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Approche de la lésion rénale aiguë

Conférencier: Dr Nikhil Bhasin

Néphrologue et spécialiste en transplantation rénale, hôpital Wockhardt, Mumbai

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Description

L'insuffisance rénale aiguë se caractérise par une détérioration soudaine de la fonction rénale, se traduisant par une augmentation de la créatinine sérique, avec ou sans diminution du débit urinaire. Elle peut être légère ou sévère, et nécessite parfois un traitement de suppléance rénale. L'évaluation diagnostique permet de classer cette atteinte en prérénale, rénale intrinsèque ou postrénale. Le bilan initial comprend l'anamnèse du patient afin d'identifier des causes potentielles, telles que la prise de médicaments néphrotoxiques ou des maladies systémiques affectant la fonction rénale.

Résumé Écouter

  • L'insuffisance rénale aiguë (IRA) est un problème clinique fréquent défini par une augmentation rapide de la créatinine sérique ou une diminution du débit urinaire. Les lignes directrices KDIGO concernent l'IRA comme une augmentation de la créatinine sérique ≥ 0,3 mg/dL en 48 heures, une augmentation ≥ 1,5 fois la valeur initiale en 7 jours, ou un volume urinaire < 0,5 mL/kg/heure pendant 6 heures. L'IRA peut être acquise en communauté ou acquise à l'hôpital/en unité de soins intensifs (USI), cette dernière étant plus complexe et associée à une mortalité plus élevée.
  • L'intervenant explique le concept de néphropathie aiguë (NA), qui représente des lésions rénales persistantes et une fonction anormale jusqu'à 90 jours après une IRA. La NA est plus fréquente chez les patients hospitalisés et augmente le risque de progression vers une insuffisance rénale chronique (IRC), de mortalité et de besoin de dialyse.
  • L'intervenant aborde le stade de l'IRA selon la classification KDIGO, qui divise les patients en trois stades en fonction de la créatinine sérique et du débit urinaire. Bien que la créatinine soit un marqueur courant, elle présente des limites, ce qui a conduit à la recherche de biomarqueurs capables de détecter plus tôt les lésions rénales. Plusieurs facteurs de risque d'IRA sont mentionnés, tels que l'âge avancé, l'IRC préexistante, l'insuffisance cardiaque, la maladie du foie, le sepsis, l'hypovolémie et les néphrotoxines.
  • L'intervenant présente une approche clinique de l'IRA, qui consiste à déterminer si le patient présente une IRA, une IRC ou une insuffisance rénale aiguë sur chronique et à identifier la cause possible. L'importance des patients, de l'examen et des investigations est soulignée, suivie du maintien de l'hémodynamique, de l'adaptation des doses de médicaments, de la correction de l'étiologie, de la prise en charge des complications et de l'évaluation du besoin de dialyse.
  • L'étiologie de l'IRA est classée en pré-rénale, intra-rénale ou post-rénale, chacune ayant des causes spécifiques. L'IRA pré-rénale résultant de facteurs qui diminuent le débit sanguin vers les reins, l'IRA intra-rénale est due à des lésions au sein du rein lui-même, et l'IRA post-rénale provient d'une obstruction du flux urinaire.
  • L'intervenant partage le cas clinique d'une femme de 58 ans atteinte de diabète, d'IRC et d'IRA, soulignant l'importance d'une anamnèse, d'un examen et d'une enquête complète. En fin de compte, l'IRA a été attribué à une rhabdomyolyse induite par la rosuvastatine, une pancréatite médicamenteuse et une diminution du volume intravasculaire.
  • L'intervenant aborde la prise en charge de l'IRA, notamment l'arrêt des agents néphrotoxiques, le maintien du volume, la surveillance de la créatinine et du débit urinaire, l'examen d'alternatives aux procédures avec produit de contraste, l'ajustement des doses de médicaments et la prise en charge des complications. L'utilisation de liquides intraveineux est abordée, en soulignant la nécessité d'évaluer la réponse aux liquides et les risques de sur- et de sous-réanimation.
  • L'intervenant recommande l'utilisation de diurétiques chez les patients présentant des signes cliniques de surcharge liquidienne et présente le test de stress à la furosémide pour prédire le besoin d'un traitement de remplacement rénal. L'importance de la prévention de l'IRA est soulignée par l'adoption de protocoles de « journée de maladie », qui consistent à arrêter certains médicaments en période de maladie ou de déshydratation.
  • L'intervenant mentionne brièvement la dialyse, lorsqu'elle est indiquée, comme un processus de nettoyage du sang pour maintenir l'homéostasie, et précise ses types : hémodialyse et dialyse péritonéale. L'hémodialyse est subdivisée en hémodialyse intermittente, traitement de remplacement rénal intermittent prolongé (SLED) et traitement de remplacement rénal continu (TRRC). L'approche et les principes de la dialyse, ainsi que les indications claires et les différents types sont également abordés.

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