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Abdomen la boîte de Pandore

Conférencier: Dr Vikram Ananthakrishnan

Consultant principal en chirurgie gastro-entérologue, hôpital Agada, Chennai

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Description

L'abdomen est souvent surnommé la « boîte de Pandore » en raison de sa complexité et de la diversité des problèmes qu'il peut présenter. Il abrite de nombreux organes vitaux, dont l'estomac, le foie, les intestins, le pancréas et les reins, ce qui complique le diagnostic et le traitement. Les symptômes d'origine abdominale peuvent être vagues et non spécifiques, nécessitant souvent une évaluation complète pour identifier la cause sous-jacente. Des affections allant des troubles gastro-intestinaux bénins aux urgences potentiellement mortelles telles que les perforations ou les obstructions peuvent se manifester de la même manière. Des outils diagnostiques avancés tels que l'imagerie et l'endoscopie sont essentiels pour une évaluation précise. Comprendre l'anatomie complexe et les interconnexions au sein de l'abdomen est crucial pour une intervention médicale efficace.

Résumé Écouter

  • Les hémorragies digestives hautes (HDH) constituent une urgence fréquente, dont l'incidence augmente en raison des agents antiplaquettaires, de la consommation d'alcool et de la consommation d'aliments transformés. La maladie peptique (gastrite, ulcère gastrique, ulcère duodénal, œsophagite) est la cause la plus fréquente. Bien que la plupart des patients survivent, une mortalité existe, notamment chez les personnes âgées, et une récidive est possible.
  • Les hémorragies variqueuses, survenant principalement chez les patients cirrhotiques en raison d'une altération de la vascularisation hépatique, représentent une part importante des HDH dans cette population spécifique. Les ulcères peptiques sont la principale cause d'hémorragie digestive, souvent associée à la prise d'AINS et à une infection à H. pylori.
  • Les patients peuvent présenter une hématémèse, du méléna ou une hématochézie. Une anémie peut également être un symptôme dans les cas chroniques, tandis que les hémorragies aiguës peuvent entraîner un choc hypovolémique. Le traitement initial comprend la prise en charge des voies aériennes, l'assistance respiratoire (ventilation) et la restauration de la circulation par perfusion intraveineuse et transfusions sanguines.
  • Des analyses de sang, notamment l'hémogramme, les électrolytes, les tests de la fonction hépatique et l'évaluation de la coagulation, sont essentiels au diagnostic. On administre du pantoprazole et de l'octréotide par voie intraveineuse, et un cathéter urinaire est utilisé pour surveiller la perfusion rénale. Une sonde nasogastrique permet d'éliminer les caillots sanguins.
  • La réanimation consiste à maintenir une pression artérielle systolique entre 90 et 100 mmHg et un débit urinaire d'au moins 0,5 ml/kg/heure. Le métoclopramide et l'érythromycine peuvent faciliter la vidange gastrique. De la vitamine K et du plasma frais congelés sont administrés pour améliorer la coagulation.
  • L'endoscopie, réalisation après stabilisation et aspiration du sang, est cruciale pour le diagnostic et le traitement. Les ulcères peuvent être injectés et les varices ligaturées pour arrêter le souffle. Dans les cas graves, une procédure TIPS peut être nécessaire pour réduire la pression portaile. Les déchirures de Mallory-Weiss et les lésions de Dieulafoy sont des causes moins fréquentes.
  • Pour le diagnostic des douleurs abdominales chroniques, l'imagerie radiologique permet d'identifier toute anomalie structurale sous-jacente potentielle. Les tests de dépistage, les scanners, l'IRM et les images radiologiques ont révolutionné la prise en charge des douleurs abdominales.
  • Si l'endoscopie et la coloscopie ne permettent pas d'identifier le point de dépression, il est utile de progresser à une imagerie nucléaire avec des GRN marqués ou à une artériographie. Au cours des procédures d'embolisation, il faut prendre des précautions pour éviter l'ischémie intestinale.

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