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Hépatites B et C : aperçu

Conférencier: Dr Uday Sanglodkar

Consultant principal - Hépatologie et transplantation hépatique, Global Hospital, Mumbai

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Description

L'hépatite B et l'hépatite C sont deux infections virales distinctes qui affectent le foie et provoquent diverses maladies hépatiques. L'hépatite B se transmet principalement par exposition à du sang et à d'autres liquides organiques infectés. Elle peut être aiguë ou chronique, les infections chroniques présentant un risque accru de cirrhose et de cancer du foie. L'hépatite C est causée par le virus de l'hépatite C, généralement transmis par contact sanguin. L'infection chronique par le VHC peut également entraîner une cirrhose et un cancer du foie. Le VHB et le VHC peuvent être asymptomatiques ou présenter des symptômes similaires, notamment jaunisse, fatigue et gêne abdominale. Le VHB peut être transmis d'une mère infectée à son bébé lors de l'accouchement, par contact sexuel et par le partage d'aiguilles. Le VHC se transmet principalement par le partage d'aiguilles, de matériel médical contaminé ou, dans de rares cas, par contact sexuel. Ces deux maladies constituent des problèmes de santé mondiaux. Le VHB est plus fréquent dans des régions comme l'Asie et l'Afrique, tandis que le VHC est plus répandu dans certaines régions des États-Unis et d'Europe. Il existe un vaccin efficace contre le VHB qui a permis de réduire considérablement le nombre de nouvelles infections. Il n'existe pas de vaccin contre le VHC, mais les antiviraux à action directe ont révolutionné le traitement du VHC. L'hépatite B chronique peut être prise en charge par des médicaments antiviraux, tandis que l'hépatite C peut être guérie par une association de médicaments antiviraux.

Résumé

  • Le Dr UD SAR, hépatologue consultant, aborde les infections par les virus de l'hépatite B (VHB) et de l'hépatite C (VHC), en insistant sur la sensibilisation et le traitement. Le VHB et le VHC sont des virus hypotropes qui affectent principalement le foie. Contrairement aux hépatites A et E, qui sont aiguës et spontanément résolutives, le VHB et le VHC provoquent des infections chroniques. En Inde, la prévalence du VHB est de 2 à 31 TP3T dans la population, soit plus que celle du VHC, qui atteint 11 TP3T.
  • La transmission du VHB et du VHC se fait par contact sanguin direct, de la mère à l'enfant, par du matériel non stérilisé (tatouage, piercing), par l'usage de drogues par voie intraveineuse et par contact familial. Si l'allaitement maternel est généralement sans danger, les établissements de santé présentent des risques de transmission par piqûre d'aiguille et par liquides infectés. Le VHB est plus contagieux que le VHC et le VIH, la co-infection par ces deux virus étant particulièrement préoccupante.
  • Les dommages au foie sont principalement dus à la réponse immunitaire de l'organisme, et non au virus lui-même. Une réponse immunitaire forte peut éliminer le virus, tandis qu'une réponse faible entraîne une infection chronique. Cependant, une stimulation excessive du système immunitaire peut provoquer une insuffisance hépatique aiguë. Les nourrissons et les personnes immunodéprimées sont particulièrement sensibles aux infections chroniques.
  • L'infection par le VHB se présente souvent comme un porteur inactif chronique. Si le virus est toujours présent, le 20-50% peut développer une cirrhose, entraînant un CHC et le décès. Les manifestations cliniques varient de l'asymptomatique à la cirrhose ou au CHC décompensé. Le diagnostic repose sur l'anamnèse, l'examen physique, des analyses sanguines (dont la quantification de l'ADN du VHB), une échographie, une fibroscanner ou une mographie.
  • L'infection par le VHB est incurable, mais des médicaments antiviraux comme l'entécavir, le ténofovir et le ténofovir alafénamide peuvent contrôler le virus. La vaccination est essentielle à la prévention, en particulier pour les professionnels de santé. La prise en charge post-exposition comprend l'administration d'immunoglobulines et la vaccination, en fonction du statut vaccinal et du titre d'anticorps anti-HBs.
  • L'infection par le VHC évolue souvent vers une infection chronique, un pourcentage plus faible la guérissant spontanément. Une cirrhose peut se développer après 20 ans. Les protocoles diagnostiques sont similaires à ceux du VHB, notamment la quantification de l'ARN du VHC. Le VHC est curable grâce à des antiviraux à action directe (AAD) comme le sofosbuvir et le velpatasvir, quel que soit le statut de la cirrhose.
  • La durée du traitement contre le VHC dépend de la présence et de la gravité de la cirrhose, allant de 12 à 24 semaines, avec ou sans ribavirine. La prévention repose sur des précautions universelles, car il n'existe pas de vaccin. La prise en charge des blessures par piqûre d'aiguille comprend un test d'ARN du VHC chez la source et un test anti-VHC chez la personne exposée.
  • Les précautions universelles sont essentielles pour prévenir le contact avec le sang et les fluides corporels. Elles incluent le port d'une protection barrière, l'hygiène des mains et la manipulation sûre des instruments tranchants. Une notification et une intervention rapides sont nécessaires après un incident d'exposition. La sensibilisation et un traitement rapide sont essentiels pour la prise en charge des infections par le VHB et le VHC.

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