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Diagnostic et prise en charge du carcinome colorectal

Conférencier: Dr Gunjan Desai

Chirurgien gastro-intestinal, directeur des cliniques Edusurg | Mumbai et Navi Mumbai

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Description

Le cancer colorectal est le troisième cancer le plus fréquent dans le monde et l'une des principales causes de décès par cancer. La chirurgie constitue le traitement de base dans les cas précoces, mais le diagnostic est souvent posé à un stade avancé de la maladie, et des métastases à distance sont parfois présentes.

Rejoignez et participez à cette prochaine session du Dr Gunjan Desai, chirurgien gastro-intestinal, directeur des cliniques Edusurg, qui expliquera le diagnostic et la gestion actuels du CCR, soulignant l'extrême besoin d'une approche multidisciplinaire pour obtenir les meilleurs résultats pour les patients.

Résumé

  • Un homme de 59 ans a consulté pour un saignement rectal indolore, une perte de poids et un faible taux d'hémoglobine. L'imagerie et l'endoscopie sont des étapes cruciales, privilégiant l'exclusion d'une tumeur maligne avant le traitement des hémorroïdes. Un scanner avec injection de produit de contraste par voie orale et intraveineuse est indispensable pour évaluer le côlon et une éventuelle atteinte ganglionnaire. La localisation de la lésion sur le scanner influence le type d'endoscopie et le produit de contraste nécessaires.
  • L'évaluation préopératoire comprend le diagnostic, l'état fonctionnel du patient et l'étendue de la maladie. Le diagnostic comprend un toucher rectal, une rectoscopie et un scanner. L'état du patient est évalué par un bilan cardiaque et des analyses sanguines. L'évaluation de l'étendue de la maladie comprend généralement un scanner thoracique, abdominal et pelvien, ainsi qu'une analyse des marqueurs tumoraux de l'ACE. Un PET-TDM n'est envisagé qu'en cas d'ACE élevé ou de suspicion de métastase.
  • L'hémicolectomie droite est envisagée lorsqu'une lésion est détectée dans le côlon ascendant. L'intervention chirurgicale respecte les exigences vasculaires pour une clairance ganglionnaire optimale. Les principaux vaisseaux impliqués sont l'artère iléo-colique, l'artère colique droite et la branche droite de l'artère colique moyenne. L'hémicolectomie droite étendue inclut la branche gauche de l'artère colique moyenne, nécessitant souvent l'ablation de l'angle splénique et une anastomose au côlon descendant.
  • Après une hémicolectomie droite, la chimiothérapie adjuvante est déterminée par le stade du cancer. Les stades I et II (T1-T2 N0 et T3-T4 N0) peuvent ne nécessiter qu'un suivi, tandis que les stades II T3 et T4 présentant des caractéristiques à haut risque (obstruction, perforation, patients jeunes, instabilité microsatellitaire) ou III (ganglions positifs) nécessitent une chimiothérapie adjuvante. L'aptitude du patient à la chimiothérapie est souvent révélatrice de son aptitude à la chirurgie.
  • Pour le cancer colorectal de stade IV avec métastases hépatiques, la prise en charge diffère considérablement. Les localisations fréquentes incluent le foie, les poumons et le péritoine. Les options thérapeutiques incluent la chimiothérapie, la chirurgie, la radiothérapie et des interventions hépatiques spécifiques comme la TACE, la TARE et l'ablation. Les thérapies ciblées et l'immunothérapie jouent également un rôle. La résécabilité des métastases dicte l'approche thérapeutique.
  • Les métastases synchrones résécables peuvent justifier une intervention chirurgicale initiale si une résection R0 est réalisable. Dans le cas contraire, un traitement néoadjuvant est la norme. En cas de maladie synchrone, une approche hépatique d'abord est souvent privilégiée. Le traitement ciblé est particulièrement efficace lorsqu'une résection R0 est improbable. Les tests de biomarqueurs (RAS, MSI) sont essentiels pour déterminer la pertinence des thérapies ciblées et prédire le pronostic.
  • Le séquençage du traitement du cancer colorectal de stade IV implique l'évaluation de la résécabilité. Si une résection R0 est possible dès le départ, la chirurgie est une option. Sinon, une chimiothérapie néoadjuvante, avec ou sans thérapie ciblée, est administrée et réévaluée. La TEP, les marqueurs tumoraux et l'état général du patient sont utilisés pour la réévaluation. Une maladie stable peut nécessiter des interventions ciblées, tandis que la progression nécessite un changement de traitement.
  • Le rectum est divisé en parties supérieure et inférieure, le reflet péritonéal déterminant les zones intra- et extrapéritonéales. Cette distinction est cruciale, car seul le rectum extrapéritonéal est réceptif à la radiothérapie. Pour les tumeurs du rectum inférieur (6 à 8 cm de la marge anale) de stade II (T3-T4) ou III (ganglions positifs), une chimioradiothérapie néoadjuvante est indiquée.
  • La chirurgie du cancer du rectum dépend de la localisation de la tumeur (tiers supérieur, moyen ou inférieur) et du respect de la classification de Rudders modifiée. Les tumeurs du tiers supérieur nécessitent souvent une résection antérieure. Les tumeurs du tiers inférieur peuvent nécessiter une résection antérieure basse ou ultra-basse, selon la proximité de l'anneau anorectal. Les tumeurs touchant le canal anal nécessitent une exérèse abdomino-périnéale.

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