragique est évalué à l'aide du score HAS-BLED. L'occlusion de l'appendice auriculaire gauche (OALG) par des méthodes chirurgicales ou percutanées est envisagée chez les patients à haut risque.
  • La prise en charge des symptômes comprend le contrôle de la fréquence (bêtabloquants, inhibiteurs calciques, digoxine, amiodarone) ou le contrôle du rythme (cardioversion, ablation, interventions chirurgicales). La cardioversion peut être électrique ou pharmacologique, souvent précédée d'une anticoagulation. Les procédures d'ablation isolent électriquement les veines pulmonaires à l'aide de radiofréquence ou de cryoablation.
  • Les complications de l'AF comprennent les événements thromboemboliques, l'insuffisance cardiaque, la démence, l'œdème pulmonaire et la mort subite (en particulier dans le syndrome de WPW). La prise en charge des facteurs de risque cardiovasculaire consiste à traiter l'obésité, l'hypertension artérielle, le diabète, la dyslipidémie, la consommation d'alcool et l'inactivité physique. Le pronostic s'aggrave en cas de FA persistante ou permanente, d'âge avancé, de sexe féminin et de comorbidités.

Commentaires